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Commémoration aujourd'hui du 14e anniversaire de l'assassinat de Zinou
Publié dans Liberté le 06 - 01 - 2009

Cela fait quatorze ans que Zineddine Aliou Salah, journaliste au quotidien d'information Liberté, a été assassiné par les terroristes islamistes, le 6 janvier 1995 à Khazrouna, wilaya de Blida.
Pour que nul n'oublie et par devoir de mémoire, une cérémonie de recueillement aura lieu le 6 janvier 2009 à la cité Khazrouna, wilaya de Blida à 10h30.
Mme Zinou
Zineddine Aliou Salah a bien fait de vous combattre, la haine n'a jamais rien créé
Je m'appelle Achraf, Zineddine était mon frère. Bien que très différents, nous étions très liés par le cœur et l'esprit par-delà le temps et l'espace. L'imparfait est parfois d'un emploi difficile, il nous faudra pourtant nous en accommoder. Je ne suis pas un fan de la politique, même si nous avons souvent, notre frère Zineddine et nous, débattu sur les articles ou commentaires qu'il écrivait ou sur ceux qui transpirent la haine à chaque syllabe de leur texte, Zineddine disait sur eux : “Je vous plains, vous n'avez rien à décrire que votre propre image.” Il a bien fait de vous combattre.
Tu es toujours parti vers d'autres horizons, parfois près, parfois loin, qu'importent les distances quand le cœur et l'esprit savent se retrouver. Ceux qui t'aiment ont depuis longtemps appris à s'accommoder de tes absences. Cette fois, c'est un autre départ, celui vers lequel nous devrons tous aller, mais que tu as pris avec beaucoup d'avance. C'était il y a 15 ans. Comme si c'était hier. Zineddine Aliou Salah, journaliste du quotidien Liberté, a été assassiné le 6 janvier 1995 à Khazrouna, wilaya de Blida, par des terroristes.
Les mots sont pauvres pour parler de toi, frère, fils, oncle, cousin et ami. Il y aurait tant à dire. Fini les discussions enflammées, les controverses et les passions profondes. Nous étions opposés sur tout, unis sur l'essentiel, question de point de vue, au fond. Tu as chargé tant de moulins, mon frère, que le Président de la nation ne peut que tirer son chapeau.
Comme notre père, tu t'es battu toute ta vie contre les préjugés, les mensonges, les lâchetés et la bêtise. Contre les craintes, en mettant un point d'honneur à ne rien laisser paraître, surtout à ceux que tu aimais.
Contre les faux-semblants, les faux prophètes, les faux penseurs, tous ceux qui remanient l'information, l'histoire, le sens des mots, à leur convenance ou à leur profit. Ces combats de tous les jours, tu les as menés avec une application méticuleuse, une énergie sans faille, sans concession ni haine, juste la vérité au millimètre, comme toutes tes mesures dans le temps ou l'espace. Il était difficile de te suivre, mais tu n'as jamais pris de route facile, au propre comme au figuré.
Aucun n'a eu raison de toi. Tu as même gagné contre ton ennemi, ce n'est pas lui qui t'a emporté, mais un autre, que personne, même toi n'aurais pu l'arrêter. Pardonne-moi, mon frère, si nous n'avons pu adoucir tes derniers instants. Tu était tellement occupé à finir ce que tu avais commencé, nous ne pouvions plus t'en empêcher, nous savons ce que tu as dû endurer de ne pouvoir, comme tu l'avais depuis longtemps décidé, tirer ta révérence, à ta manière. Faire tes adieux avec tes mots. Je sais que tu les as emportés avec toi, mais laissons à ta famille, ton épouse : “ça n'a jamais été un secret.” Une belle leçon de moralité, de beauté de l'expression humaine, sous toutes ses formes.
Finis, les doutes, tu as les réponses, aide-nous maintenant à comprendre. On le dira, on l'écrira demain, c'est un autre, mais sans haine comme tu l'as toujours fait Zinou.
Achraf, sa famille Aliou Salah
N'ayez crainte ! Les martyrs ne reviendront pas…
Cela fait quatorze ans que tu nous as quittés, Zinou, le 6 janvier 1995. Ce jour que je voudrais bannir de ma vie, le jour où tes assassins islamistes t'ont ôté la vie pour instaurer leur propre loi théocratique.
Ton seul tord c'est d'avoir appartenu à une presse indépendante et d'avoir continué à écrire malgré leurs menaces persistantes. Rien ne te faisait peur, ni leurs injures, ni leurs armes, ni le sang des innocents qu'ils ont fait couIer sans remords ni état d'âme. Aujourd'hui, nos décideurs politiques ont déjà tout oublié et tissent des liens étroits avec les bourreaux qui ont pillé l'argent du peuple algérien et se font actuellement les meilleurs commerces. Il y a ceux qui ont oublié les crimes odieux commis par l'intégrisme parce qu'ils ont des intérêts à défendre, il y a ceux qui... veulent oublier et essayent de renouer avec le passé peut- être par “nostalgie”, enfin, il y a ceux qui ne veuIent pas oublier parce qu'ils ont trop mal, qu'ils ne trouvent toujours pas de réponses à leurs questions, que la justice est devenue injuste, que le rapport victime-coupable a basculé, que la notion de pardon a pris un autre sens que celui exprimé par les familles des victimes du terrorisme et que l'enseignement qu'on souhaitait transmettre aux générations futures est devenu impossible, voire même contradictoire avec la réalité de notre vécu quotidien.
La culture de l'oubli et devenue monnaie courante pratiquée aussi bien par certains pseudo démocrates — prônant des valeurs sans lendemain — que par nos responsables politiques au point que les commémorations les dérangent et les mettent mal à l'aise. N'ayez crainte ! Nos martyrs ne reviendront pas, ils ne restent que leurs tombes et leur mémoire que nous continuerons à défendre n'en déplaisent aux assassins et à leurs commanditaires. Quant à moi, cela fait quatorze ans que je ne cesse de me ramasser pour pouvoir coucher ces phrases et crier mon amertume envers les chiens de la République, car dans toute République il y a… des chiens, des chiens qui gardent la République, les nôtres ils la mordent et la déchiquettent pour servir d'appât aux ignorants. Repose en paix Zinou, l'histoire s'en souviendra..
Mme Zinou


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