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Le poète exporte son verbe
AIT MENGUELLET ENTAME SA TOURNEE EN FRANCE
Publié dans L'Expression le 27 - 10 - 2008

«Je ne suis ni savant, ni philosophe, ni amusnaw. J'essaie de dire les choses qui me tiennent à coeur. Je les dis de la manière que je connais le mieux, par le verbe et par la chanson», confie-t-il.
Après une longue éclipse due aux propositions et à l'organisation de spectacles, le chanteur Lounis Aït Menguellet a renoué avec son public, hier à l'occasion d'un concert qu'il a donné dans la prestigieuse salle de l'Olympia, à Paris.
L'artiste avait l'habitude de s'y retrouver régulièrement dans le passé. Déjà 41 années de carrière et de présence sur la scène artistique au compteur, mais le chanteur ne regrette pas son parcours. «C'est une carrière que je n'ai nullement planifiée. Je pense avoir fait ce qu'il fallait faire, honnêtement et professionnellement. Si c'était à refaire, je ferais le même parcours», affirme Aït Menguellet. Se défendant d'une quelconque autosatisfaction, il estime que son bilan est «très positif» et dit qu'il en est fier. Dans l'oeuvre du chanteur, c'est le verbe qui prime, la mélodie n'est là que pour accompagner musicalement le texte. En «cisailleur de mots», le verbe retrouve tous ses sens et toute sa force pour devenir plus percutant et frapper les esprits. Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner Aït Menguellet: poète, chanteur, philosophe, savant et amusnaw (le Sage). Le chanteur ne se laisse pas griser par toutes ces bonnes intentions.
«Franchement, je me méfie de ces qualificatifs qui me flattent et qui me font plaisir. Je ne suis ni savant, ni philosophe, ni amusnaw. J'essaye de dire les choses qui me tiennent à coeur. Je les dis de la manière que je connais le mieux, par le verbe et par la chanson», confie-t-il. Le chanteur explique également qu'il a une autre vision de l'engagement, pas dans le sens où les gens le définissent généralement. «Je m'inspire de la société, de ce qui m'entoure, de notre vécu. Quand le quotidien nous interpelle pour dénoncer des situations, pour exprimer des préoccupations, je le fais mais pas dans le but d'être enfermé dans une catégorie quelconque. Je n'aime pas être catalogué. Je n'aime pas les étiquettes. J'essaye de dépeindre ma société et même de déborder de ce cadre en traitant de sujets universels. Ne dit-on pas que la planète est devenue un grand village?», dit-il.
Aït Menguellet reconnaît aussi qu'il n'ambitionnait pas de s'adresser à un public particulier. «Mes chansons s'adressent à qui veut les écouter. Je ne choisis pas mon public, tout comme je ne fais de choix dans mes chansons. Elles viennent comme cela, toutes seules. Je me contente de les écrire seulement sans me soucier de la catégorie de gens qui va les écouter», précise-t-il. L'artiste estime que «la chanson algérienne en général et kabyle, en particulier, se portent bien». «Comme pour tous les genres musicaux, la chanson kabyle connaît des hauts et des bas. Il y a de beaux textes, de belles voix et de bons et de moins bons chanteurs. Actuellement, la tendance est au rythme et à la chanson d'ambiance. C'est un phénomène mondial. Je pense qu'il faut donner à nos jeunes ce genre musical pour éviter qu'ils n'aillent chercher ailleurs ce dont ils ont besoin», considère-t-il.
En revanche, Aït Menguellet s'insurge contre le phénomène de la reprise. «Des chanteurs naissent et ne vivent que de reprises. Ils s'approprient, toute honte bue, les oeuvres des anciens. Ils n'apportent aucune nouveauté. Nul ne peut interpréter une chanson aussi bien que son premier créateur», selon l'artiste, qui voit en ce phénomène un moyen d'appauvrir le patrimoine musical national et «un obstacle» pour la création. «Pourtant des compositeurs et des auteurs talentueux existent chez nous. Ils sont prêts à proposer leurs oeuvres aux autres chanteurs. Pourquoi ne les sollicite-t-on pas? Pourquoi cette facilité à pirater des oeuvres d'autrui?», s'interroge-t-il. Pour lui, «l'Onda tente, par ses moyens, d'endiguer ce phénomène. Il fait ce qu'il peut. Mais c'est une question qui interpelle toutes les instances qui doivent s'impliquer dans cette tâche de longue haleine: défendre et protéger la création et les créateurs». Après son spectacle parisien, le chanteur se produira, à la fin de ce mois, à Saint-Etienne, puis, en décembre, à Amiens, au nord de la France.


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