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Hommage à Me André Merchie
La voix de l'un des principaux avocats du FLN s'est éteinte la semaine dernière
Publié dans Liberté le 27 - 11 - 2008

Me André Merchie vient de s'éteindre la semaine dernière à Bruxelles. Il avait été, pendant la guerre d'Algérie, l'un des quatre membres permanents du Collectif belge des avocats du FLN, qui activait alors sous la responsabilité de Me Serge Moureaux, fils du ministre de l'Instruction publique. Durant toute la guerre, André Merchie a consacré son temps, comme ses autres confrères du collectif, à la défense des militants, devenant à la longue un permanent du Front, au même titre que ceux de la Fédération de France du FLN. Il assurait plus particulièrement dans le nord de la France les visites régulières aux prisons et les contacts avec les responsables des détentions de Loos-Lez-Lille, Douai, Béthune, Valenciennes, Dunkerque, Avesnes... maintenant un contact permanent du détenu avec le “nidham”. Il plaidait également, en appui de Serge Moreaux, Cécile Draps et Mark Dekock, pour nos militants devant les tribunaux militaires français. Comme secrétaire général de l'A.S.B.L., “Comité d'aide aux détenus algériens”, il était de par sa fonction complètement investi dans le soutien aux prisonniers et à leurs familles, remplissant en quelque sorte la mission que le CSD poursuivait au sein de la Fédération de France à l'intérieur du territoire français. Si, aujourd'hui, nous nous inclinons à sa mémoire, interrogeons-nous pourquoi ces jeunes avocats, si éloignés à l'époque du drame que vivaient les Algériens, se sont-ils engagés sans réserve dans un combat qui, a priori, n'était pas le leur. Ces juristes à l'aube d'une carrière, que leur engagement allait sérieusement perturber, avaient spontanément compris que les hommes qu'ils défendaient contestaient d'emblée la loi du colonisateur qui, jusqu'à présent, couvrait du manteau du légalisme colonial l'occupation de l'Algérie, apaisant ainsi bien des consciences troublées. Et c'est précisément cette hypocrisie que nos avocats dans la fougue de leurs premières années de barreau entendaient dévoiler. Convaincus qu'au-dessus de la loi contingente du moment, traduisant la prédominance de certains hommes — ou certains peuples — sur d'autres, ils croyaient en une loi permanente, expression d'une vérité éternelle : l'homme est né pour vivre libre. Et cette loi naturelle, aucun juge, aucune juridiction ne la sauraient transgresser sans perdre le respect attaché à leur fonction. Le droit, quelles que soient l'apparence légale de son expression et la solennité dont il s'entoure, ne peut excuser ni encore moins justifier, par une servile application de la loi positive, l'injustice fondamentale procédant de la négation ou du mépris de la loi naturelle. Tel était le message universel que le Collectif des avocats du FLN en France, en Belgique et dans d'autres pays voisins entendaient transmettre.
La voix de l'un d'eux, celle d'André Merchie, s'est éteinte. Cependant, à l'époque, elle parvint à se faire progressivement entendre, d'autant plus convaincante qu'elle émanait d'un avocat belge, complètement étranger à une Algérie qu'il ne connaissait pas, mais dont la lutte exprimait les aspirations profondes de l'homme du Tiers-Monde au respect de sa liberté et de sa dignité.
A. H.


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