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Les candidats à l'esclavagisme moderne
LUTTE CONTRE L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Publié dans L'Expression le 02 - 08 - 2008

En 2007, les services de la Gendarmerie nationale ont effectué 624 arrestations de personnes originaires du Maroc et de 2006 à 2007, le phénomène a connu une hausse de 50%.
Au quotidien, les services de sécurité mobilisés à agir contre l'immigration clandestine enregistrent des chiffres de plus en plus alarmants. Si dans sa conception, le phénomène de l'immigration clandestine est difficilement mesurable, il n'en demeure pas moins que ses conséquences sont perceptibles au plan économique.
Des groupes d'individus s'acquittent d'une somme de 400.000 à 800.000 DA à un passeur pour l'achat d'une embarcation de fortune, avec GPS pour pouvoir s'orienter vers Gaba, Gâta, Almeria ou la Sardaigne. Pour les services de sécurité, il est clair que la lutte contre l'immigration clandestine ne leur cause aucun problème. Ils se sont habitués au phénomène.
Ce qui est inquiétant, par contre, c'est l'existence de filières spécialisées. Selon les estimations des services de la Gendarmerie nationale, ces passeurs reçoivent 3000 à 5000 euros par personne, avec la complicité de réseaux établis en Espagne.
Un autre souci, inquiète l'Etat algérien, c'est le volume grandissant et les effets néfastes de l'immigration africaine sur la santé publique, par la propagation de certaines maladies comme le sida. Une étude a démontré que Tamanrasset par où transitent les clandestins, est de plus en plus touchée par le sida. En plus du risque d'un déséquilibre de la population sur le plan économique, les conséquences sont lourdes.
L'Algérie est devenue une plaque tournante malgré elle depuis plus d'une décennie. On parle d'un phénomène qui est venu se greffer à la crise multidimensionnelle vécue par l'Algérie et qui risque d'entraîner le pays vers le chaos. Entre 2001 et 2006, quelque 20 000 clandestins, dont la plus grande partie est originaire des pays du Sahel, ont été «refoulés». Le Maroc aussi est un grand pourvoyeur de candidats potentiels à l'immigration clandestine. La Tunisie reste, pour le moment, un pays hermétique aux «clandos».
Le choix de l'Algérie est motivé par le facteur géographique. Les ports du Sud de l'Europe et l'ouverture de l'Algérie sur celle-ci, augmentent les chances des candidats d'aller trouver une vie meilleure en Europe. En effet, hommes, femmes et enfants tentent l'aventure au péril de leur vie.
Les seuls bénéficiaires demeurent les trafiquants ou comme on les appelle «les passeurs», les «faussaires» de «l'esclavagisme moderne». Exploitant aussi la misère de milliers de personnes, ces hors-la-loi ont tissé des liens avec le terrorisme.
Ne pouvant rester impassibles face à de tels abus, les services de sécurité, notamment la Gendarmerie nationale, prennent au sérieux leur mission de lutte contre l'immigration clandestine. Ces mêmes services ont réussi à établir que le phénomène a des liens avec d'autres formes de criminalité, en plus du terrorisme.
Il s'agit, notamment du trafic de drogue et de la contrebande. En 2007, les mêmes services avaient traité 1 550 affaires, avec l'arrestation de 6988 personnes étrangères. Jusqu'au mois de mai dernier, le rapport de la Gendarmerie nationale fait état d'un lourd bilan, selon lequel 547 affaires ont été traitées et 2379 étrangers ont été arrêtés, tous en situation illégale. C'est dire qu'on a constaté une hausse de 20% comparativement à la même période de l'année 2007.
Lors de leurs investigations, les gendarmes ont conclu que beaucoup d'étrangers sont considérablement impliqués dans les trafics, comme la fausse monnaie. On souligne également, selon un constat effectué par les services de sécurité, que la hausse du phénomène est due au dispositif sécuritaire espagnol à Mellila. Les candidats ont changé depuis d'itinéraire.
La crise économique au Maroc a également encouragé les clandestins à s'introduire sur le sol algérien. En 2007, les services de la Gendarmerie nationale ont effectué 624 arrestations de personnes originaires du Maroc et de 2006 à 2007, le phénomène a connu une hausse de 50%.
Déjà bien avant l'avènement du terrorisme c'est-à-dire dans les années 80, les régions du Sud comme Tamanrasset, ont été envahies par des centaines de ressortissants, provenant essentiellement du Mali et du Niger. Ces réfugiés fuyaient la famine pour s'installer en Algérie. Au fil des années, Gataâ El Oued s'est transformé en une immense cité cosmopolite où se côtoient plusieurs nationalités: Ghanéens, Maliens, Nigériens et Sénégalais, ont constitué la première vague de l'immigration africaine à destination de l'Europe. L'Algérie, grâce à ses potentialités économiques, est devenue un pays de transit même pour les footballeurs venant de l'Afrique.
Depuis Tamanrasset, les candidats avancent par étape en passant d'abord par le ville de Ghardaïa. Dans cette région, connue pour son activité commerciale, les clandestins n'auront aucune peine à trouver un emploi, ramasser l'argent nécessaire et tenter l'aventure, surtout depuis les années 90. Et c'est en plein milieu des années de feu, quand les services de sécurité étaient totalement engagés dans la lutte antiterroriste que l'Algérie a connu un véritable bouleversement dans ses structures sociales. Le phénomène, malgré un retour progressif de la paix, ne cesse de prendre de l'ampleur.


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