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Racket et chantage de Hattab
LE GSPC FAIT LE PLEIN D'ARGENT
Publié dans L'Expression le 21 - 07 - 2002

Depuis l'intronisation de Ouakal Rachid, Abou Tourab, on a failli oublier le Gspc.
Le nouvel émir du GIA a vite fait de reconquérir les espaces perdus et d'étendre son djihad jusqu'aux centres des villes. De fait, les groupes armés affiliés à Hattab se sont trouvés confinés dans la portion congrue (la région kabyle).
Après avoir donné l'impression de battre de l'aile en 2000 et 2001, le GIA fait un retour sanglant, au lendemain de la mort de son chef, Antar Zouabri, le 8 février 2002, et s'affirme comme l'organisation la plus importante des groupes armés encore opérationnels.
Hormis deux incursions à Blida et, peut-être, à Alger, on n'a pas eu a entendre parler du Gspc, bien que dans les trois wilayas kabyles pratiquement tous les attentats et assassinats contre les forces de l'ordre lui aient été attribués.
Toutefois, la caractéristique de ces derniers mois, concernant l'activité des hommes de Hassan Hattab, est le racket systématique. Et calculé...au fruit près. Pratiquement toutes les récoltes des environs de Naciria, Zemmouri, Baghlia, Legata, Sidi Daoud...sont soumises à l'impôt du Gspc. Bon gré mal gré, les agriculteurs se soumettent à ce diktat.
Les champs de blé, le vignoble, les vergers et les champs maraîchers sont «calculés à la base». On compte les pieds de vigne, on calcule les kilos de raisins, on multiplie par le nombre de ceps, et on a la valeur approximative du champ entier. Sur cette valeur, est prélevée «d'office» une dîme, l'impôt de rigueur.
Selon un responsable militaire, les villages compris entre Dellys et Zemmouri sont plus au moins touchés par cette dîme, avec une plus forte exigence dans les environs de Sidi Daoud et sa périphérie, région riche en récolte, à pareille saison (pêche, raisin, cantaloup, pastèque, etc.).
Le mode opératoire se déroule de la façon suivante: un groupe vient trouver le propriétaire (après avoir été informé par un habitant du patelin de préférence), lui fait un prêche où il est question de financer les groupes armés qui «combattent l'Etat despote et impie», puis il est fermement exigé au propriétaire de verser telle somme, qui correspond à un prélèvement de x% sur une récolte qui est évaluée à telle hauteur.
Bien sûr, qu'on habite une ferme à Legata, Naciria ou Ouled Ali, il n'y a pas lieu de négocier ni de polémiquer: on obtempère. En fait, le stratagème du Gspc, appliqué dans des zones où les turbulences sociales sont encore vives, est infaillible.
Le racket, qui est devenu un usage quasi quotidien pour le Gspc, correspond-il à une stratégie précise? Est-ce une déconfiture latente qui cherche à s'autofinancer pour continuer le combat? Voire...
En fait, la plupart des éléments de Hassan Hattab sont étrangers à la Kabylie, et, de fait, ne s'encombrent pas de préjugés pour extorquer les autochtones de leurs biens et de leur argent.
En saison estivale, la région connaît un flux important d'émigrés, particulièrement de France. Les devises qui rentrent, alors, sont très importantes, et c'est pour cette raison que les routes de Boghni, Azeffoun, Draâ El-Mizan et Draâ Ben-Khedda deviennent le pôle d'attraction des groupes armés locaux qui multiplient faux barrages et descentes dans les bars et autres débits de boissons.
A ces comportements de grands brigands, les éléments du Gspc allient un retour sur eux-mêmes. L'organisation semble paralysée et ne s'affirme que par des actions épisodiques contre les forces de l'ordre. Les ratissages menés à Mizrana et Sidi Ali Bounab, ont complètement laminé les troupes de Hassan Hattab, les poussant à trouver d'autres fiefs. Pour l'heure, le Gspc semble battre de l'aile, et de grande organisation terroriste calquée sur la stratégie d'Al-Qaîda, elle se suffit, aujourd'hui, d'être une bande de brigands de grands chemins.


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