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La colère des laissés-pour-compte
AIT YAHIA MOUSSA
Publié dans L'Expression le 28 - 07 - 2008

Ces villages, pour la plupart, souffrent de la soif, de l'absence de ramassage scolaire et de l'état des routes qui laisse à désirer.
Inscrits dans la grande confédération (Arch) des Iflissen Oumellil, la commune d'Aït Yahia Moussa, comprend deux versants: le versant est comprenant, entre autres, les villages de Tizra Aïssa, d'El Bir, de Allela, de Tizra Aïssa, des Aït Moh Oukaci et le versant ouest comprenant les villages de Bouhrane, de Chérifi et autres. Une terre en pente, schisteuse, au sol ingrat et une agriculture relevant de l'impossible. Telle est l'image que renvoient ces villages désolés, pauvres mais fiers. La région a un passé des plus glorieux, il suffit d'évoquer cette région pour voir ressurgir les nobles figures de Krim Belkacem et Ali Mellah, sans oublier les cohortes anonymes de chouhada. La région est cependant l'une des plus pauvres de la wilaya. Malgré ce handicap, les populations ont toujours fait preuve de patience en attendant qu'on daigne s'occuper enfin d'eux. Mais toute patience a des limites. Le glas a sonné. Après une quinzaine d'années d'attente vaines, les jeunes ont décidé de se prendre en charge et de sortir leurs villages de la marginalisation. Ces villages, pour la plupart, souffrent de la soif, des problèmes de ramassage scolaire et de l'état des routes qui laisse à désirer. Les plus chanceux des villageois sont partis monnayer leur talent dans les villes proches comme Draâ El Mizan, le chef-lieu de daïra, Draâ Ben Khedda ou, à la rigueur, Tizi Ouzou. D'autres vivotent des pensions en devises car ayant trimé sur les chantiers de France et de Navarre ou encore une pension de la Guerre de Libération. Depuis l'indépendance, la région et notamment le chef-lieu de commune n'a bénéficié que d'un centre de santé, d'une Maison de jeunes et d'un collège. Outre des écoles élémentaires dans quelques villages, des agences postales à chaque flanc de la commune, en sus de la recette distribution, circulez, il n'y a plus rien à voir. Certes, la commune possède un stade au niveau du chef-lieu.
Le lycée est toujours en phase de construction. En attendant sa réception, les enfants des villages sont contraints de faire la trotte jusqu'à Draâ El Mizan. Récemment, les jeunes ont eu l'agréable surprise de découvrir l'ouverture d'un cybercafé au chef-lieu. Mais tout cela reste encore peu de choses. Les villages se plaignent de la rareté de l'eau potable, de routes mal entretenues, les écoles ayant fait récemment l'objet d'une réhabilitation après des années de délaissement, la commune n'ayant pratiquement aucun moyen de faire face aux dépenses à engager. Les populations ont toujours eu à manifester pour demander la moindre réalisation. Cela dure depuis une quinzaine d'années quand il fallait électrifier les villages.
A chaque fois que les villageois voulaient demander une chose, il leur fallait le dire, et souvent, à haute voix pour avoir un écho à leurs doléances. C'est le cas des habitants de Maâmar. C'était aussi le cas pour ceux du flanc ouest de la commune qui avaient fermé la RN 25 à la circulation et aussi fermé la mairie pour qu'enfin l'on daigne les écouter. Aït Yahia Moussa, grâce à la mobilisation de sa population, tente de demander sa part d'humanité. Pourtant, dans le feu de l'action, tant lors de la Guerre de Libération que durant l'histoire passée et récente du pays, la région a prouvé son nationalisme. Aujourd'hui, Aït Yahia Moussa veut seulement user de son droit au développement.


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