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L'art de provoquer l'ébullition sociale
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 17 - 03 - 2011

«Qu'allons-nous devenir?», se demandent ces employés formés dans les écoles hôtelières du pays.
Des milliers de personnes, de surcroît chefs de famille, sont menacés de chômage dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, notamment les stations balnéaires. Au moment où les autorités tentent, par tous les moyens, de calmer les esprits dans ce contexte fragile, voilà que des décisions viennent tout chambouler. Et pour cause! Des décisions de fermeture ont été prononcées par l'administration de wilaya à l'encontre de nombreux exploitants de cabarets et discothèques pour non-conformité avec les nouvelles dispositions de loi réglementaires y référent. Il s'en est suivi un climat de tension dans les différents établissements concernés. «Qui veut envenimer la situation à Béjaïa au moment où les pouvoirs publics veulent calmer les esprits?», s'interroge un citoyen de Tichy. Une interrogation qui illustre l'état d'esprit régnant dans cette station balnéaire.
De nombreux employés de ces établissements se disent prêts à investir la rue «pour défendre leur croûte» car ils ne savent pas ce que leur réserve l'avenir. Fayçal et Salim Mokrani, deux chanteurs qui vivent de leurs prestations dans le cabaret sont perplexes. «Je gagne ma vie en chantant chaque nuit et voilà que je suis promu au chômage.»
Cet artiste connu dans la région est affligé. Comme lui, l'ensemble des 27 employés déclarés de cet établissement hôtelier étaient dans l'expectative «Qu'allons-nous devenir?», se demandent ces employés formés dans les écoles hôtelières du pays. Ils sont inquiets mais ne baissent pas les bras. «Nous allons, s'il le faut, tenir un sit-in devant la wilaya pour réclamer du travail», estime Mourad. L'idée circulait allègrement avant-hier. Dans d'autres établissements, la colère était de mise comme l'étaient d'ailleurs les commerçants de fruits et légumes, les exploitants de bureaux de tabacs et de taxiphones, les chauffeurs de taxi qui affichaient tous leur appréhension.
Dans une ville qui vit uniquement de l'activité hôtelière et tout ce qui s'y rattache, cette situation d'anxiété est devenue ambiante. Hafid, un chauffeur de taxi l'exprime parfaitement «s'il n'y a plus de mouvement dans les hôtels, mon activité de «taxieur» cesse de fait. Je suis père de cinq enfants, comment pourrai-je subvenir aux besoins de ma famille?» Plus loin, cet exploitant de taxiphone, fait part de son souci. «Nous vivons ici grâce aux clients des cabarets et discothèques. Ce sont eux qui font notre chiffre d'affaires. Si demain ils ne sont plus là, nous allons mettre la clé sous le paillasson».
Côté exploitants, on n'a pas manqué de relever cette contradiction, le gérant nous indiquait, hier, avoir transmis son «dossier de conformité et satisfait toutes les réserves émises par l'administration, voilà qu'on me convoque pour retrier l'arrêté de fermeture». «Je ne comprends rien du tout, soit mon dossier n'a pas été traité, auquel cas la faute ne relève pas de moi, soit il s'agit d'autres réserves et l'administration doit au préalable m'informer et en cas de non -satisfaction, j'accepterai volontiers la fermeture». Ailleurs, on ne cherche même pas à comprendre.
L'heure est à la réflexion sur la meilleure formule de réduire le personnel. Des gérants s'apprêtent déjà à réduire de trois quarts leur personnel. Et quel sera le sort de ces futurs chômeurs? «Il faut voir avec le wali, ce sont apparemment ses services qui l'ont décidé».
Notons que près de 1000 personnes travaillent dans ces établissements sans compter les emplois indirects. Il faut dire que provoquer l'agitation sociale est devenu un art en ces temps de doute et d'horizons bouchés...


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