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En attendant demain...
Publié dans L'Expression le 14 - 12 - 2010

Comment informer, comment s´informer, c´est le dilemme auquel sont confrontés les Algériens, consommateurs ou producteurs de l´information, quand ils ne disposent pas de médias appropriés pour ce faire. C´est devenu une récurrence, voire une tautologie que de dire que le champ médiatique algérien est, et reste, en décalage dans une Algérie qui se veut aller de l´avant. Dans un monde devenu, selon l´expression usitée, un «village» du fait du réseau communicationnel qui maille la planète, l´Algérie, étrangement, reste en dehors de ce mouvement. Avec pour résultat, le fait que les Algériens, pour s´exprimer, doivent recourir aux étranges lucarnes étrangères pour s´informer et être informés. Le pourquoi de cette situation baroque du champ médiatique algérien se pose et se posera tant qu´on n´y aura pas remédié. Les autorités publiques ont une logique, sans doute juste de leur point de vue, mais pas toujours bien entendue, ni comprise. Or, ce que l´Etat n´a pu ou voulu traduire en réalité est le fait qu´il n´est plus le seul producteur de l´information dans l´espace politique et économique national.
D´autres acteurs, économiques et politiques, interviennent et produisent leur propre information, qui peut recouper, comme elle peut contredire, celle produite par l´Etat. C´est la signification première du pluralisme politique qui aurait dû se traduire par son pendant naturel, le pluralisme médiatique et audiovisuel. Cela n´a pas été le cas, alors que le champ audiovisuel demeure fermé, non seulement à l´opposition politique et aux économistes mais aussi, en particulier, à la société civile. Cette fermeture du champ médiatique national est constamment justifiée par le fait que «le pays ne serait pas mûr» pour un tel bond qualitatif, que serait son ouverture à d´autres intervenants. C´est, en tout état de cause, le leitmotiv, avancé par tous les ministres en charge de la Communication dans le gouvernement algérien. Il serait heureux, sans doute opportun, que l´on explique ce que le pouvoir entend par la «non-maturité» du pays. C´est relatif à quoi? Le peuple algérien est l´un des rares du monde dit «tiers» à avoir montré, tout au long de son combat libérateur, une maturité sociale et politique que ne manquèrent pas de relever les observateurs ayant pu entrer en contact avec lui. C´est même cette maturité qui a fait la différence et convaincu le monde de la justesse du combat des Algériens pour l´indépendance. Cela pour dire qu´il serait politique que l´on nous explique, enfin, ce que les autorités entendent par la «maturité du pays» brandi dès qu´il est question d´ouverture du champ médiatique. Le moindre des pays africains dispose, déjà, au moins d´une télévision privée concurrentielle au média public. Seraient-ils plus mûrs que ne l´est l´Algérie? On voudrait bien savoir, d´autant plus que l´on ne comprend pas qu´au moment où nos voisins (à l´Est comme à l´Ouest) multiplient la création de chaînes télévisuelles privées, nous restons scotchés à notre «Unique» défiant l´entendement en matière de savoir-faire médiatique et informatif.
Un seul son de cloche est ainsi entendu. Or, l´Algérien qui veut être informé, zappe sur des chaînes étrangères qui sont loin d´être aussi «politiquement correctes» qu´on veut le faire croire, singulièrement lorsqu´il s´agit de l´Algérie quand la désinformation ne le dispute pas à la manipulation. L´Algérien, qui a quelque chose à dire, se trouve ainsi contraint de s´exprimer sur des chaînes étrangères avec le risque de voir son propos manipulé. Or, si les Algériens se tournent vers les médias étrangers, c´est bien parce que chez eux ils n´ont pas cette possibilité. C´est celle-là la triste réalité. Toutefois, le nouveau ministre de la Communication qui promet de prochains changements au niveau des médias lourds semble avoir compris la coupure. Du nouveau? Attendons donc demain pour voir.


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