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Une avalanche de cinémas
2e édition du Taghit d'Or du court métrage
Publié dans Liberté le 18 - 12 - 2008

Les journées de mardi et de mercredi ont été marquées par la projection de deux courts métrages algériens : le Doute de Amar Si Fodil, et Goulili de Sabrina Draoui, une projection en hommage à Pontecorvo, une autre spéciale d'un film hindou, ainsi qu'une leçon sur la lumière.
Mardi dernier, dans le joli décor de la Kheïma, posée au pied d'une dune, et devenue salle de projection, la compétition a été entamée avec 6 films appartenant à des genres et des univers différents. Mais comme avant-goût, les festivaliers ont eu droit dans la matinée à la projection d'un documentaire de Mario Canale et Anna Rosa Morri, sur la vie et l'œuvre de Gillo Pontecorvo.
La dimension internationale que revêt la 2e édition du Taghit d'Or du court métrage fait réellement la différence, car le niveau est relevé. La compétition a démarré officiellement dans l'après-midi.
Les cinéastes ont mis le destin de leurs productions entre les mains… et le regard sympathiquement critique du jury, composé de la réalisatrice iranienne Aytan Multosaray, du jeune réalisateur hindou Richie Mehta, du Comorien également cinéaste Mohamed Saïd Oma, du critique algérien Mouloud Mimoun, et présidé par la réalisatrice tunisienne, Selma Bekar.
Le marathon des courts
Les premiers à se jeter à l'eau étaient les réalisateurs belges Jean Julien Collette et Olivier Tollet (absents tous les deux) avec leur court métrage E finita la commedia, sorti en 2006 et tourné en noir et blanc. Le film met en scène un père et son fils projetant de tuer épouse et mère parce qu'elles “leur empoisonnent la vie”. En même temps, le père et le fils se parlent, se déclarent leur amour l'un pour l'autre, à la faveur de taquineries et de disputes enflammées… le tout dans une voiture. Les dialogues sont surréalistes, souvent drôles mais tellement touchants.
Changement de pays, nous sommes à présent en Algérie dans l'univers pessimiste et noir de Amar Si Fodil qui a présenté son film le Doute. Un court métrage fiction en langue kabyle, tourné en 2007, avec les moyens du bord, et qui frôle le paranormal.
Un homme rentre un jour du travail, trouve une lettre de sa femme dans laquelle elle lui révèle qu'elle le quitte. Bien que ce serait une aubaine pour beaucoup d'hommes mariés, le personnage s'affole et plonge dans la folie dévastatrice du doute.
Est-elle morte, enlevée… ou tuée? Caika bel crema ou tarte à la crème, de l'Egyptien Ahmed Magdy, plonge son spectateur dans le décor d'une décharge publique où une sub-société évolue. Des femmes, des enfants, des destins qui éclatent et des histoires d'amour qui naissent. La fiction de 10 minutes, sortie en 2008, développe une vision optimiste et pathétique de la vie. “Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.”
Amour et silence
Essket (silence) est le premier court métrage de la monteuse tunisienne Faten Hafnaoui. Elle traite du silence dans la société tunisienne : un thème éculé et qui tombe en désuétude. Malgré les moyens dont elle a disposé et son expérience de monteuse, la jeune réalisatrice a eu des soucis techniques et il y avait trop de blancs dans ses dialogues.
À travers le Gentleman, le cinéaste libanais Talal Khoury, également absent, développe une thématique assez osée pour le monde arabe : la prostitution masculine. Talal Khoury filme un gigolo qui se confesse, en noir et blanc et en arabe classique. Le beau gigolo n'en peut plus de sa situation et éclate… en larmes.
Le court métrage de 17 minutes intitulé la Jeune femme et l'instit, du Marocain Mohamed Nadif, est une magnifique déclaration d'amour. Interprété par le réalisateur lui-même, le film relate l'histoire d'un instituteur au cœur brisé par son amour perdu, qui croise une jeune femme qui a perdu la raison suite à la mort de Salah, son fiancé, que les flots ont avalé. L'instit décide de l'aider et en même s'aider lui-même sans le savoir. La Jeune femme et l'instit traite de la question épineuse et non moins d'actualité de l'émigration clandestine avec intelligence et recul. Le film pose aussi un regard sur la société marocaine… maghrébine, enfermée comme une théière dans la tradition, les non-dits et les commérages. Il propose également une belle réflexion sur la mort : “Les tombes des morts sont les cœurs des vivants.”
Objectif : découverte cinéma
La journée de mercredi a elle aussi été riche en découverte et en cinéma. Une leçon de cinéma, intitulée Quand l'image habille le sens, a été dispensée par le directeur photo algérien Allel Yahiaoui. Quant à la compétition, l'Algérie devait être représentée hier par la jeune Sabrina Draoui et son film Goulili, d'une durée de 17 minutes.
Suivront ensuite 8 autres projections, notamment Bint Al Nokihtha du réalisateur émirati, Khalid Al Mahmoud, Illusion de l'Allemand Fabian Gasmia, Hawas Al Omk de l'Egyptien Oussama Al Abd, Please leave a message de l'Italienne Elisa Fukas, Hekayet kol Youm du Syrien Niddal Hassan, Lullaby for boy du Serbe Milos Pusic, Wadaan du Syrien Joud Saïd, et Lilat el Aïd du Tunisien Ashraf Laâmar. Ce dernier traite dans son film d'un dialogue entre un vieil homme et l'ange de la mort. Prometteur !
Le panorama devait également démarrer en début de soirée avec des projections de plusieurs courts métrages et même une soirée musicale a été prévue.
Celle-ci devait être animée par le groupe Ouled lalla Meliana de la région de Méliana, ainsi que cheb Anouar. Bref, le programme est riche et souvent de qualité. Pourvu que ça dure !
S. K.


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