La mort du jeune à M'sila, serait causée par un individu n'appartenant pas aux forces de sécurité. Les émeutes ont de nouveau éclaté à Constantine dans la nuit de samedi à vendredi avant que la tension ne baisse de nouveau durant toute la journée d'hier. Des escarmouches ont eu lieu partout dans les quartiers populaires et les communes de la wilaya. Des centaines de jeunes déchaînés armés de pierres et de cocktails Molotov ont investi les rues et allumé le feu en usant de troncs d'arbres et pneus pour bloquer les routes. De violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont été enregistrés à Oued El Had, Djenan Zitoun, rue de Roumani, Chaâb El Rassas et Boumerzoug pour ne citer que ces lieux, causant des blessures dans les deux camps. Selon certaines sources, des éléments des services de l'ordre ont été grièvement atteints par des pierres et on avance plus d'une dizaine de blessés parmi les forces de l'ordre et une quarantaine parmi les manifestants. Plusieurs arrestations ont eu lieu notamment à Oued El Had, où pas moins de 10 personnes ont été interpellées. A Aïn Smar, la nouvelle ville Ali Mendjli, Hamma Bouziane, Zighoud Youcef, El Khroub et autres localités de la ville des Ponts c'est le même scénario. Des édifices étatiques ont été saccagés, des bus brûlés et des supermarchés vandalisés. Au centre-ville où l'on est aussitôt atteint par une psychose, les autorités ont pris la précaution d'assurer la sécurité. Des policiers ont été mobilisés devant les édifices étatiques et privés. Il faut dire que la ville est sous haute tension et la moindre étincelle peut provoquer le pire. La plupart des magasins sont restés fermés, hier, après une nuit agitée. Les forces de l'ordre ont été sommées de ne pas user de leurs armes et sous aucun prétexte. La mort par balle réelle de ce jeune de 18 ans à M'sila, semble selon des sources sécuritaires avoir été causée par un individu étranger aux forces de sécurité. Si le peuple sorti spontanément dans la rue exprimer son ras-le-bol, revendiquant des besoins sociaux, des cercles mafieux et les lobbies de la spéculation jettent de l'huile sur le feu en ravissant à la société une paix chèrement payée. En tout état de cause, le climat reste tendu malgré un calme précaire enregistré hier matin. Les forces de sécurité sont en alerte et sommées d'agir sans causer le moindre dégât dans un climat qui en dit beaucoup sur un malaise social qui dure depuis plusieurs années.