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L'histoire consacrée?
61E FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2008

A quelques heures du palmarès, l'incertitude est de rigueur. Aucun critique n'ose avancer avec certitude un quelconque «tiercé gagnant»...
Bien sûr, il y a nos coups de coeur, seront-ils, cependant, ceux du jury entourant Sean Penn? Il n'en sera rien, évidemment!Reste que certaines oeuvres -malgré la controverse qui enfle autour de quelques-unes d'entre elles- ne seront pas oubliées de sitôt. C'est le cas du «Che» de Steven Soderbergh, un film-fleuve (4h30!) qui a déjà été placé dans la ligne de mire de l'influent Variety, le journal américain de cinéma qui fait et défait les cordons de la Bourse du cinéma. Todd Mac Carthy la star a déjà lancé la première salve en qualifiant l'épopée guévarienne, d'«impossibilité commerciale». Ce qui fit réagir illico presto, la productrice du film qui se fendit d'un commentaire acéré: «Ce critique ne parlerait même pas espagnol»...La vérité est, en fait, entre les deux. Variety roule pour Clint Eastwood qu'il voudrait bien voir «palmé» et l'équipe du «Che» a, selon nous, commis une erreur de timing, en acceptant de livrer en pâture, un film dont la seconde partie n'a été que pré-montée! Et la plupart des critiques présents à la projection, n'ont pas été prévenus de cela. Et ils pourraient donc avoir été «malmenés» par une narration, décousue, pour le moins. Ceci est dommageable car elle se situe à un moment clé du film et de la vie du «Che». Celle qui a trait à l'échec de son expérience bolivienne qui précipita sa fin et celle de son groupe, grâce à l'apport «technique» de la CIA et d'instructeurs (es tortures) directement acheminés du Vietnâm...
Nonobstant, «Che», reste quand même un grand moment de cinéma et un témoignage extraordinaire sur le parcours d'un homme de légende, l'ami de Ben Bella, de Lumumba et des révolutionnaires de la planète «tiers-monde» alors en butte aux coups de boutoir d'une Amérique au faîte de son arrogance. En tout cas, l'initiateur du projet, l'acteur mexicain Benicio Del Toro, qui a porté à bout de bras ce rêve d'acteur, qui passa de Terence Malick à Soderbergh, a fait l'unanimité à Cannes et d'aucuns pensent que l'Oscar prochain aura des accents «guévariens»...Who knows, d'ici là, les USA se seront débarrassés de la nocivité familiale des Bush, père et fils...
Aux Oscars 2009, verra-t-on, l'incroyable Il Divo de l'Italien Paolo Sorrentino, si c'était le cas, Del Torro aura du souci à se faire face à Toni Servillo, l'incroyable interprète de l'Inoxydable Giulio Andreotti. Un film incroyablement audacieux et qui a déjà déclenché le courroux du Pape Noir, de celui qui a fait et défait les régimes italiens depuis plus de cinquante ans et dont les maffias avec la tête de la Pieuvre maffieuse, frise la légende, même si de tous les derniers procès qui lui ont été faits, il en est sorti blanchi... Sorrentino n'y est pas allé par quatre chemins pour charger Andreotti, le Moloch (un autre de ses nombreux surnoms), du meurtre du juge Falcone, du numéro «Un» de la Démocratie Chrétienne, Aldo Moro (qu'il aurait laissé mourir entre les mains des Brigades Rouges), de la liquidation des patrons de la Loge P2 d'essence fasciste (dont il serait...membre!); de tout cela il sera acquitté...Même du baiser donné au patron des parrains de la maffia, Toto Riina, qui a été arrêté au bout d'une cavale d'une trentaine d'années. Cruelle mais ludique, par endroits, la mise en scène de Sorrentino rend Il Divo, très attractif, malgré la gravité de son propos, traité à des moments, de manière presque jubilatoire! Ce trait de caractère a manqué au film turc de Ceylan Trois Singes, qui véhicule quand même, une réflexion assez originale sur la complexité humaine. Ce qui aura l'heur de prendre à contre-pied, les tenants d'une psychologie de bazar, dès lors qu'il s'agirait d'une société où l'Islam est prépondérant.
Entre le désarroi d'un père sorti de prison après avoir endossé (contre rémunérations) l'homicide involontaire commis par son patron, la «faute» de l'épouse et le crime commis sur ce même patron par le fils, devenu «laveur de la faute», il y a autant d'empathie que de silence tacite, en circulation, et rend ces situations, que d'aucuns érigeraient en règles implacables, aussi complexes que la destinée de tout un chacun. La force de Ceylan est de narrer sans juger et surtout de permettre de constater qu'aucune vérité humaine ne serait immuable et sans appel. Un exercice nietzschéen de facture philosophique d'une haute teneur...


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