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Comment l'Europe finance le terrorisme
10 MILLIONS D'EUROS ONT ETE VERSES EN 4 ANS
Publié dans L'Expression le 02 - 12 - 2008

Les organisations terroristes ont trouvé une source intarissable de financement. Elles prennent des otages, puis exigent des rançons que les pays occidentaux n'hésitent pas à payer.
Il est établi que le financement du terrorisme provient de la contrebande d'armes, du trafic de stupéfiants, de la fraude...Cela est un secret de Polichinelle. C'est un acte que l'ensemble de la communauté internationale condamne à l'unanimité. Mais que dire de ces pays occidentaux qui versent des rançons aux organisations terroristes pour la libération des otages? La problématique a été remise au goût du jour après que le gouvernement autrichien ait versé cinq (5) millions d'euros pour la libération, en novembre, de ses ressortissants kidnappés par Al Qaîda.
«En reculant devant la pression, en cédant au chantage et en accédant aux revendications des preneurs d'otages, on ne fait qu'encourager les organisations terroristes à persévérer dans leurs activités criminelles», a indiqué, hier, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Intervenant à l'ouverture d'un séminaire consacré à la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique du Nord et de l'Ouest, M.Messahel a précisé que «le versement de rançons aux groupes terroristes pour obtenir la libération d'otages est un acte condamné par les instances internationales, via des conventions paraphées». Il s'avère, en fin de compte, que ce sont justement ces pays occidentaux qui, indirectement, encouragent les groupes terroristes à poursuivre leurs activités criminelles. Il est important de rappeler, dans ce chapitre précis, l'affaire des 32 otages européens, dont la majorité est de nationalité allemande, kidnappés en 2004 par Abderezzak Al Para, dans le Sahara algérien, et qui n'avait été libérés qu'après le versement d'une rançon de 5 millions d'euros par le gouvernement allemand. Devant de telles situations, «la fermeté et la détermination doivent être sans faille, si l'on veut donner ses chances de réussite à la lutte contre le financement du terrorisme dans notre région en particulier», a préconisé le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Couper aux terroristes l'accès au financement de leurs activités est l'un des principaux fronts auxquels l'Algérie s'est attelée dans sa lutte contre ce phénomène. L'effort ne peut néanmoins aboutir sans mettre le holà au blanchiment d'argent. Un fléau qui vient souvent à la rescousse du terrorisme.
La Cellule de traitement du renseignement financier (Ctrf), créée à cet effet en 2002, ne cesse d'enregistrer des affaires relatives au blanchiment d'argent. Abdelmadjid Amghar, président de cette cellule, a indiqué que celle-ci a enregistré 138 affaires soumises à la justice. Ce nombre a été enregistré entre janvier et le 29 novembre 2008. «Certaines de ces affaires sont relatives au financement du terrorisme», a affirmé M.Amghar, hier en marge du séminaire consacré à la lutte contre le financement du terrorisme. L'un des cas traités par la justice algérienne et qui n'a pas été sans défrayer la chronique, est l'affaire du détournement du Fonds algéro-koweitien d'investissement (Faki). Elle porte sur la dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux et blanchiment. «C'est une affaire dont le montant est estimé à quelque 7,8 millions d'euros», souligne M.Amghar.
Une deuxième affaire qui est actuellement entre les mains de la justice est celle relative à un détournement de 300.000 euros. Mais que peut un pays face aux puissants «lobbies» terroristes qui infectent le monde? A cet effet, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a indiqué que la lutte antiterroriste en Afrique, ne pourra porter ses fruits sans une mobilisation élargie à tous les pays du continent.
«La vigilance de tous les instants, ainsi que la coopération et la coordination internationales sont plus que jamais nécessaires pour faire échouer les idées noires qui guident les instigateurs, mobilisent les soutiens et motivent les exécutants de cette entreprise macabre», a-t-il recommandé.
Abdelkader Messahel a, en sus, indiqué que la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent «est rendue davantage plus ardue et constitue un véritable défi pour la région sahélo-saharienne», déplorant l'impuissance incompréhensible de certains Etats de la région devant les trafics qui se pratiquent à leurs frontières.
C'est pourquoi, précise-t-il, les pays d'Afrique, notamment ceux de l'Ouest, «sont devenus une plaque tournante du blanchiment d'argent». C'est dans ces pays-là qu'il faudra anéantir les germes du terrorisme. Mais aucun effort ne peut être fructueux sans l'aide au développement de la région. Car le terrorisme se nourrit aussi de la pauvreté.


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