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Le gouvernement fait la sourde oreille
FACE À UNE GROGNE SOCIALE QUI SE GENERALISE ET SE RADICALISE
Publié dans L'Expression le 06 - 02 - 2008

Dockers, boulangers, chauffeurs de taxi, professeurs, médecins, enseignants, fonctionnaires, lycéens, tous menacent de recourir à la grève. Jusqu'où ira le gouvernement dans ses concessions?
Une grève en cache une autre. Pas moins de dix ports commerciaux seront aujourd'hui paralysés. 14.000 dockers risquent de répondre à l'appel de la Coordination nationale des syndicats des ports. Les chauffeurs de taxi menacent de suspendre la casquette. Les boulangers d'éteindre leurs fours. L'Intersyndicale de la Fonction publique revient à la charge.
Tandis que la Coordination des douze syndicats autonomes avec le CLA ont décidé d'une autre grève nationale de trois jours pour les 24, 25 et 26 février prochains. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) grogne lui aussi. Réuni les 23 et 24 janvier 2008 en session ordinaire, le Conseil national a voté le recours à une grève nationale de 15 jours renouvelable à compter du mois de mai 2008. De grève en grève...
Les revendications de toutes ces franges sociales n'ont toujours pas été prises en charge. Alors que les syndicats représentent la majeure partie des couches sociales, le gouvernement reste de marbre. Il fait la sourde oreille à une contestation qui risque de faire des dégâts.
L'Intersyndicale autonome de la Fonction publique menace d'«internationaliser» son dossier. «Ainsi, après la mobilisation sans précédent du 15 janvier dernier et le message lancé par les travailleurs et les syndicats de la Fonction publique au gouvernement, force est de constater qu'une fois de plus, celui-ci reste sourd et insensible au ras-le-bol et aux revendications légitimes et pressantes des fonctionnaires», note un communiqué du CLA.
Etrangement habitué à ces situations «anormales», le gouvernement n'est nullement inquiet. Il a adopté la politique de l'usure. Certes, hier, le ministre de la Communication affirmait que «le gouvernement est disposé à élargir le débat pour toucher tous les partenaires sociaux agréés» au sujet de la grève de 3 jours annoncée par l'Intersyndicale à partir du 10 février. Une «disponibilité au dialogue» qui ne s'est pas traduite, du moins pour le moment, par des actions concrètes.
Les débrayages font partie des faits ordinaires de la vie des travailleurs algériens, tout comme la négligence au quotidien de nos dirigeants. La contestation exprimée pratiquement par les couches sociales n'a pas eu d'écho. Elle est même ignorée. Professeurs, médecins, cheminots...et potaches ont exprimé leur ras-le-bol et tiré la sonnette d'alarme. Une protestation aussi généralisée aurait renversé le gouvernement dans d'autres pays où la citoyenneté a son poids. En Algérie, en revanche, ces signaux de détresse se sont «évanouis» dans les colonnes de la presse écrite.
Jusqu'où les travailleurs doivent-ils aller pour faire valoir leurs revendications? Attend-on que la population durcisse davantage le ton en adoptant d'autres moyens d'expression? Sortir dans la rue, par exemple, ou recourir à l'émeute? D'ailleurs, ces méthodes extrêmes ne sont pas étrangères à notre société, notamment auprès des jeunes.
Devant le silence radio des responsables, le recours à de telles formes de contestation n'est pas à écarter. Des méthodes qui apparaissent sporadiquement dans différentes régions du pays; qui pour réclamer de l'eau, qui encore pour dénoncer un abus d'autorité. La gravité de la situation réside justement à ce niveau-là. Des partis politiques et des organisations de la société civile ont déjà attiré l'attention des pouvoirs publics sur les risques d'une explosion sociale aux conséquences navrantes.
Outre l'entêtement des responsables, il faut dire, aussi, que la ténacité dont font montre les syndicats autonomes est, en partie, liée à la situation économique du pays. Car on ne fera jamais admettre aux Algériens des vérités plus paradoxales: celle d'un peuple démuni vivant dans un pays riche.
Le ministre des Finances vient d'annoncer que les réserves de change ont atteint les 110 milliards de dollars. Les déclarations triomphalistes des membres du gouvernement ne peuvent, malheureusement, à elles seules changer un quotidien pénible.


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