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Le soleil après les ruines
L'ENFANT DE KABOUL DE L'AFGHAN BARLAK AKRAM
Publié dans L'Expression le 09 - 06 - 2010

Ce long métrage de 1h37 est à l'affiche à la salle El Mougar jusqu'au 21 juin, à partir de 14h.
Apres avoir été projeté en octobre dernier dans le cadre des Journées cinématographiques d'Alger qu'organise annuellement l'association A nous les écrans, le long métrage L'enfant de Kaboul, du réalisateur afghan Barlak Akram, passe à la salle El Mougar. Le film est une descente aux enfers dans l'Afghanistan de 2007. Un mémoire sur cette société détruite que le réalisateur a voulu montrer au monde entier, lui dont la famille y vit encore. C'est l'histoire d'un chauffeur de taxi, Khaled, un homme d'apparence instruit et ouvert, -marié à une veuve avec 4 filles- qui embarque une femme dans sa voiture sans savoir qu'elle lui a laissé à l'arrière, un bébé. Et c'est là que les problèmes commencent. Ballotté entre la police et l'orphelinat, personne ne veut s'occuper de cet enfant. La quête pour retrouver la mère de l'enfant s'avère vaine. Le film se présente comme un road-movie dans ce pays hostile, l'autre personnage principal du film comme voulu par son auteur.
L'histoire de ce bébé n'est qu'un prétexte en fait pour dénoncer le marasme social que vit le peuple afghan aujourd'hui. L'orphelinat dans lequel va se rendre Khaled, ne veut pas de ce bébé. L'état délabré de cette infrastructure témoigne de la décrépitude du pays et la déliquescence de son administration. Le film dévoile aussi l'extrême pauvreté du pays qui accule des enfants à mendier quand les droits des femmes sont déniés depuis longtemps et qu'elles sont battues par leur mari. Khaled fera connaissance de deux représentants d'une ONG française, qui proposent de donner 100 euros à la fille qui reviendra récupérer son enfant. Dilemme. Plusieurs femmes se présentent. «Le sucre attire les mouches», dira ce représentant de la radio de Kaboul. On retrouvera la véritable mère grâce à un signe distinctif: un grain de beauté sur la cheville. La fille a 16 ans, son fils s'appelle Messaoud et elle Malalai, clin d'oeil évident au commandant Messaoud, assassiné en 2007. Le nom de la fille est un clin d'oeil à cette «icône de la résistance afghane qui a mis les Anglais dehors», fera remarquer le réalisateur, présent pour cette avant-première à Alger. Répondant aux questions du public lors du débat, Barlak Akram dira avoir voulu faire un film presque documentaire sur sa ville natale et la présenter telle quelle, c'est-à-dire «dévastée et ravagée par la guerre. Dans 50 ans, ce sera un film d'archives. Kaboul est un personnage central dans le film au même titre que l'enfant».
Et de renchérir: «Je voulais montrer un Kaboul détruit comme dans un état amoureux. Car c'est à ce moment-là que le soleil peut entrer comme dirait le poète Djalal Eddine Erroumi...» Pour info, le comédien qui joue Khaled travaille la matinée à l'aéroport de Kaboul et l'après-midi en tant que chauffeur de taxi. Le bébé est véritablement son enfant. Ce qui a facilité le tournage au réalisateur.
A propos de cette fille-mère dans le film, son histoire n'est jamais dévoilée: a-t-elle été violée ou fait l'objet d'un mariage forcé, son histoire comme son identité restent cachées jusqu'à la fin du film. C'est ainsi qu'a voulu le réalisateur la fin de son film, c'est-à-dire ouverte afin de donner la possibilité au public d'interpréter la fin à sa guise et trouver des réponses à ses questionnements. «Ce n'est pas un film misérabiliste. C'est un long métrage qui a véhiculé aussi un espoir, clin d'oeil apporté par la symbolique de Messaoud et les oiseaux qui s'envolent...».
L'histoire touchante de cette petite famille qui mange à la lumière sombre d'un quinquet n'omet pas de tracer les contours de l'histoire politique du pays que le peuple vit au quotidien jusqu'à en devenir «accro» comme une drogue. «Peut-on se défaire facilement d'une guerre qui dure plus de trente ans? s'est demandé Barlak Akram. «Comme un brasier, le feu reprend au moment où on croit qu'il s'est éteint.»
L'histoire est un éternel recommencement et son pire ennemi est l'homme. Le réalisateur qui a fait appel à des techniciens iraniens pour mieux se fondre dans le décor naturel et réel de Kaboul, a annoncé qu'il sollicitait des Algériens pour travailler avec lui sur ses prochains films. Avis aux amateurs! L'enfant de Kaboul est à l'affiche à la salle El Mougar jusqu'au 21 juin à partir de 14h. Il restera à l'affiche probablement jusqu'au 30 juin.


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