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La résistance en bermuda
LES ESTIVANTS NARGUENT LE GSPC À BOUMERDÈS
Publié dans L'Expression le 19 - 08 - 2008

C'est l'été, les plages de Boumerdès ont connu un flux important d'estivants et de vacanciers venus de divers horizons, malgré les manifestations violentes des terroristes du Gspc.
En effet, plus de 300.000 estivants ont été recensés par la Protection civile du début de la saison estivale à la fin du mois de juillet dernier. Une affluence qui démontre que l'objectif réel, visé par les attentats terroristes, n'a pas été atteint. Il s'agissait, en fait, de faire déserter les plages et de provoquer une sorte de panique dans cette région hautement touristique, en vain. Les estivants ont pris d'assaut la petite plage de Zemmouri-El Bahri au lendemain de l'attentat kamikaze, ciblant le poste de surveillance des gendarmes de ladite plage et la caserne des gardes-côtes.
Cette forme de résistance augure, à elle seule, de la prise de conscience des citoyens face à la barbarie terroriste. Pour voir de près l'ambiance estivale, nous avons fait une virée à l'une des plages du Figuier, un coin paradisiaque s'il en est, situé entre Zemmouri et Boumerdès.
Durant la chaleur torride de ce mois d'août où la canicule nous assaille de partout, les berges de la côte nous appellent pour nous offrir leur fraîcheur salvatrice.
En cette période de l'année, où la chaleur atteint des grands pics, la destination au bord de mer est plus qu'indiquée, notamment si l'on habite les villes et bourgades de l'intérieur. Pour se rendre au Figuier depuis justement l'une de ces localités longeant la RN12, notre chauffeur a opté pour le chemin le plus court, permettant à la fois d'atteindre au plus vite la route du littoral (RN24) et de nous épargner le stress et les désagréments dus aux bouchons quasi quotidiens sur la RN12 et la RN5.
Deux plages merveilleuses
Sur ce chemin traversant, de bout en bout, les deux localités de Si Mustapha et Zemmouri, l'on a pu dénombrer environ une dizaine de barrages fixes des services de sécurité, tous corps confondus démontrant par là même que la vigilance est toujours de rigueur face aux desperados de l'ex-Gspc. Ces derniers pullulent encore dans cette région. Les flamboyantes cités nouvellement construites pour les sinistrés, et dont les bâtiments se dressent de part et d'autre de la route, tranchent, cependant avec les hideux sites de chalets parsemés ça et là. Ces ensembles de maisonnettes sahariennes défigurent l'environnement, en général, et la bande côtière, en particulier.
Qu'à cela ne tienne, car à présent on a hâte de retrouver El Karma, ex-Figuier, une destination faite de deux merveilleuses plages, prisées par les estivants, en quête de sérénité et de calme. La bourgade du Figuier ayant connu une extension fulgurante dans tous les sens, est assise sur un promontoire face la mer. Un parking auto se trouvant au pied de ce cap constitue un point de chute pour les automobilistes et piétons ayant déjà parcouru la ruelle dévalant la bourgade. A peine le bout du chemin atteint, l'un des gardes de l'aire de stationnement annonce 50DA la place. Devant notre insistance à trouver une place d'abord, le gars lance d'une voix gutturale «kayen, kayen».
Cette aire est l'endroit de la côte de Boumerdès où l'on peut rencontrer le plus grand nombre de plaques minéralogiques de plusieurs wilayas d'Algérie, départements français et de bien d'autres pays.
Il fait très chaud, cette journée. Sous un soleil de plomb, on peut apercevoir depuis les balustrades de la placette, jouxtant le parking, des vaguelettes venant lentement mourir au pied des baigneurs étendus sous des parasols. Le souffle d'air chaud rend encore plus insupportable la canicule. Mais de l'avis de nos deux accompagnateurs, Mohamed, médecin émigré en France et Meziane, fonctionnaire dans l'éducation, pas question de faire trempette avant de se rincer le gosier avec quelques bières fraîches, une prestation disponible au niveau des deux bars du complexe du Figuier. Outre les deux bars, le complexe compte deux gargotes, un parking, un camp de vacances pour enfants et un hôtel inachevé dont les travaux sont à l'arrêt depuis 2001.
Toutefois, cet été, ce sont les enfants du personnel de la jeunesse et des sports, issu des wilayas de Sétif, El Oued et Souk Ahras, qui séjournent en colonie de vacances dans le camp. Les baraques érigées, tout autour et à même le sable en guise de kiosques par les jeunes de la bourgade ne désemplissent pas.
Ils proposent toutes sortes d'objets et de produits: cela va des tenues de bains en passant par les cigarettes, le café et le thé, jusqu'aux sandwichs, glaces et autres friandises. Cependant, les prix pratiqué restent élevés de l'avis de nombreux estivants rencontrés sur les lieux. Beaucoup de familles issues des villes de l'intérieur, en quête d'un peu de fraîcheur sont habituées du Figuier comme Salah, venu avec ces deux enfants.
Baignades en hidjab
«Je suis agriculteur, je viens ici dès que j'ai un peu de temps, chaque semaine, je m'installe pour un ou deux jours, je n'imagine pas aller sur une autre plage», explique-t-il. Sur la plage, on croise également d'autres baigneurs qui préfèrent louer de petites barques et canoës légers, à raison de 300 à 400 DA l'heure, pour aller nager vers les rochers en plein large. Des scènes insolites se produisent sur nos plages, tout près du rivage, des femmes et jeunes filles, ne résistant pas à l'attrait de la baignade, se jettent à l'eau avec leur accoutrement - le hidjab prend le dessus sur le bikini - un comportement toutefois qui laisse pantois plus d'un. Les deux plages féeriques du Figuier sont séparées par une sorte de barrière naturelle faite d'une sorte de corps rocheux. Par ailleurs, l'image offerte par les parasols en paille, fabriqués à base d'une plante locale, est d'une beauté incomparable. Pour se protéger du soleil, il n'y a qu'à se mettre à l'ombre de ces parasols traditionnels plantés sur le sable, moyennant 200 DA l'unité. Alors que tout le monde est absorbé par l'ambiance balnéaire, un bruit assourdissant mêlé à un vrombissement a retenti en cet après-midi: il s'agit d'une secousse tellurique qui n'a pas manqué de provoquer une petite panique en ces lieux, où les vibrations ressemblent à celles provoquées par le passage du métro, selon un jeune émigré. Les adultes ayant gardé l'oeil vigilant, ont intimé à leurs enfants et proches de sortir au plus vite de l'eau. Boumerdès a plus d'un tour dans son sac pour faire passer un été inoubliable à ses visiteurs. Elle jouit de tous les avantages que recèle son vaste littoral et sa position exceptionnelle, outre le front de mer du chef-lieu de wilaya. La petite plage de Corso, la commune voisine, enregistre une fréquentation appréciable durant les week-ends.
Selon le gardien du parking de cette plage familiale qui dispose de toutes les commodités, on arrive parfois, à compter jusqu'à 1000 véhicules dans le parking. Près de cette plage autorisée et sécurisée, il existe trois camps de vacances, un appartenant à l'ADE et les deux autres à Sonatrach. Cet été, 70 enfants du Polisario, sont pris en charge par Sonatrach.
Toutefois, les autorités locales ambitionnent d'aménager la petite forêt mitoyenne d'eucalyptus en camp de repos et loisir. Pour rappel, ce camping, jadis fermé au public, a été récupéré d'un spéculateur par voie de justice. Non loin de là, la localité de Boudouaou-El Bahri, avec ses 5km de côte allant jusqu'à Réghaïa à l'ouest, est dotée également de deux plages splendides et où les gendarmes ont fort à faire pour les protéger de la mafia du sable.


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