Le verdict est tombé, trois raïmen ont été désignés lauréats du concours de la troisième édition du Festival du raï. Sur les onze participants qui ont pris part à l'épreuve, Cheb Nassim, Cheb Kader et Hasni Seghir se sont taillé les premières places après qu'ils eurent été jugés sur la base d'un certain nombre de critères dont notamment l'interprétation, le texte, le rythme et l'occupation de l'artiste de la scène. «Le raï est un art qu'il faut sauvegarder» a affirmé M.Assou Omar président du jury qui a mis l'accent sur la nécessité de prendre au sérieux le volet de la formation. «Nous avons peur que le raï disparaisse» a-t-il ajouté recommandant la mise en place des festivals régionaux et des présélections devant aboutir à l'élection des candidats devant prendre part au concours final chaque année. La bataille est rude notamment face au rouleau compresseur du festival du raï se tenant, annuellement, à Oujda au Maroc. Les organisateurs de la rencontre annuelle algérienne seront-ils en mesure de rivaliser avec leurs homologues marocains? La réponse est toute simple. Selon M.Bachi, membre du jury, la recommandation qu'il faut mettre en exergue et prendre sérieusement en compte est cette évidence de participation maximale de candidats au concours du raï. Sans quoi il serait utopique de prétendre à une quelconque amélioration, a estimé M.Bachi qui recommande de passer vers un véritable saut qualitatif notamment en matière de textes et de paroles. Etant désormais élus raiman de l'année 2009, le ton est désormais donné à la formation de ces derniers. A cet effet, l'atelier des artistes de Paris assurera le coaching artistique et vocal dont la prise en charge sera assumée par le commissariat, apprend-on auprès de M.Sid-Ali Akloul commissaire du Festival du raï. Aussi, le commissariat prend en charge la réalisation d'une compilation des trois chansons de chacun des trois lauréats. La production sera distribuée gratuitement a ajouté la même source.
