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Les USA et le désordre mondial
LE RÈGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS
Publié dans L'Expression le 12 - 08 - 2010

L'échec israélien face à la Résistance libanaise, lors de l'été 2006, a marqué la fin du mythe sioniste et de l'hégémonie au Proche-Orient.
Quand l'humanité pourra-t-elle sortir de la loi du plus fort et des conflits injustes pour instaurer le vivre-ensemble et s'occuper des problèmes de fond des jeunes: instruction, emploi et culture? C'est au niveau de la politique extérieure que seront jugés les USA et leur président Barack Obama. En ce XXIe siècle, tous les peuples ont besoin de voir la première puissance instaurer la paix et non s'engager dans des guerres. L'histoire enregistre les faits. Après la guerre du Vietnam, aujourd'hui sévit la guerre directe des USA en Irak, en Afghanistan, indirecte en Palestine, au vu de l'aide militaire massive accordée à Israël. Les USA sont impliqués dans des conflits perdus d'avance.
Pour la première fois depuis 65 ans, l'ambassadeur américain au Japon a participé aux commémorations du bombardement d'Hiroshima, qui a fait plus de 250.000 morts le 6 août 1945. Pourtant, la logique de guerre semble dominer encore des esprits en Occident. L'administration Obama, qui a pourtant fait du désarmement nucléaire une de ses priorités, ne semble pas s'engager dans la voie du règlement pacifique des conflits. Cependant, on ne perd pas espoir.
Tirer les leçons de l'histoire
L'Association mondiale des maires pour la Paix, réunie à Hiroshima a appelé à l'ouverture immédiate de négociations internationales pour éliminer toutes les armes nucléaires d'ici à 2020. Depuis 1945, une dizaine de puissances monopolisent l'arme de destruction massive et imposent un ordre injuste. Dans ce contexte, Israël détient plusieurs centaines de bombes nucléaires et cherche à faire diversion en accusant l'Iran de tous les maux. Le général Giap disait que «le colonisateur est un mauvais élève, il ne tire pas leçon de l'histoire». Apparemment, une nouvelle guerre se prépare, contre l'Iran, une action répressive d'envergure programmée par le système et son bras armé Israël, pour confirmer l'ordre mondial. Cela aura de graves répercussions dans le monde, notamment en Asie centrale, au Caucase et au Moyen-Orient, des régions instables. Tous les amis des USA doivent l'aider à éviter le pire.
Des politiques américains ne semblent pas tirer les leçons de l'Histoire. Tout comme des anciens pays coloniaux européens ne reconnaissent pas clairement et solennellement les crimes commis dans leur ancien empire. Il ne s'agit pas de repentance, mais de reconnaissance afin de se projeter dans l'avenir sur des bases pacifiques. Des grandes puissances, continuent à pratiquer la politique du deux poids, deux mesures, à vouloir dominer sous des formes nouvelles d'autres pays et s'inscrivent dans la logique belliciste. Cependant, il existe des courants d'opinion occidentaux qui s'opposent à la guerre et à l'arrogance. Récemment, à la Chambre des représentants, 102 députés démocrates, conscients des risques, ont refusé à leur président de continuer à financer la guerre en Afghanistan. Il a fallu le soutien de la quasi-totalité des députés républicains pour que la Chambre accepte les 33 milliards de dépenses militaires supplémentaires que réclamait l'Administration.
Neuf ans après le début de la guerre en Afghanistan, l'opinion publique américaine et ses représentants au Congrès, est gagnée par une lassitude grandissante. En pleine crise morale et économique, tous les doutes sont permis. Aucune victoire militaire n'est en vue, l'insurrection talibane ne cesse de progresser, comme s'accroît le nombre de morts au sein du contingent des forces américaines. Environ 100.000 hommes sont déployés aujourd'hui en Afghanistan, pays montagneux de plus d'un million de kilomètres carrés. Avec près de 70 soldats tués au combat ce dernier mois de juillet, le plus mortel que l'Amérique ait connu en Afghanistan depuis le début de la guerre. Les centaines de milliers de soldats qui seront retirés d'Irak sont prévus pour l'Afghanistan, un bourbier.
Pour de nombreux observateurs, la majorité des insurgés, aussi obscurantistes soient-ils, sont entrés en guerre surtout au vu des exactions et violences commises par les occupants, se rebellent par réflexe nationaliste et pour protéger leur culture pachtoune traditionnelle, pas pour imposer la charia à la planète entière, ni même pour rétablir un califat sur le monde arabo-musulman, comme le font croire les extrémistes. Aux USA, pays de la culture scientifique et de la modernité, on se rend compte que la stratégie présentée par Obama lors de son discours de décembre 2009 à l'académie militaire de West Point, n'est plus efficiente.
Comme l'a précisé le démocrate John Kerry, président de la commission des affaires étrangères du Sénat, l'Administration Obama a renoncé à l'idée d'implanter une «démocratie jeffersonnienne» en Afghanistan, propagandiste néoconservateur qui avait séduit une partie de la communauté internationale, lors de la conférence de Bonn en décembre 2001, consacrée à la «reconstruction» de ce pays. Les Américains risquent de laisser derrière eux une guerre civile, comme en Irak. Les sionistes, qui leur servent souvent de «conseillers» spéciaux, sont eux-mêmes en déroute, mais ils contaminent les politiques occidentales.
Les dégâts sont immenses, et le libéralisme sauvage, sous prétexte fallacieux de droits de l'homme, tente d'imposer à toute la planète une vision hédoniste et perverse de la société de consommation effrénée au service d'une minorité, de la marchandisation de la vie qui déshumanise et sape les nobles valeurs abrahamiques. La guerre n'est pas seulement économique, elle est morale et éthique. Considéré à juste titre par nombre de juifs objectifs comme l'antijudaïsme, le sionisme est aux avant-postes de ce combat contre l'humanité. Ce n'est pas par hasard que l'islamophobie est son arme infâme, la principale résistance morale face à la marchandisation et deshumanisation est musulmane, même si les musulmans sont aujourd'hui divisés et en état de faiblesse et parfois réactionnaires, au lieu de s'inscrire dans la créativité et la production d'idées et de richesses. Les USA ont besoin de pays arabes qui privilégient la rationalité et non l'archaïsme. On a besoin les uns des autres, pour la stabilité du monde.
Au lieu de régler les causes des conflits, ils s'attachent aux effets
Malgré l'hégémonie, le machiavélisme et les brutalités, l'échec israélien face à la Résistance libanaise, lors de l'été 2006, a marqué la fin du mythe sioniste et de l'hégémonie au Proche-Orient. La carte militaire, économique et diplomatique de la région n'est plus la même. Des régimes arabes alliés aux USA sont usés de manière dramatique. La guerre contre Ghaza, l'hiver 2009-2010 a servi d'écran de fumée tout comme la future guerre contre l'Iran, pour tenter de faire oublier qu'Israël est dans l'impasse. Une récente brusque montée de tensions, notamment à la frontière libano-israélienne montre que les sionistes cherchent des diversions et ne peuvent vivre en paix. Ils ont besoin de guerres et de tensions permanentes, dans une région qu'ils ont rendue inflammable. Ils empêchent, avec l'aide de lobbys aux USA, toute perspective de règlement négocié. Ils votent pour l'extrême droite, répriment les Palestiniens et militarisent leur pays. Ils visent l'escalade pour imposer leur point de vue lors des négociations-redditions à l'infini d'une autorité palestinienne décrédibilisée.
Les Israéliens s'inquiètent des bonnes relations entre la Turquie, la Syrie et l'Iran. La Chine et la Russie observent, le Proche-Orient ne semble pas leur priorité. Dans ce contexte injuste, irrationnel, et si peu sage, au lieu de régler les causes des conflits, et de faire renaître une nouvelle Andalousie, des Occidentaux s'attachent aux effets. Le nouveau Premier ministre britannique a déclaré récemment que le Pakistan exporte du terrorisme. Alors que le Pakistan et sa population sont surtout victimes d'une part du terrorisme des faibles, phénomène transfrontalier injustifiable, nourri par les manipulations et les politiques iniques, et d'autre part du terrorisme des inégalités, des injustices et du désordre mondial. Exacerber les tensions dans le monde, c'est favoriser la logique de la guerre. On doit plus que jamais aider Obama à imposer les solutions diplomatiques et partant, de s'occuper des questions économiques de notre temps.
Une désinformation systématique organisée, campagne de dénigrement, contre les musulmans, cherche à imposer, de façon régressive, une vision homogénéisante de la culture occidentale et stigmatisante de la culture de l'autre. Des courants en Occident et en Orient travaillent à opposer les USA et le monde musulman alors qu'ils devraient être d'excellents partenaires. Malgré des réactions parfois aveugles et des pratiques rétrogrades visibles dans nombre de sociétés islamiques, contraires à la lettre et à l'esprit du Coran, l'Islam est une des rares cultures anciennes vivantes qui résistent aux dérives de notre époque. De plus, elle vise le vivre-ensemble et le juste milieu. Dans bien des domaines, le dialogue, les échanges et la coopération seront fructueux pour tous. Le monde musulman a besoin de retrouver l'esprit rationaliste sans perdre ses racines et les USA ont besoin d'assumer leur rôle mondial phare sur la base d'un projet civilisationnel, pas seulement par la loi du plus fort. Rien de fondamental n'oppose l'idéal américain de celui des musulmans, par-delà les spécificités de chacun. D'autant que la diversité est une richesse. La répression, c'est l'échec de la prévention. Il faut un consensus international et le droit pour asseoir une hégémonie. Les aspects décisifs en sont la crédibilité, la suprématie économique et culturelle du modèle, en tenant compte de la multiplicité des cultures. Nous avons besoin d'une superpuissance capable de raison et non d'arbitraire. Les Etats-Unis doivent transformer leur supériorité en guide pour la communauté internationale, leur force en justice et leur puissance en morale. Les pays musulmans doivent se moderniser pour changer le rapport de force et apprendre à expliquer leurs valeurs authentiques qui ne sont pas antinomiques à celles des citoyens du monde attachés à la liberté et au lien entre foi et raison. Les influences idéologiques néfastes, comme celle du sionisme, les calculs étroits et les alliances contre nature ne peuvent indéfiniment l'emporter sur le désir de paix, la sagesse et l'intérêt général.
(*) Philosophe
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