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Métier: éboueur
ILS ONT VENDU LEUR INNOCENCE POUR UN «DINAR»
Publié dans L'Expression le 01 - 06 - 2009

Pris dans l'engrenage d'un système social sans pitié, ces «bambins» continuent de vivoter au gré des circonstances.
Des centaines d'enfants font du métier d'«éboueur» leur gagne-pain. Pour ce faire, ils font dans la récupération de métal et de plastique ou autres matériaux. Agés entre 6 et 16 ans, ils sont exploités par certains opérateurs versés dans la récupération de métal ou de plastique. Au lieu de fréquenter les bancs de l'école, ces gamins remuent des tonnes d'immondices en quête de matériaux pouvant leur procurer quelques sous. Le butin récupéré après un tri minutieux au milieu de la plus grande décharge de la wilaya de Annaba, en l'occurrence El Berka Ezzarga, située à quelques encablures de la commune d'El Bouni, est revendu ensuite à des sommes modiques. «C'est la seule manière pour subvenir à nos besoins», soutient Hassouna, un enfant de 9 ans.
A la décharge de El-Berka Ezzerga, un spectacle de petites mains s'affairant sur des carcasses noirâtres. Visions fantomatiques: des montagnes de roues, de pots d'échappement, de pneus, de tôles, de carcasses de camions, de moteurs ou d'immondices. Au milieu de ces dunes urbaines de ferrailles, des génies du fer et de la récupération travaillent entre les étincelles et les flammes. Ils représentent le dernier maillon de cette immense chaîne de la vente et revente de véhicules. Pour un salaire de misère, ils remuent toute la décharge. Agés entre 6 et 16 ans, ils sont des lève-tôt et rien ne les empêche de se mouvoir dans un décor de désolation. Ces gamins se sont spécialisés dans la récupération. Tout y passe: plastique, verre, ferraille...Des corps frêles croulant sous le poids des marchandises à décharger des camions, en contrepartie d'un pécule de misère.
Parfois, la rude concurrence les pousse à se chamailler chacun voulant «sa part». Indifférents aux conditions climatiques, la canicule de l'été ou le froid glacial de l'hiver, ils bravent tout, pourvu qu'ils puissent rentrer chez eux avec le peu d'argent possible. Ces quelques sous viendront en aide à leurs familles respectives: c'est leur façon de contribuer modestement au budget familial. Pris dans l'engrenage d'un système social sans merci, ces «bambins» continuent de vivoter au gré des circonstances. Des exclus ne sachant quoi faire d'autre. Des enfants qui ne le sont plus. Toute cette population juvénile broie du noir dans un silence exploités par des opérateurs versés dans le domaine de la récupération du métal et du plastique. Chaque jour, des camions des différentes communes de la wilaya de Annaba y viennent pour décharger des montagnes d'ordures ménagères. A chaque arrivage, ces enfants s'empressent à mains nues pour passer au peigne fin tous les monticules à la recherche du moindre métal ou plastique pouvant être revendu à raison de 6 DA le kg pour le métal et 5 DA pour le plastique. L'opération de fouille se déroule la plupart du temps par la force, puisque l'espace de la décharge est partagé entre cadets et benjamins. Ces derniers n'ont le droit d'accès au bas de la décharge qu'après le départ des aînés. Le butin sera aussi maigre que leur frêle silhouette.
La décharge de El-Berka Ezzerga est une vraie fourmilière où cohabitent enfants et plus de 400 bovins, sous un nuage toxique provoqué par la combustion des déchets composés essentiellement d'ordures ménagères, industrielles et parfois médicales. C'est dans ces conditions insalubres que travaillent ces enfants au su et au vu de tous. On se contente de les appeler les «enfants des décharges». Ames innocentes qui sont exploitées par les «négriers» des temps modernes, propriétaires de parcs implantés sur le territoire de la daïra d'El Bouni.


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