Le théâtre du Sud, qui tire sa force de ses ancestrales complaintes, sera annuellement célébré au cours d'un festival national qui lui sera consacré. Le Théâtre national algérien devrait accorder une plus grande importance à ces «Journées de théâtre» dans les wilayas du Sud. En dépit des difficultés rencontrées pour réunir les moyens adéquats pour cette manifestation, ardemment souhaitée depuis de nombreuses années par la tutelle, les amateurs et les amoureux du 4e art. Un début que les organisateurs ont su surmonter, alors que ces journées sont nouvellement créées. Cela signifie que tous les efforts n'ont pas été vains. D'ailleurs, pour sa première édition, le comité d'organisation, à sa tête M.M'hamed Benguettaf, veut donner un cachet particulier à ce rendez-vous, voulu annuel et qui, sûrement, se créera une place dans l'échiquier de la scène culturelle nationale. Précisant que le ministère de la Culture et le Théâtre national algérien partagent l'initiative liée cet événement culturel. L'objectif de ces «Journées théâtrales du Sud» procède du souci de permettre à ces descendances de s' imprégner dans le fond de cet art et de l'étudier, au même titre que celui de toutes les autres régions aux quatre coins du pays, qui font la richesse de la culture algérienne. Ce sera aussi l'occasion pour eux de se retrouver, d'échanger leurs expériences et de découvrir, sur les planches, quelques-uns parmi les grands comédiens, metteurs en scène, et autres. De son côté, le directeur de communication du TNA, M.Feth Ennour Ben Brahim, a affirmé que «le théâtre algérien était et restera un champ de la créativité, des talents et des valeurs du bien et de la beauté qui sont les valeurs de l'existence», indiquant que «l'objectif, à notre sens, consiste à contribuer au développement de toutes ces régions et rompre ainsi leur isolement». Ajoutant qu'il s'agit de «contribuer au développement de l'esprit du jeune dans le domaine de l'art, sans l'arracher du cadre de la tradition en dehors duquel il serait dépaysé». «Ces jeunes talents poursuivront cette marche et prendront l'exemple de leurs aînés dans cet art», a-t-il dit. Le Théâtre national algérien, à sa tête, M.M'hamed Benguettaf, milite dans un sens de promotion du théâtre dans cette région (sud) en fondant cette manifestation, ce qui confirme l'intérêt qu'accordent, de plus en plus, ces jeunes plein d'énergie et de volonté, en voulant concurrencer leurs camarades du Nord et prouver que l'art ne connaît pas la géographie. Ce qui ne peut qu'augurer un avenir prometteur pour le Théâtre national, en général et celui du Sud, en particulier. Ce rendez-vous mérite d'évidence son qualificatif au regard de la brochette de troupes participantes. Une manifestation qui a vu la participation de plusieurs troupes, à l'instar de la troupe de la Maison de la culture de Tamanrasset, la troupe de la Maison de la culture de Ouargla, la troupe de l'association culturelle «le Masque théâtral Djamaâ» d'El Oued, la troupe «Art de la scène d'Adrar», la troupe Akoun de Béchar et celle de la coopérative «El Malga» de Tindouf. Cette première édition avait débuté, dimanche dernier, pour ne prendre fin que le 12 du mois en cours. La troupe de la Maison de la culture de Tamanrasset a eu l'honneur d'ouvrir le bal avec sa pièce intitulée le Siècle noir de l'écrivain qatari, Mohamed R'mihi et mise en scène par Aïssa Djakatti. L'objectif de l'enseignement théâtral, vu sous l'angle de ces journées théâtrales, serait de faire prendre conscience de la valeur du patrimoine artistique du pays, et de le placer dans un contexte qui réunira à la fois, la profondeur de la tradition avec tout ce qu'elle renferme de richesses, et l'inconnu de la modernité, avec ce qu'elle implique d'audaces et de découvertes. C'est ainsi que le théâtre du Sud qui veut tirer sa force de ses ancestrales complaintes, sera annuellement célébré au cours d'un festival national qui lui sera consacré. Tel est le souhait de M.Ben Mohamed Mahiedine, directeur de la culture de Tamanrasset.
