Ce serait le retour d'un ticket qui a dirigé le football algérien de 2002 à 2005. Mohamed Raouraoua est officiellement candidat à la présidence de la Fédération algérienne de football dont l'élection interviendra le 16 février prochain. C'est l'intéressé lui-même qui nous l'a annoncé hier après-midi à partir de Tunis où il se trouve pour participer aux travaux de la réunion de la commission d'organisation de la Ligue des champions arabe dont le tirage au sort des quarts de finale aura lieu aujourd'hui. On a appris, dans le même temps, que Mohamed Mechrara va se porter, officiellement, candidat à la présidence de la Ligue nationale de football dont l'élection aura lieu le même jour que celle de la FAF. Raouraoua-Mechrara, c'est le retour du ticket qui a dirigé le football algérien durant la période 2002-2005 et qui était parti alors qu'il pouvait se présenter pour un nouveau mandat. Un autre candidat pour la présidence de la FAF était annoncé. Il s'agit de Abdelkader Chaâ-bane, ancien membre du bureau fédéral de Mohamed Raouraoua mais, jusqu'à hier, il ne s'était pas manifesté. De toutes les manières, tout postulant pour la FAF (présidence ou bureau fédéral) a jusqu'à demain pour déposer sa candidature. Nul ne contestera le fait que Mohamed Raouraoua a transformé le paysage du football algérien en lui donnant plus de crédibilité, lui qui avait longuement lutté durant la décennie des années 90. La rénovation de la FAF, c'est lui. La réduction du nombre de membres de l'assemblée générale de cette instance, c'est aussi lui, alors qu'auparavant lorsqu'une AG de la FAF se déroulait, on avait l'impression d'assister à une foire. Raouraoua c'est surtout le,plan de refondation du football adopté, par deux fois, en Conseil interministériel, mais jamais appliqué à fond. Disons que si certaines dispositions ont été prises en compte notamment le financement, beaucoup reste à faire. Surtout en ce qui concerne les infrastructures, le développement, l'aide aux ligues de wilaya et la formation, quand on sait que nos clubs parmi les plus huppés font du bricolage en ce domaine là. Tant que le plan de refondation sera en rade, il n'y a pas de miracle à attendre de ce sport. Il ne fait aucun doute que si Raouraoua venait à être élu le 16 février prochain, l'une de ses premières actions sera de réactiver cette refondation. Mohamed Raouaroua s'était forgé une incontestable stature à la tête de la FAF et personne n'a oublié le soutien unanime qu'il avait reçu en 2005 lors de la dernière assemblée générale ordinaire qu'il avait présidée. A l'époque, un différend était né entre lui et le ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque au sujet de l'application du décret 05-405 relatif aux Fédérations sportives. Dans un esprit d'apaisement, il n'avait pas voulu se représenter pour un nouveau mandat alors qu'il disposait de l'appui de l'écrasante majorité des membres de l'assemblée générale. Il veut revenir au poste de président de la FAF pour reprendre le travail qu'il avait laissé en 2005 et poursuivre celui que va lui céder Hamid Haddadj, notamment la politique de formation que la Fédération a mise en place depuis deux ans déjà. De son côté, Mohamed Mech-rara tentera de revenir à la tête de la LNF sachant qu'il aura pour adversaire Ali Malek mais aussi Mourad Lahlou et Nasred-dine Baghdadi qui auraient été choisis par le MJS pour faire partie de sa liste d'experts.
