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Sarkozy dérape
AFFAIRE CLEARSTREAM
Publié dans L'Expression le 26 - 09 - 2009

Les avocats de la défense ont dénoncé «l'atteinte aux fondements» de la justice française.
«Coupables!» S'exprimant, jeudi dernier, sur l'affaire Clearstream, le président français Nicolas Sarkozy a eu le mot de trop. «Au bout d'une longue enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant le tribunal correctionnel...Eh bien, moi, je vais vous dire une chose: je fais totalement confiance à la justice», a déclaré M.Sarkozy, sur les chaînes de télévision TF1 et France 2. A partir de New York où il assistait à la 64e Assemblée générale de l'ONU, le président français répondait aux attaques de l'ancien chef du gouvernement, M.Dominique de Villepin. Et la réplique ne fut pas sans provoquer la colère des avocats de la défense.
En effet, deux des avocats de l'ancien Premier ministre ont réagi immédiatement aux propos jugés scandaleux du président Sarkozy. Devant le tribunal correctionnel de Paris, où se tient le procès, Mes Olivier Metzner et Henri Leclerc ont dénoncé «l'atteinte à la présomption d'innocence» dont bénéficient les mis en examen tant qu'ils n'ont pas été jugés. «M.Sarkozy affirmait de New York, devant toute la France, que M.De Villepin était coupable, car il était traduit devant un tribunal», s'est insurgé Me Metzner. Et l'avocat de lancer: «C'est cela le respect de votre tribunal, de votre parquet? C'est cela le spectacle que le président donne de la France, de notre justice?» Par là même, Me Metzner a tenu à mettre l'accent sur «le dérapage» verbal de M.Sarkozy. Lequel «dérapage» est assimilé à «un scandale» touchant la justice française dans ses principes fondamentaux. Pour sa part, Me Henri a stigmatisé le mépris affiché par le président français à l'égard de l'indépendance de la justice. Pour ce dernier, qualifier de «coupables» des prévenus non jugés est «une atteinte scandaleuse aux principes fondamentaux». Cela dit, le président français n'en est pas à son premier «dérapage». En effet, le chef de l'Etat français, garant de l'indépendance de la justice, avait déjà fait l'objet d'une procédure judiciaire d'Yvan Colonna, jugé pour le meurtre du préfet Erignac. Motif: le président français avait qualifié le concerné d'«assassin» avant même la tenue de son procès. Avocat de formation, M.Sarkozy n'a «échappé» à la procédure qu'à la faveur du statut de président de la République dont il bénéficie. Pour revenir à l'affaire Clearstream, celle-ci avait démarré sur les chapeaux de roues. Dès l'ouverture du procès, le président Sarkozy s'est trouvé au centre de la polémique. Et pour cause. Il s'est constitué partie civile dans l'affaire provoquant par là un précédent dans les moeurs politico-judiciaires de la France.
Cette décision n'a pas manqué de susciter des réactions allant jusqu'à lui demander de se désister. Sur cette question, le président français n'a pas été par quatre chemins pour déclarer: «Je ne suis pas un homme qui ment. Je ne suis pas un homme qui renonce et je ne suis pas un homme qui plaisante avec les principes d'honneur et de probité.» Ainsi, M.Sarkozy a balayé d'un revers de main toute possibilité de désistement de sa part. En tout état de cause, l'affaire Clearstream risque de connaître des rebondissements qui pourraient affecter la scène politique française. Surtout que le procès oppose le chef de l'Etat français à l'ancien Premier ministre. Pour rappel, l'affaire Clearstream est une vaste histoire de manipulation dans laquelle des listings bancaires ont été falsifiés et transmis à la justice afin de faire croire que certaines personnalités, dont Nicolas Sarkozy, alors ministre, détenaient des comptes secrets.
Ils sont, au total, cinq prévenus, dont M.De Villepin, à faire l'objet du procès au niveau du tribunal correctionnel de Paris. Prompt à se défendre, M.Dominique de Villepin a, dès le premier jour des audiences, dénoncé l'«acharnement» contre sa personne et l'«abus de pouvoir» du président français. Affaire à suivre.


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