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Les députés ont toujours la tête ailleurs
APRÈS CINQ MOIS DE MANIFESTATIONS ET DE CONTESTATION SOCIALE
Publié dans L'Expression le 11 - 05 - 2011

Les élus tardent à sortir de leur léthargie pour proposer un plan de sortie de crise.
Janvier 2011-mai 2011. Cinq mois sont passés depuis les émeutes du début de l'année qui ont failli déstabiliser le pays et toujours aucune réaction vigoureuse des élus de la nation et des représentants des citoyens au niveau local. Manifestations, sit-in, marches, débrayages et émeutes frôlant l'effusion de sang: voilà de quoi est fait le quotidien des Algériens. Les revendications sont diverses: les mal-logés veulent un toit, les travailleurs réclament un meilleur salaire et les chômeurs espèrent un emploi.
Cela concerne les revendications sociales et professionnelles. Mais même du côté de la scène politique, c'est aussi l'ébullition. L'annonce de réformes profondes a réveillé les partis et les associations de tous bords. Le débat porte sur la nature du régime mais aussi sur le vécu des citoyens.
Ces deux points reviennent souvent dans la rhétorique enflammée des leaders de l'opinion publique. Il ne pouvait pas en être autrement car la rue les interpelle. Les propositions avancées par le gouvernement sont loin de satisfaire les contingents de mécontents. Les demandes sont si importantes que les augmentations de 70% des salaires pour les médecins n'a pas réussi à calmer leur grogne.
Autre catégorie sociale et nouveau souci pour le gouvernement, les étudiants rejettent quasiment toutes les concessions faites par le ministre de l'Enseignement supérieur à propos du LMD, notamment. Ils sont 1,2 million à être sous la menace d'une année blanche. Il n'est pas utile d'énumérer tous les foyers de tension pour conclure que le pays est au bord du blocage. Certes, quelques corporations ont choisi de suivre le chemin de l'apaisement. C'est le cas pour les travailleurs des communes et des wilayas dont le syndicat est sous la houlette de l'Ugta. Cette voie est suivie grâce, entre autres, à la négociation menée par le président de la Fédération des fonctionnaires des institutions locales, Amar Igoucimen.
D'autres syndicats ont préféré appeler au blocage de ces mêmes APC et APW. Eux aussi estiment que les concessions de Ould Kablia, ministre de l'Intérieur ne sont pas satisfaisantes.
Le pays vit au rythme de 300 mouvements de protestation par jour à certaines périodes. Cela ne semble pas inquiéter outre mesure députés et sénateurs et encore moins les membres des APC et des APW. Aucun débat général n'est envisagé par les deux chambres du Parlement. Certains élus trouvent que cette léthargie est peut-être due au mandat des élus qui tire à sa fin. Ce qui ne les exempte nullement d'accomplir leur devoir. Ils préfèrent s'adresser à la presse dans des forums organisés par des journaux. Ces élus devraient être les acteurs essentiels du débat sur la répartition des richesses. Ce sont eux qui votent les budgets et c'est à eux que revient la tâche de vérifier les dépenses pour ne pas laisser des couches sociales entières sur le carreau. Fermetures des sièges des APC et blocages des routes ont pour mobiles des revendications pour une vie décente. Electricité, eau et logement sont les demandes qui reviennent le plus et ce sont les secteurs qui doivent être privilégiés lors de l'affectation des recettes. Pour calmer un tant soit peu le front social, l'Etat s'est transformé en distributeur automatique de billets de banque.
En plus, la gestion des humeurs de la rue passe par ce que Ouyahia refuse de qualifier de recul du gouvernement. Point d'expulsion, pas de fermeture de locaux commerciaux, suspension de l'application des décisions de justice, ajournement des contrôles fiscaux sont autant de mesures prises pour ne pas jeter davantage de monde dans la rue. D'autres réponses du gouvernement semblent destinées à traiter la crise sur le long terme comme celles prévues pour faciliter l'investissement et créer de l'emploi. Dans ce chapitre, le discours du Président lors du 15 avril dernier et les propositions qui y sont contenues sont bien accueillies par le patronat local et les gouvernements étrangers. Le Sénat américain et le ministère britannique du Commerce sont aussi de cet avis. Mais pourquoi alors les institutions et les ministères tardent-ils à prendre des mesures dont l'effet serait immédiat? Sont-ils à ce point en panne d'imagination? Quelles sont leurs alternatives pour sortir du cycle de la violence? Reconnaissons tout de même qu'il y a un espoir que la commission d'enquête de l'APN sur la pénurie et la hausse des prix de certains produits de première nécessité mettra en lumière l'origine de ces dysfonctionnements. Après l'APN et le gouvernement, la justice aura aussi certainement son rôle à jouer pour punir les coupables. Ce sont là quelques recettes pour réhabiliter la crédibilité de l'Etat.


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