Une rencontre ayant pour but de mettre fin à la culture du «cash» est prévue dans les prochains jours. Faire vos courses sur Internet. Payer avec votre téléphone portable ou votre carte de crédit, ne plus avoir à faire la chaîne, pendant des heures pour retirer votre argent encore faut-il en trouver, n'est qu'un rêve, mais qui pourrait bien devenir réalité. En effet, l'Algérie qui est en passe de vivre une grosse crise de liquidités, va recevoir des offres de la part des entreprises françaises. Ces propositions qui ont pour but de révolutionner le système monétique algérien, seront présentées et débattues par les deux parties au courant du 1er trimestre de cette année. Les débats tourneront essentiellement autour de l'accompagnement «d'Algérie Poste dans sa mutation en banque postale». L'éloquente expérience de la France avec «La poste» sera mise en exergue. Pour que cette transition se fasse, les entreprises sélectionnées devront travailler en collaboration avec la Satim (Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique), pour mettre en place un système d'information (Global Banking). Ce système est un fichier bancaire international permettant aux banques d'échanger les informations relatives à la situation des comptes de leurs clients respectifs. Les systèmes de retrait DAB (les distributeurs de billets automatiques) doivent être développés. Surtout que ces distributeurs posent de gros problèmes au point de vue performance, car ils bloquent souvent en pleine opération et tombent même en panne. Il faut rappeler qu'actuellement 5 millions de cartes bancaires sont en circulation. 100.000 servent, aussi bien de paiement, que de retrait. Les terminaux de paiement (TPE) sont également concernés par cette évolution. Seulement 3000 TPE sont installés sur tout le territoire national. Leur vulgarisation devrait être le principal objectif pour la réussite totale de ce nouveau système bancaire. Tous les commerces devront ainsi disposer de ces terminaux qui ne sont, pour le moment, utilisés que par quelques entreprises nationales telles que Air Algérie. De ce fait, les cartes bancaires seront associées à de nombreux services, qui ne se limitent pas qu'au retrait d'argent. En conséquence, l'offre française doit être capable de fournir des solutions informatiques et des logiciels pour équiper, dans un premier temps, les futures agences de la Banque nationale d'Algérie, avant de s'attaquer aux autres banques... Elle devra aussi s'impliquer dans la formation dans tous les métiers de la banque, de l'ingénierie financière jusqu'aux fonctions commerciales. Subséquemment, une entreprise spécialisée dans les services informatiques qui desservent les banques doit être créée. Dans le secteur bancaire «l'usine, c'est l'informatique». La relation entre les métiers et les sociétés informatiques est fusionnelle. Ce qui explique leur importance. Ils permettent de trouver des solutions toujours plus pointues et offrent une multitude de services à leurs clients. L'importance de cette révolution monétique réside surtout dans le fait, qu'à partir du 31 mars 2011, un décret interdisant le paiement en espèces des sommes excédant les 500.000 DA entrera en vigueur. Cet arrêté ministériel pourrait créer une crise de liquidités qui déstabilisera incontestablement le système monétaire en place. Particulièrement dans un pays où la culture de la «chkara» est prédominante. De la sorte, le recour à un système «e-banking» moderne est inévitable et pourrait contribuer à lutter efficacement contre l'économie parallèle.
