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Les dernières nouvelles du Moyen-Orient
L'AVENIR EST INCERTAIN
Publié dans L'Expression le 26 - 08 - 2010

L'Autorité palestinienne vient de plier sous les pressions américaines pour reprendre la parodie de négociations directes avec le gouvernement israélien d'extrême-droite.
Les dernières nouvelles du Moyen-Orient ne sont toujours pas bonnes. Malgré des tentatives d'actes symboliques de solidarité qui arrivent au compte-gouttes, Ghaza reste assiégée, presque complètement isolée du reste du monde. Le type d'apartheid d'Israël se mêle à un colonialisme féroce de peuplement. L'immense majorité de la population de la bande de Ghaza, considérée comme des aborigènes, sont des victimes du nettoyage ethnique de 1948, et interdite de revenir dans les villages d'où ils furent chassés.
C'est un bantoustan et la plus grande prison à ciel ouvert du monde, dont les puissants de ce monde détournent les yeux, complices. Même durant l'apartheid en Afrique du Sud, les forces racistes n'ont pas utilisé toute la force de l'armée contre la population civile des ghettos. Par contre, Ghaza a été agressée par des bombes au phosphore, interdits internationalement, des F16, des hélicoptères de combat, des navires de guerre, des chars d'assaut.
L'Autorité palestinienne, qui n'est que l'ombre d'elle-même, vient de plier sous les pressions américaines pour reprendre la parodie de négociations directes avec le gouvernement israélien d'extrême-droite qui pavoise et continue à coloniser, à détruire les maisons et à assassiner les Palestiniens.
Le chantage américain
Au lieu d'informer l'opinion publique internationale, favorable à la cause palestinienne, en mettant l'accent sur les similitudes existantes entre le régime sioniste et le régime d'apartheid, l'absence de stratégie, la peur de l'épouvantail islamiste et les divisions internes précipitent la faillite de l'Autorité palestinienne.
C'était prévisible faute de soutien arabe conséquent. Le négociateur en chef palestinien Saeb Ereikat, lui-même a déclaré: «Les Américains pratiquent l'intimidation pour que nous rejoignions de façon inconditionnelle et pour une durée indéterminée des négociations qui pourraient conduire nulle part. Le Président Abbas a dit "non" mais il peut ne pas être en mesure de maintenir cette position pendant une longue période sans véritable soutien palestinien, arabe et islamique.» Le combat pour la libération nationale de la Palestine est en train de se transformer en revendication pour des bantoustans et querelles politiciennes. Sauf sursaut, les sionistes vont réussir à obtenir une pseudo-trêve de 20 ans pour enterrer la question. D'un autre côté, des bruits de bottes sont audibles en direction de l'Iran. Après les menaces du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui a déclaré que les Etats-Unis «n'acceptaient pas l'idée que l'Iran dispose d'armes nucléaires», le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, pour préparer l'opinion à la guerre, a dit: «Les sanctions ne fonctionnent pas.» Le président américain Barack Obama vient de mettre en avant l'option de la guerre. L'objectif d'Obama semble de lancer une mise en garde directe contre le gouvernement iranien. Il a précisé que le choix pour l'Iran était, soit de se plier aux exigences de l'Occident en abandonnant son programme nucléaire, soit de s'attendre à une attaque. Il a ajouté que «toutes les options» sont ouvertes pour «empêcher une course aux armements nucléaires dans la région et pour empêcher un Iran nucléaire». Compte tenu, à la fois, que Barack Obama a été élu suite à une opposition de masse anti-guerre contre la politique de l'Administration précédente, de l'espérance qu'il représente pour nombre de citoyens dans le monde et de son intelligence, chacun escompte que ce soit juste un moyen de pression et non une vraie menace. Les sionistes visent au contraire le bellicisme pour éclipser leur politique coloniale.
Tout le monde sait que les sionistes cherchent à tout prix à faire diversion et à enclencher un processus d'attaque contre l'Iran. Les lobbys israéliens puissants sont capables de tout imaginer pour faire croire à des provocations iraniennes. Des observateurs constatent que les Japonais et Chinois, qui suivent de près les événements dans le golfe Persique, à cause de leur dépendance à l'égard du pétrole de la région, signalent que des commandos de la marine israélienne ont récemment créé dans le golfe des incidents maritimes pour être attribués à l'Iran. Des analystes se demandent encore quelle est la vraie politique américaine vis-à-vis de l'Iran? Est-ce de négocier ou de soumettre à Téhéran une liste d'exigences humiliantes et non négociables? Il est clair que dans certains pays occidentaux on assiste à une campagne de sanctions et de menaces de guerre pouvant mener soit à une hypothétique neutralisation de Téhéran, soit à justifier une action militaire. Certains tentent de préparer l'opinion publique se demandant si elle est psychologiquement disposée pour un scénario de guerre.
Le régime iranien fermé est loin d'être exempt de critique, mais les sionistes redoublent de férocité, feignant d'oublier qu'à certains moments dans les années quatre-vingt, ils coopéraient avec ce régime. La campagne occidentale contre le programme nucléaire de l'Iran n'a pas organisé une telle campagne à l'encontre du programme nucléaire d'Israël qui agit dans l'impunité.
En Europe, la propagande belliciste oeuvre à plein régime. Les sionistes ne reculent devant rien. Pourtant, les peuples arabes continuent à préférer la paix comme option stratégique, refusent l'extrémisme et rêvent même d'une nouvelle Andalousie. La puissance médiatique du lobby pro-israélien cherche à faire croire le contraire. Il arrive à faire rentrer dans les esprits les thèmes scélérats du «choc des civilisations» et du nouvel ennemi en la figure du musulman. Pourtant, l'idéologie sioniste n'est pas unanime dans les communautés juives à travers le monde, même si des institutions juives ont basculé dans un appui inconditionnel à l'Etat juif.
Qu'est devenue la proposition saoudienne?
Des médias et des centres de décision influents servent de courroie de transmission à l'idéologie sioniste, pendant que le discours arabe est dénigré. Pourtant, la proposition de paix saoudienne, qui est devenue arabe à l'unanimité depuis 2002, est une vraie et solide proposition constructive.
Reprise à chaque sommet arabe, elle est restée lettre morte. L'opinion occidentale ne la connaît pas bien, voire l'ignore. Sur le plan culturel le monde arabo-musulman ne cesse de proclamer son attachement au dialogue des religions et des civilisations, mais faute de rapport de force conséquent, il n'y a pas de réel progrès. Les forces contre la paix élèvent toujours un mur de silence face aux bonnes volontés. Pour les sionistes et leurs alliés, une critique d'Israël équivaut à de l'antisémitisme.
Paradoxalement, l'accusation de complot rappelle celle que certains antisémites au tournant du XXe siècle lançaient aux juifs pour les discréditer. Aujourd'hui en Europe, il est de moins en moins admissible d'exprimer une critique de l'Etat d'Israël. Le terrorisme intellectuel et la propagande sont tels que des citoyens européens et juifs succombent au chantage affectif et développent un second nationalisme hors du commun. Un chercheur juif, Jacob Cohen, parmi les justes, engagé pour la cause palestinienne, vient de publier chez l'Harmattan un ouvrage, roman fort significatif sur les méfaits des lobbys tentaculaires à ce sujet, intitulé: Le printemps des sayanim, dédié «à tous ceux qui se battent pour la justice en Palestine». Il vise selon l'auteur, à ouvrir les yeux sur une force puissante et insidieuse mise au service d'une idéologie de domination, qu'il permette un décryptage des événements et qu'il favorise l'émergence de contre-pouvoirs. Contribuer à la paix et à la justice entre les peuples passe par le souci d'informer.
Des propagandistes islamophobes, pour faire diversion aux impasses de la société consumériste, alimenter la peur et le rejet de la religion, délirent et prétendent que «la talibanisation» des sociétés musulmanes est en passe de se généraliser. Certes, des attitudes obscurantistes injustifiables sont visibles en rive Sud, mais elles restent minoritaires et sont le produit des contradictions de notre époque. «Le choc des civilisations», que les islamophobes et les extrémistes prônent, représente le grand mensonge du siècle. Il ne doit pas devenir une réalité cauchemardesque. Cela signifiera que l'humanité éprouve les limites extrêmes de sa tendance au vivre-ensemble, et que la pulsion de vie et le besoin de partage qui poussent les hommes à s'unir, se sont épuisés, abdiquant face à la pulsion de mort et d'isolement.
Nous refusons d'imaginer un monde libéralo-fasciste, où rien ne s'échange, rien d'humain ne circule, rien de sage ne se dit, sauf ce qui favorise des relations conflictuelles.
L'élargissement de notre sentiment d'appartenance à l'humanité toute entière doit l'emporter, sur le repli et les murs des apartheids, que certains élèvent en Palestine, entre les deux rives de la Méditerranée et partout dans la tête des gens. L'avenir est incertain, si des hommes de bonne volonté, juifs, chrétiens, musulmans, humanistes, ne s'unissent pas.
(*) Philosophe
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