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El Gueddafi et Ahmadinejad secouent une ONU aseptisée
L'INTOLERANCE EST-ELLE VRAIMENT LÀ OÙ ON L'ATTENDAIT?
Publié dans L'Expression le 26 - 09 - 2009

Les trublions iranien et libyen ont animé de leurs interventions hautes en couleur une Assemblée générale de l'ONU engluée dans son train-train habituel.
Les deux trublions de la politique internationale, le guide libyen Mouamar El Gueddafi et le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad étaient très attendus à l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée générale de l‘ONU. Ils n'ont pas déçu, si l'on peut dire puisque l'un et l'autre ont été à la hauteur de leur réputation. L'intervention du président Ahmadinejad était, en fait, très attendue en raison des problèmes que le nucléaire iranien semble poser à l'Occident, que des propos souvent peu amènes tenus sur Israël. Du coup, le président Ahmadinejad a été très écouté qui a utilisé sa rhétorique habituelle, un brin insolente, un brin condescendante. Ne voulant pas, sans doute décevoir son auditoire, le président iranien a violemment critiqué les Etats-Unis et Israël, et a affirmé que le dossier du nucléaire iranien était «clos». De son côté, le Libyen El Gueddafi n'a pas été en reste, se lançant, mercredi, dans un discours fleuve qui mit les nerfs de ses homologues, notamment occidentaux, à vif.
Le dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi a ainsi profité de la tribune de l'ONU à New York pour prononcer une longue critique contre l'Occident, discours marqué par des improvisations et...des bizarreries selon les observateurs sur place. «Qui a dit que les taliban sont des ennemis? Oussama Ben Laden est-il un taliban? s'interrogeait le dirigeant libyen. Non. Ceux qui ont attaqué le World Trade Center à New York étaient-ils taliban, étaient-ils afghans? Non!», a-t-il martelé.
«Si les taliban veulent établir un Etat religieux, OK, comme le Vatican. Le Vatican constitue-t-il un danger pour nous? Non!», a dit M.El Gueddafi aux représentants des 192 Etats membres de l'ONU. Il a aussi affirmé que les Arabes «ne ressentent aucune hostilité» envers les Juifs, leurs «cousins». «C'est vous qui haïssez les Juifs et êtes antisémites. C'est vous les génocidaires responsables de l'Holocauste et des fours crématoires en Europe!», lance le fougueux «guide» libyen aux dirigeants européens présents dans la salle. Il a encore estimé que la solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien n'était «pas pratique». «Elle est même impossible et je vous prie de ne plus en parler», a-t-il dit, affirmant que la solution réside en un seul Etat démocratique pour les Juifs, les musulmans, les Palestiniens, les chrétiens et les autres, à l'exemple du Liban. Pour sa première apparition en 40 ans de pouvoir, le bouillant colonel, qui a fait attendre l'auditoire pendant plus de cinq minutes avant de monter à la tribune, a parlé pendant une heure et 35 minutes alors que les orateurs avaient été priés de ne pas dépasser les 15 minutes par le président de l'Assemblée, Ali Triki, un ancien ministre... libyen. Il est vrai que l'illustre prédécesseur de M.El Gueddafi, l'Américain Barack Obama, avait lui aussi dépassé cette limite, parlant pendant 40 minutes. Prié d'abréger à deux reprises, le «guide» de la révolution libyenne a refusé, prenant justement prétexte du dépassement de temps de M.Obama.
Abordant pêle-mêle différents sujets, le colonel El Gueddafi reviendra sur le fonctionnement du Conseil de sécurité affirmant: «Le veto est contraire à la Charte de l'ONU, l'existence de membres permanents est contraire à la Charte», a-t-il lancé, brandissant le petit livre bleu contenant le texte fondateur des Nations unies et faisant mine de le déchirer. Il a stigmatisé les grandes puissances, notamment les Etats-Unis, les accusant d'avoir déclenché de nombreux conflits depuis 1945 pour poursuivre leurs propres intérêts.
Il a aussi souhaité que le siège de l'ONU soit réinstallé hors des Etats-Unis. Comble de l'impertinence, Mouamar El Gueddafi n'a pas daigné assister à la réunion des quinze chefs d'Etats membres du Conseil de sécurité (la Libye est membres non permanent) présidée par son homologue américain, Barack Obama, y déléguant le représentant de la Libye à l'ONU. Dans la soirée de mercredi, c'est devant une assemblée quelque peu dégarnie que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a pris la parole. En fait, rien de nouveau dans un discours déjà peaufiné lors de précédentes interventions, y brocardant ses adversaires préférés, les Etats-Unis et Israël. Il a ainsi critiqué les actions de l'Etat hébreu dans les territoires palestiniens et l'a accusé d'avoir des «objectifs racistes». Le président Ahmadinejad a également dénoncé la présence de troupes étrangères en Irak et en Afghanistan, qu'il a accusées de répandre «la guerre, les tueries, l'agression, la terreur et l'intimidation» au Moyen-Orient. Tout en estimant le dossier nucléaire iranien «clos», M.Ahmadinejad affirmera que l'Iran est le défenseur des pays pauvres et des opprimés. Il a aussi dénoncé le capitalisme sauvage qui, selon lui, est arrivé à la fin de sa route et subira le même sort que le marxisme. Prenant prétexte du discours «musclé» d'Ahmadinejad contre Israël, une douzaine de délégations, dont la française et l'américaine, ont quitté mercredi soir à New York la salle de l'Assemblée générale de l'ONU afin de protester contre le discours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, jugé «antisémite». Toutefois, la présidence suédoise de l'Union européenne, a expliqué hier que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'a pas franchi la ligne rouge fixée préalablement par les délégations de l'Union européenne pour quitter la salle de l'Assemblée générale de l'ONU mercredi. Les délégations de l'UE s'étaient entendues pour quitter la réunion si le président iranien Mahmoud Ahmadinejad «niait l'Holocauste ou appelait à la destruction d'Israël», a indiqué une porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères. La délégation suédoise ainsi que d'autres délégations européennes sont restées dans la salle, parce que «les critères fixés pour un départ de l'Union européenne de la réunion n'ont pas été remplis», a indiqué Cecilia Julin. De fait, la délégation française semble avoir été la seule (avec celle des Etats-Unis) parmi les grands pays, à quitter intempestivement la salle de réunion de l'Assemblée générale de l'ONU.


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