de villepin a exprimé à Alger la détermination de son pays à ouvrir une nouvelle page. M.Dominique de Villepin a effectué une visite de deux jours à Alger. Une visite visiblement très fructueuse dans la mesure où elle sort du cadre protocolaire habituel. Des décisions concrètes ont été prises. Les deux parties ont signé un accord de conversion de la dette algérienne d'un montant de 61 millions d'euros en investissements privés. Il y a également un accord de 20 millions d'euros qui sera bientôt finalisé et dont une grande partie sera réservée à la formation professionnelle. Sur le plan des relations consulaires, les procédures d'obtention des visas seront allégées dès le début de l'année prochaine, indique le ministre français. Au départ il y avait la parole. Il y a deux années de cela, le président algérien décida d'aller renouer les fils du dialogue avec Paris. Et Paris redécouvrit les vertus du dialogue. C'est - en partie - ce que tenait à affirmer M. de Villepin devant une presse très nombreuse. Ce fut, selon son avis, le point de départ d'une nouvelle ère de relance des rapports très étroits avec l'Algérie. Le ministre français a parlé avec beaucoup d'émotion. Il a usé d'adjectifs pleins afin de mieux imprimer sa satisfaction. Après un bref rappel des «lourdes passions» et le poids «des mémoires», partagées de part et d'autre, il considère que M.Bouteflika a ouvert la voie. Désormais, il vient avec «lucidité, courage et détermination» exprimer la disponibilité de son pays à appréhender l'avenir des relations bilatérales avec optimisme. L'Année de l'Algérie en France qui débute dans deux semaines en constitue déjà une rampe de lancement. Pas moins de 1800 manifestations sont annoncées dans les différentes régions de France. Elle sera accompagnée d'une visite de M.Benflis, chef du gouvernement, à Paris au mois de janvier suivie par une visite officielle du président Chirac à Alger en mars prochain. Le chef de la diplomatie française fait un constat très optimiste de la situation sécuritaire en Algérie. Celui-ci considère que «le risque sécurité» n'existe plus. Par conséquent, rien n'empêche les investisseurs français de venir. Dans cette même logique, M.Belkhadem révèle que les appréhensions de la Coface, relatives au «risque Algérie»ont été réglées. Beaucoup de questions ont été posées au ministre français dont la principale concerne l'Irak. Il considère que les inspecteurs de l'ONU font leur travail convenablement. Il faut les laisser terminer. Il s'en tient à la résolution 1441 tout en insistant sur le désarmement de l'Irak. La situation en Kabylie est préoccupante mais c'est «aux Algériens de trouver les solutions». Cette question a déplu à M.Belkhadem comme celle relative à la Côte-d'Ivoire a déplu à son homologue français. Ce dernier a souligné les deux principaux objectifs de son pays qui sont la paix et la réconciliation dans son opération militaire.