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L'euro s'effondre au square Port-Saïd
Panique sur le marché parallèle de la devise
Publié dans Liberté le 14 - 10 - 2008

L'Algérie ne peut pas être isolée des soubresauts des marchés mondiaux, la preuve en est faite par les “bourses” informelles de la devise.
La situation est inquiétante, telle est la phrase qu'on a le plus souvent entendue, hier matin du côté du square Port-Saïd à Alger, véritable plaque tournante du marché informel des devises de la capitale. Les cambistes que nous avons rencontrés sur place ne cachaient pas leur inquiétude quant à ce que le marché des monnaies subit depuis quelques jours déjà. Les premiers que nous avons abordés répétaient presque tous les mêmes phrases : “100 euros, je te les vends à 10 800 DA. Si tu veux vendre, je les prends à 10 000 DA.” Deux jours auparavant, le taux de change informel, bien entendu, était différent comme nous l'a précisé un trabendiste habitué du square et qui est sur le qui-vive avant de se déplacer en Turquie. “Avant-hier matin les 100 euros étaient vendus à 11 500 dinars, et en fin d'après-midi, c'était à 11 200. Hier la situation n'a pas beaucoup bougé puisque c'était dimanche et les Bourses mondiales sont toutes fermées, mais dès ce matin, très tôt les cotations ont encore une fois baissé”. La panique, qui était bien visible chez les monnayeurs du square, l'était toutefois moins du côté du marché Clausel, à quelques encablures du boulevard Amirouche ou encore au centre commercial d'El-Biar, deux autres lieux bien connus du marché informel des devises. Les vendeurs avec qui nous avons discutés (en se présentant en tant que client voulant savoir s'il doit vendre ses euros ou bien acheter) donnaient l'impression de vouloir coûte que coûte profiter de la “victime” que nous représentions pour eux.
Tous ou presque étaient catégoriques et proposaient le même prix à l'achat, comme nous l'a affirmé l'un d'eux avec assurance et presque dédain. “Si tu as besoin d'argent en dinars, t'as pas le choix, en ce moment personne ne peut te donner mieux que les 10 000 DA pour 100 euros. Vaut mieux le vendre maintenant. Après il va encore coûter moins cher. C'est un conseil d'ami” (sic).
Le dinar plus “fort” que l'euro
“Vive le dinar” nous l'a presque crié l'un des cambistes qu'on a abordé juste à une dizaine de mètres du palais de la justice de Abane-Ramdane. Sur la tendance du marché, il affirme qu'“il n'y a rien de spécial. C'est le calme plat”. Après l'avoir mis en confiance (en lui parlant entre autres de la qualification de l'EN), le jeune homme a commencé un véritable speech sur le cours des devises locales : “On n'a rien à voir avec ce qui se passe dans les banques, mais on reste tout de même à l'affût de tout ce qui bouge. Tenez, hier l'euro était à 80,35 DA à l'achat au niveau de la banque. Ce matin, et dans la même banque, il est à 80,22 DA. Pour nous, c'est encore pire.” Il s'arrête, regarde à droite et à gauche et reprend son “cours”, mais cette fois presque en chuchotant : “On n'a pas le choix maintenant. La meilleure solution, c'est de vendre l'euro ou bien sûr le dollar, mais depuis belle lurette, c'est la monnaie européenne qui est la mieux cotée sur le marché. Pourquoi avoir 3 000 ou 4 000 euros sur soi alors qu'on ne va rien faire avec ? On doit travailler non ! Même si c'est en pertes, je n'ai pas le choix. Le commerce c'est comme ça, c'est des hauts et des bas.” Toutefois, le jeune homme n'a pas caché son inquiétude : “De jour en jour, même d'heure en heure, c'est la dégringolade. Tout indique que ce sera la tendance pour assez longtemps. Moi, j'essaye de faciliter les choses pour tous mes clients afin de ne pas perdre du temps et de l'argent évidemment. J'achète les 100 euros à 10 400 DA et je les vends à 10 500 DA. C'est la vraie tendance actuelle sur le marché et les autres veulent juste profiter de la peur qui a envahi certaines personnes.”
Il précisera avant de rejoindre un de ses “collègues” posté juste à sa gauche : “C'est que ça va retomber jusqu'à 9 000 dinars pour 100 euros.” Les fluctuations de la “bourse” du square sont là pour lui donner raison ou non, et surtout pour montrer aussi que l'Algérie ne peut pas être isolée des soubresauts des marchés mondiaux.
Salim KOUDIL


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