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Le raï déraille
ALORS QUE LES EDITEURS IMPOSENT LEUR DIKTAT
Publié dans L'Expression le 16 - 03 - 2011

Cheb Hasni, qui a été désigné chanteur de l'espoir, a vite renoncé au lexique jugé dégradé.
Fini le bon vieux temps où la chanson oranaise était engagée pour éveiller les consciences. Les Blaoui El Houari, Ahmed Saber et Ahmed Wahby, n'ont plus de place actuellement dans les coeurs des jeunes emportés par le verbe cru, l'important est qu'il soit direct. Même Houari Benchenet, connu pour la pudeur de ses paroles, n'est pas épargné par la «malédiction» des mutations soudaines du IIIe millénaire. «Le raï déraille», c'est le moins que puissent dire les passionnés de la musique.
Le raï a connu des transformations radicales. Ayant commencé par la parole retenue en soutenant les causes justes, ce genre de chanson s'est retrouvé, à partir des années 1980, accompagné par des arrangements éculés. Peu nombreux sont ceux qui écoutent aujourd'hui, les chansons des ténors à l'exemple de Ahmed Wahby et Blaoui tandis que les chebs et chabate, qui se produisent un peu partout dans les cabarets de la corniche oranaise, raflent la mise. Chaba Dalila, cette sulfureuse chanteuse originaire de l'est du pays, née et grandi dans un quartier huppé d'Oran, continue à dominer les hit-parades locaux durant les trois dernières années avec, notamment son tube intitulé Meriouli.
Puis vient cheb Hicham qui a rendu un hommage délirant aux harraga algériens vivant en Espagne spécialisés dans les vols à la tire. En 2009, cheb Hicham signe une oeuvre titrée Tahya khiachate Espania qui veut dire «Vive les pickpockets d'Espagne».
Auparavant, cheb Redouane a édité un tube intitulé Anti Habba numérique. L'oeuvre a eu un succès fou, quoique le vocabulaire utilisé n'a rien de spécial. Cheb Abdou, l'un des grands interdits d'accès dans les foyers, continue à faire un tabac dans toute l'Oranie, notamment parmi la gent féminine.
Aussi paradoxale que cela puisse paraître, Cheb Abdou continue à faire jaser tout le monde, y compris les responsables locaux qui l'accusent de tous les maux vu sa démarche exceptionnelle. Mais il est dans la plupart du temps, la vedette et l'invité de taille lors des célébrations des mariages organisés dans les salles des fêtes et les hôtels cotés. «Sa présence est exigée par tous les invités», a expliqué un employé dans une salle des fêtes sise à Oran. Tout a commencé vers les débuts des années 1980.
A cette époque, la défenseuse des causes libertines, chaba Zahouania, a ouvert le bal en signant des chansons folles, jugées un peu trop osées comme Montre-moi où tu crèches, je viens te rejoindre où encore Ila sibtah jibah liya qui veut dire «Si tu la rencontres, ramène-la». Le défunt Hasni a débuté sa carrière en duo avec Zahouania. Le duo a chantonné quelques chansons jugées outrancières comme Ya zarga galbi Bghak.
Cheb Hasni, qui a été désigné chanteur de l'espoir, a vite renoncé au lexique jugé dégradé. A l'origine de ces changements, les éditeurs en quête d'un gain rapide. Ceux-là, qui sont vus comme des sangsues, sont derrière tous les maux qui ravagent le rai à commencer par la destruction des repères qui ont été jalonnés par les défunts Saïm El Hadj, Ahmed Wahby, Blaoui El Houari, etc.


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