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«Je suis pour des chaînes indépendantes»
LA REALISATRICE BAYA HACHEMI À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 16 - 09 - 2009

Irritée, l'auteur du feuilleton El Kilada qui passe sur la chaîne de télévision A3, ne com-prend pas comment la Télévision nationale a établi sa programmation durant le mois de Ramadhan créant une sorte de concurrence déloyal entre ses chaînes et l'empêchant ainsi de voir ce qui se passe ailleurs...
L'Expression: Vous êtes l'auteur du feuilleton qui passe actuellement à la télé sur la chaîne A3, El Kilada, qui traite d'un sujet social et dramatique. Comment vous est venue l'idée d'écrire ce scénario?
Baya Hachemi: Quand j'ai commencé à écrire le feuilleton, j'ai fait appel, en tant qu'ancienne journaliste, à mes notes. Je vous conseille d'en faire autant. J'attire votre attention sur le bien-fondé de conserver ses notes, elles vous serviront toujours, un jour ou l'autre. C'est à partir de toutes les notes que j'ai accumulées que j'écris mes feuilletons. Ce sont des petites histoires vraies que j'essaie de rassembler, d'harmoniser et de leur trouver un lien via un personnage ou un événement qui peut les mettre en contact. Quand j'ai commencé à tourner mon feuilleton, je ne savais pas qu'il allait être diffusé au mois de Ramadhan. J'ai essayé d'attaquer plusieurs fléaux. Je me suis dit qu'il y a des productions qui font rire des gens, c'est bien! On en a besoin, c'est très bien Il faut continuer, on en a besoin. Mais aussi il faut de temps en temps se rappeler la réalité. Et comme un feuilleton algérien, est regardé pendant le mois de Ramdhan en famille, c'est bon d'y évoquer des fléaux tels que la drogue, le manque de communication dans la famille, le mariage entre une personne âgée et une jeune fille, la jalousie, la prison, ce sont des sujets brûlants qui pourraient susciter l'intérêt des familles. D'ailleurs, j'ai été contente quand j'ai reçu une mère de famille qui m'avait dit que son fils était drogué, il s'était mis à la drogue car il n, y avait pas de communication à l'intérieur du foyer. Elle ne s'en est pas rendu compte, prise par les enfants et les problèmes de famille. Elle a découvert cela quand son fils était en manque et le trouvant dans sa chambre en pleine crise. Elle m'a dit c'est bien, car cela nous a permis d'en parler aussi avec les autres enfants. La prison aujourd'hui, ce n'est plus un sujet tabou. Nul ne peut dire qu'il est à l'abri. En gros, le feuilleton a été programmé sur la 3 et j'espère que ça marchera. Je voudrais profiter de l'occasion pour rendre hommage aux artistes qui y ont participé et donné le meilleur d'eux-mêmes. Les techniciens aussi, bien sûr. Je remercie ces artistes qui ont tellement bien tenu ces rôles au point qu'ils semblaient les vivre réellement. Ils se sont donné à fond. Je remercie beaucoup aussi les détenues d'El Harrach parce qu'on a un peu perturbé leur vie. Elles ont été obligées de se mettre toutes dans une cellule pour nous libérer les au-tres. Elles ont un peu raté leurs horaires de cours. On a filmé à El Harrach, dans un décor naturel
Justement, c'est difficile aujourd'hui de trouver des plateaux de tournage si on veut filmer dans ce genre d'endroits.
Je voudrais lancer à ce propos un appel au gouvernement algérien: il faut absolument nous donner la possibilité de créer avec lui Madinat el intedj, la ville de production, comme à Ouarzazat pour le cinéma marocain, un espace réservé aux plateaux de tournage, comme celle du Caire, de Syrie, de Dubaï etc. Il faut absolument nous doter de cela. C'est une bonne chose que la télévision ait ouvert de nouvelles chaînes mais il faut quand même réfléchir à une bonne politique. Quand on est une seule et unique chaîne et qu'on crée des petites, pour moi ce ne sont que des antennes. Il faudrait envisager de créer et de donner un statut et une indépendance financière à ces chaînes de télé pour que nous puissions négocier, non pas avec une chaîne télé-mère qui passe les productions sur les 4 ou 5 chaînes qui lui sont liées mais qu'on négocie avec chaque chaîne les droits de passage
Donc vous êtes pour l'ouverture du champ audiovisuel?
Je ne parle pas de ça. Pour le moment je dis qu'aujourd'hui la Télévision algérienne a ouvert d'autres chaînes mais la matrice même, c'est la télévision, la programmation est une seule, je voudrais qu'il y ait des chaînes indépendantes. Qu'on fasse même comme France Télévisions et quand vous allez à France 24 ou France 3 vous négociez avec France 3, vous ne négociez pas avec France Télévisions. Chaque chaîne est dotée d'un budget spécial, d'une direction, d'une programmation, d'une production et quand je fais une production, il faudrait que moi-même, les artistes et les techniciens aient des retombées financières. C'est quoi cet artiste qui se trouve en train de faire un feuilleton pour la télé algérienne, lequel se trouve être diffusé sur les 5 chaînes télé gratuitement? Il n'y a même pas les droits d'auteur. Ça ne peut plus durer.
Que pensez-vous de la programmation en général durant ce mois de Ramadhan?
Je ne peux pas porter un jugement de valeur sur quelque chose que je n'ai pas vu! Ecoutez, on n'a pas compris comment s'est faite la programmation. Nous, on a donné des produits finis à la télévision. Elle les a programmés.
Le matin, quand vous vous réveillez, vous allez lire ce que l'autre journal a écrit puisque vous connaissez ce qui a été écrit dans L'Expression. Moi, mon produit est diffusé en même temps qu'un autre. Personnellement, je suis obligée de voir mon feuilleton pour vérifier s'il est passé correctement.
Entre-temps je rate les produits d'à côté. Il faudrait que la télévision donne la priorité à la production nationale pendant le mois de Ramadhan.
Que pensez-vous justement de la polémique qui a entouré le feuilleton de Lamine Merbah?
Son feuilleton, dommage! Je ne l'ai pas vu. Je ne sais pas s'ils l'ont censuré ou pas, mais en tout cas, c'est bien qu'il réagisse. Il faudrait qu'on ait un statut, un syndicat ou un espace qui nous permettrait de nous rencontrer et parler de nos problèmes. Je déplore cette affaire de Lamine Merbah. Mais il a bien fait de réagir positivement. C'est de son droit.
C'est cela la liberté d'expression. Cette année c'est déjà fait mais j'espère que l'an prochain, la Télévision algérienne ne créera pas cette forme de concurrence entre ses chaînes. Il faudrait étaler le programme de telle manière que lorsque je termine de voir mon produit, je puisse voir les autres, faits par mes collègues et ce, par respect pour eux.


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