La poursuite de la formation dans le secteur bancaire est l'une des recommandations adoptées par le Forum international de la finance. La maîtrise de l'évolution des métiers de la banque ne laisse pas de place à des comportements hérités de dizaines d'années de gestion en vase clos. Le 5e Forum international de la finance, qui s'est tenu la semaine dernière à Alger, n'a pas éludé le dossier de la formation. Il figure même en bonne place dans ses recommandations. Une formation en continu des banquiers pour une meilleure maîtrise des techniques des métiers de banque a été souhaitée par les participants à cette rencontre. Brahim Gacem, le président du Forum des compétences algériennes en Suisse, organisateur de l'événement, nous a déclaré que cette démarche est impérative pour que les professionnels algériens puissent maintenir un lien permanent avec les évolutions technologiques opérées dans le monde. Il n'y a rien d'étonnant à ce que le Forum accorde un intérêt particulier à la formation lorsqu'on sait que Gacem est lui-même spécialisé dans ce domaine. Cette recommandation concernant la formation vise, selon lui, à améliorer la sphère économique et financière sur les plans national et régional. Le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers, nous a annoncé, que les besoins en formation se concentrent surtout dans le niveau intermédiaire de décision. Ce ne sont ni les cadres supérieurs ni le personnel d'exécution qui doivent, selon lui, subir cette formation. Il est à souligner que des institutions, comme l'Ecole supérieure des banques, sous tutelle de la Banque d'Algérie, ont déjà commencé ce genre de formations. Toujours en ce qui concerne le secteur bancaire, il a été suggéré la mise en place d'un outil de gestion des risques de crédits et une plus grande responsabilisation des banquiers. L'Algérie doit aussi fournir des efforts pour améliorer et moderniser son système d'information économique. Cela aurait le mérite de rendre la communication plus fluide entre les institutions à l'intérieur du pays mais aussi de mieux faire connaître le système bancaire local sur la place économique internationale et régionale. D'ailleurs, les participants à ce forum ont estimé que l'intégration économique maghrébine ne saurait devenir une réalité sans l'unification des standards économiques et financiers des banques de la région. La suppression des barrières douanières et administratives est aussi recommandée pour parvenir à cette intégration. L'actualité récente sur l'investissement a aussi été une préoccupation du forum qui a recommandé de procéder à l'encouragement et à la protection de la création des entreprises comme vecteur de richesse et de sauvegarde d'emplois. Dans un contexte économique international marqué par une crise multidimensionnelle, il a été jugé urgent d'encourager immédiatement la diversification de l'économie algérienne en vue de mettre fin à sa dépendance chronique aux recette hydrocarbures. La poursuite des investissements publics dans les infrastructures est bien appréciée par les participants au forum qui ont toutefois mis l'accent avec une plus grande implication du secteur privé dans ce segment vital. A propos du secteur privé, Gacem a déploré l'absence des banques étrangères activant en Algérie qui sont pourtant les plus concernées par les thèmes de la rencontre. Ce forum a introduit une nouveauté liée à la présentation de plusieurs projets d'investissement comme celui de la création d'une université privée spécialisée dans le management des entreprises et de la finance, capable de former jusqu'à 4000 étudiants, nous a indiqué Brahim Gacem. Il souligne que ce projet n'est encore qu'au stade de la réflexion car il faudrait intéresser des hommes d'affaires et des financiers avant le passage à la phase concrète de réalisation. Un projet portant sur la réalisation d'une aluminerie à Ghazaouet, dans l'ouest du pays, a aussi été présenté. Mohamed Benchenaâ a précisé que cette unité nécessite un investissement de 15 millions d'euros avec une capacité annuelle de production de 10 millions de tonnes. Gacem a aussi évoqué le projet de création d'une compagnie aérienne à bas prix. Lors de la prochaine édition du forum qui se tiendra les 11 et 12 mai 2010, Gacem a promis que d'autres projets seront présentés.
