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Après l'enfer et le néant
Publié dans L'Expression le 21 - 02 - 2009

A Blida, mercredi dernier, le chef de l´Etat a, dans son discours à l´occasion de la Journée du chahid, rappelé l´exorbitant prix payé en vies humaines qu´il a fallu pour libérer notre pays de la colonisation qui aura duré un siècle et demi. Certes, la guerre de Libération nationale a été la période la plus éprouvante par le sacrifice d´un million et demi de martyrs mais avant et depuis 1830 ce n´était qu´«injustice, agression et exploitation par le sang et la mort» comme l´a rappelé le Président. Il faut avoir vécu la colonisation imposée par un pays étranger dans son propre pays pour en mesurer le degré de brutalité, d´humiliation au quotidien et les affreuses conditions de subsistance. Oui, il faut avoir vécu cette période car cette histoire, notre histoire, reste à écrire pour que tous ceux des Algériens nés après 1962 puissent apprécier le bonheur de vivre, décemment aujourd´hui, leur condition humaine. Bien sûr que tout n´est pas encore parfait dans notre pays, mais il faut savoir aussi que sortis de l´enfer et partis du néant à la libération, pour tout reconstruire, ce n´est pas en un demi-siècle que nous pouvons atteindre les nations développées. Surtout comme l´a si bien précisé le Président dans son discours: «Il s´agit d´éliminer les effets de l´aliénation et la dénaturation qui ont affecté certains aspects de notre identité.» Que l´on ne s´y trompe pas, ces effets sont très profonds, multiformes et plus difficiles à éliminer que de construire des logements, des barrages ou des routes. C´est un long travail sur soi. Un travail de mémoire, de psychothérapie de masse ou, permettez le mot, de «debrieffing». On ne sort jamais indemne d´une incomparable négation de l´homme qu´a été la colonisation. Juste à titre d´illustration: en 1962, 90% de la population était analphabète. Comment et avec qui faire fonctionner le pays où tous les postes de maîtrise étaient détenus par les colons qui avaient précisément dans l´idée de le paralyser, en rejoignant en masse ce qu´ils appelaient la métropole c´est-à-dire leur pays, la France? Les plus âgés se rappellent ces éducateurs que l´Egypte de Nasser a envoyés pour ouvrir les écoles. Pour l´anecdote toujours, l´Algérie à l´époque ne disposait que de deux garde-côtes en guise de marine militaire. L´un deux a coulé au port d´Alger peu de mois après l´Indépendance. Ironiquement, le journal satirique français Le Canard enchaîné titrait à la une: La moitié de la flotte algérienne a coulé.
Voilà quelques-unes des réalités que les plus jeunes ne savent pas. Ce qui a été réalisé à ce jour dans le pays est à mille lieues du néant qui prévalait il y a moins de 47 ans. Mais quand on ne connaît pas l´histoire de son pays comme c´est le cas de notre jeunesse, on ne peut pas comprendre pourquoi nous n´avons pas tout ce que les pays développés ont mis des siècles et des siècles à obtenir. Notre jeunesse ne doit pas se laisser égarer par, comme l´a souligné le président de la République, «ceux qui font dans l´ergotage...ou ceux encore qui sont animés par des desseins dont les motivations et finalités sont connues». La reconstruction du pays est en cours. Elle a même connu une grande avancée depuis une décennie. Les jeunes d´aujourd´hui vivent dans de bien meilleures conditions que leurs aînés. Les générations futures vivront encore mieux avec le travail et l´effort à consentir par chacun d´entre nous aujourd´hui en puisant la force et l´engagement nécessaires du serment fait aux chouhada. Pour s´en persuader, il est urgent que l´écriture de l´Histoire soit entreprise sans tarder.

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