Parler de la guerre de Libération, nous amène aussi à parler des hommes qui ont mené, bravement, cette guerre. Aucune guerre n'est le fruit du hasard. Mais, c'est pour être libres et indépendants, que nos aînés ont fait face au colonialisme français. Mardi 2 décembre, le Centre universitaire de Bouira a ouvert ses portes pour accueillir une manifestation historique, le 36e anniversaire de la mort du colonel Si Mohand Oulhadj, décédé le 2 décembre 1972 à l'âge de 61 ans. L'événement a été organisé conjointement par le Musée du Moudjahid de Tizi Ouzou et l'association Machaâl Echahid. La famille, les amis du colonel, ainsi que des spécialistes en la matière, ont été les invités de ce centre universitaire, qui porte aussi le nom de cette figure emblématique de la guerre de Libération et particulièrement la wilaya historique III. Le parcours militaire du colonel et aussi sa personnalité ont été l'axe autour duquel s'est déroulée la rencontre. Si Mohand Oulhadj n'était pas seulement un combattant qui donna du fil à retordre aux généraux de l'armée française mais aussi un homme d'une sensibilité à fleur de peau, l'homme qui incarnait sagesse et générosité. Il a été même surnommé «Amghar» (le sage), ainsi que «le vieux renard» pour son intelligence. Par toutes ces qualités, il a assuré, à plusieurs reprises, l'intérim de la wilaya III, laquelle était commandée alors par le colonel Amirouche. L'honneur lui est revenu de hisser l'emblème national de l'Algérie libre et indépendante, le 3 juillet 1962 à Sidi Fredj, à l'endroit même où a eu lieu le débarquement des troupes françaises, le 14 juillet 1830. La vie et le combat du colonel Si Mohand Oulhadj méritent plus d'attention, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, qui ont écrit avec leur sang, les glorieuses pages de l'histoire nationale. Ces initiations servent de passerelles entre deux générations. Celle qui a fait la guerre pour l'Indépendance, et celle qui vit actuellement dans son pays libéré.
