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«Tamazight a de l'avenir»
BRAHIM TAZAGHART, EDITEUR ET ECRIVAIN
Publié dans L'Expression le 16 - 05 - 2010

C'est un véritable défi que s'est lancé Brahim Tazaghart. Après avoir écrit et publié plusieurs livres en tamazight, cet écrivain originaire de la wilaya de Béjaïa, a lancé une maison d'édition dans cette même ville. Il s'agit des éditions «Tira», qui ont, à ce jour, publié seize livres en tamazight. Cette maison d'édition ne compte pas s'arrêter là. Elle continuera à faire de l'édition et à rester fidèle au livre amazigh.
L'Expression: Pourquoi vous êtes-vous spécialisé dans le livre amazigh en dépit de tous les risques commerciaux que cela comporte?
Brahim Tazaghart: Parce que je crois que cette langue a de l'avenir, qu'elle mérite de vivre au-delà de 2050, date de la mort de tamazight comme annoncé par l'Unesco. C'est un défi que de travailler à faire de notre langue celle du savoir et du développement à l'ère de la mondialisation. Il y a aussi une question d'honnêteté: quand nous réclamons le développement de tamazight, nous devons être les premiers à prendre des risques. C'est une question d'éthique.
Sur quels critères acceptez-vous les livres à éditer en tamazight?
Le livre doit être publiable, ce qui veut dire qu'il doit répondre aux normes d'une oeuvre écrite: le genre, la qualité de l'écriture au niveau du contenu et de la forme. Il y a des critères de classification du roman, de la nouvelle, et l'oeuvre à accepter doit satisfaire les exigences de la création écrite.
Quel est le genre qui se vend le mieux: roman, nouvelles, contes, poésie ou essai, etc.?
Le genre qui marche le plus est incontestablement le dictionnaire, puis le roman, viennent ensuite la nouvelle, le conte, l'essai comme Iberdan n tisas. La poésie se vend difficilement.
Présentez-nous votre maison d'édition.
«Tira» a trois années d'existence. C'est une entreprise sans grands moyens, mais qui a des idées, un savoir-faire, une volonté de réussir. «Tira» est la concrétisation d'un rêve, celui de participer, avec le livre, à l'humanisation du monde.
Recevez-vous des subventions ou des aides de la part de l'Etat ou des investisseurs privés?
L'année 2009, nous avons reçu un soutien pour quatre livres en tant que Tira Editions. Nous avons publié sept livres dans le cadre, toujours, du Fonds de soutien aux arts et aux lettres du ministère de la Culture, et cela en collaboration avec le HCA (Haut Commissariat à l'amazighité).
Certes, il y a le problème de paiement qui nous étouffe, mais le fonds est une excellente chose. Il faut faciliter l'accès à ce fonds aux éditeurs de livres en langue amazighe. C'est cela la prise en charge institutionnelle de tamazight.
Quant aux investissements privés, nous n'avons pas exploré le terrain. Nous allons le faire sous différentes formes. Nous souhaitons qu'ils viendront en soutien aux livres amazighs sans craintes de «sanctions». La Constitution est garante de tamazight. Les mentalités doivent évoluer avec les textes juridiques.
En tant qu'éditeur, vous avez initié un colloque qui vient de se tenir à Tizi Ouzou sur le premier écrivain et romancier en tamazight, Belaïd Ath Ali, pourquoi cette action?
La rencontre sur l'oeuvre de Belaïd Ath Ali, que nous avons organisée en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, a été une grande réussite. Les gens ont découvert la vie et l'oeuvre de ce génie inégalable. Les chercheurs présents se sont accordé à dire que Lwali n wedrar est un roman. Par conséquent, il est le premier roman dans l'histoire de la littérature algérienne, dans les langues nationales.
L'écriture de Belaïd Ath Ali est une écriture moderne, non pas pour son temps uniquement, mais même aujourd'hui. L'écriture de Belaïd Ath Ali est un modèle réussi du passage de l'oral à l'écrit et un modèle pour l'école algérienne. En plus de ces points, nous avons convenu d'organiser des journées sur l'oeuvre de Belaïd Ath Ali à Bouira, Bordj Bou Arréridj, Béjaïa, etc. mais aussi et surtout à Alger. L'écriture de Belaïd Ath Ali est un patrimoine qui appartient à tous les Algériens, à l'humanité.
Notre ami Abdesselam Abdennour a proposé la possibilité d'une rencontre à Paris. Ce serait une très belle chose. Pour finir, la famille a avancé le souhait d'une fondation Belaïd Ath Ali. Nous serons à leur côté pour transférer les ossements de Belaïd pour qu'il soit enterré dans son village, mais aussi pour créer un grand prix littéraire qui portera son nom.


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