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La société civile tétanise le Gouvernement
LA RUE S'ORGANISE ET REVENDIQUE PACIFIQUEMENT
Publié dans L'Expression le 05 - 04 - 2011

C'est l'un des enseignements essentiels qui se dégage de ce déluge de revendications qui donne l'impression de pétrifier les responsables dont les secteurs sont touchés par cette vague de contestations.
Les Algériens font la leçon à ceux qui les gouvernent. Les pouvoirs publics sont impuissants, K.-O. debout tel un boxeur. La société civile est en train de démontrer qu'elle est non seulement capable de s'organiser mais pacifiquement de surcroît: contrairement au discours qui était colporté en haut lieu même. Les classes laborieuses algériennes ne sont ni amorphes, encore moins en état de léthargie. Du sang neuf alimente des conflits sociaux uniques dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Une réponse cinglante aux responsables politiques et syndicaux. Les travailleurs algériens, toutes catégories socioprofessionnelles et secteurs confondus (santé, justice, éducation nationale, douanes, Sonelgaz, Garde communale...), prennent leur destin en main. Ces événements qui marqueront l'histoire des mouvements sociaux en Algérie se déroulent dans une atmosphère de respect absolu des institutions et de la loi. Une très belle leçon de maturité et de maîtrise des principes démocratiques. Qui osera dorénavant affirmer le contraire? Qui osera, désormais, à travers des discours réducteurs, confiner à la condition de mineur le peuple algérien? Les masses laborieuses leur ont apporté un démenti cinglant et affichent leur volonté à entrer de plain-pied dans une ère où souffle un exceptionnel vent de liberté. Tout donne l'impression que le souffle qui manquait à la société algérienne, pour la mettre sur les bons rails du pluralisme syndical et politique, de la liberté d'expression et de celle de manifester sans violences, lui sera insufflé par la société civile, c'est-à-dire par elle-même. Le peuple algérien est probablement en train de triompher là où la classe politique, toutes tendances confondues, a échoué, là où les responsables syndicaux de la place du 1er-Mai ont lamentablement failli, là où les élus du Palais Zighoud-Youcef ont pensé avant tout à s'en mettre plein les poches (ils ont triplé leurs salaires) alors que la flambée des prix réduisait en peau de chagrin le pouvoir d'achat de leurs concitoyens. C'est souvent que la menace de licenciement a été brandie pour mettre fin aux revendications des travailleurs. Ce fut le cas il y a tout juste une année. Au mois de mars 2010, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait tenté d'intimider tous les médecins qui avaient l'intention de prolonger une grève qui durait depuis plusieurs semaines pour faire aboutir leurs revendications. «Les mesures de révocation seront entamées contre tout praticien qui n'aura pas rejoint son poste de travail», avait souligné un communiqué du département de Saïd Barkat. «Nous allons devoir passer à l'acte et prendre les mesures nécessaires à l'encontre de ces syndicats», avait averti le 14 mars, Saïd Barkat, en marge de l'inauguration du premier Salon international du médicament générique. L'intersyndicale avait relevé dans cette attitude une nouvelle atteinte aux libertés syndicales «Elle nous édifie sur l'incapacité des pouvoirs publics à prendre en charge nos revendications socioprofessionnelles pourtant reconnues légitimes par toutes les instances aussi bien administratives que politiques approchées durant la grève», a-t-elle fait remarquer. Plus récemment, le ministre de l'Intérieur a mis en garde les gardes communaux. «Il est formellement interdit aux gardes communaux de recourir à la grève ou à toute forme d'arrêt de travail et que tout acte collectif, contraire à l'ordre, fera l'objet de sanctions conformément aux dispositions de l'article 112 du Code pénal...» a déclaré, dimanche dernier, dans un communiqué, Daho Ould Kablia. L'échec des négociations a souvent ouvert les portes aux hostilités. C'est l'un des enseignements essentiels qui se dégage de ce déluge de revendications qui donne l'impression de pétrifier les responsables dont les secteurs sont touchés par cette vague de contestations. Les réformes politiques sont, entre-temps, mises en sourdine. La société civile, qui a investi pacifiquement le terrain de la contestation en conquérante, met dos au mur la classe politique et l'accule dans ses derniers retranchements.

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