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Les dirigeants arabes toujours divisés
El-Bechir au sommet arabe du Qatar
Publié dans Liberté le 31 - 03 - 2009

Le sommet arabe qui s'est ouvert hier au Qatar n'échappe pas à la règle des réunions de dirigeants arabes. Les 22 chefs d'Etat se sont entendus voici belle lurette pour ne jamais accorder leurs violons. Même en cas de menace suprême contre l'un d'entre eux.
En début d'année, Israël ne s'est-il pas donné à cœur joie dans l'assassinat de Gazaouis sans que les régimes arabes ne lèvent le petit doigt ! Quelques cris d'indignation et l'affaire fut entendue. Pourtant, les chefs arabes avaient tenu deux sommets, l'un après l'autre, pour constater… leur immobilisme et leur incapacité à peser en quoi que ce soit sur leur propre échiquier régional ! Cette fois, le sujet de discorde semble être la Cour pénal internationale (CPI) qui a émis in arrêt contre le président soudanais que les juges internationaux accusent de “crimes contre l'humanité” dans le Darfour, une province contestée du Soudan.
Après avoir fait annoncer par un journal de Khartoum proche du gouvernement, Akhir Lahda, la défection du président soudanais pour ne pas indisposer les travaux du sommet arabe, Omar el-Bechir est le premier chef arabe à fouler le sol de Doha où il était arrivé dimanche, accueilli sur le tarmac de l'aéroport par l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani. Il assistera au sommet auquel prendra part, par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon ! Pour expliquer cette contradiction manifeste, un proche de Ban Ki-moon devait dire que “le Soudan est un pays membre des Nations unies alors que la Cour pénale internationale est un organisme judiciaire indépendant qui n'interdit pas à l'ONU de traiter avec le Soudan”! Comprendra qui comprendra quand on sait que la CPI n'a ouvert le dossier du président soudanais que lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU a voté l'an dernier une résolution mandant des juges internationaux à enquêter sur “les crimes au Darfour”. Cependant, on ne sait pas si le président soudanais allait assister à tout le sommet arabe. Il s'agit du quatrième voyage à l'étranger du président soudanais depuis le mandat d'arrêt délivré contre lui le 4 mars par la CPI pour “crimes de guerre” et “crimes contre l'humanité” au Darfour. El-Bechir s'est rendu la semaine dernière en Erythrée, en Egypte et en Libye. Et, il devra se rendre après Doha en Ethiopie. Sa participation au sommet arabe était incertaine jusqu'au dernier moment. Mais de nombreux pays arabes se sont déclarés solidaires du Soudan lors des travaux préparatifs. “La pression exercée sur le Soudan est inacceptable”, ont déclaré les ministres des AE arabes qui préparaient le sommet. Le chef de la diplomatie bahreïnie, cheikh Khaled Ben Ahmad Al-Khalifa, a même poussé le bouchon en déclarant que ce n'est qu'une affaire de guerre civile “qui n'est ni la première ni la dernière au monde”.
Le procureur de la CPI, l'Argentin Luis Moreno-Ocampo, malgré les condamnations arabes et africaines, reste imperturbable : pas d'immunité pour Omar el-Béchir. Il ne pourra être arrêté que lorsqu'il voyagera dans l'espace aérien occidental. Tout n'est pas si lisse que ne le laisse voir la présence du Soudanais à Doha. Bien que le mandat infamant de la CPI émis le 4 mars soit rejeté par la Ligue arabe et l'UA, le pays hôte du sommet arabe avait curieusement laissé entendre la semaine dernière avoir fait l'objet “de pressions non spécifiées” pour ne pas accueillir El-Bechir, à qui il avait néanmoins réitéré son invitation. Si pressions il y avait, qui serait derrière ? Pas des Etats arabes puisque le syndicat de leurs chefferies, la Ligue arabe a rejeté l'arrêt d'Ocampo.
Le Qatar a beau être devenu un pays écouté et influent, un passage pour toute médiation dans la région moyen-orientale et même dans ses périphéries, il abrite une importante base militaire américaine. La plus importante dans la région. En outre, il n'y a pas que le pays hôte du sommet à obéir aux injonctions américaines.
Tous les autres pays du Golfe sont de proches alliés de Washington et dépendent du soutien militaire des Etats-Unis. Le casse-tête de la CPI momentanément entre parenthèses, le sommet de Doha n'aura rien à se mettre sous la dent puisque de son côté, le président égyptien Hosni Moubarak aurait décidé de ne pas y assister.
Ce qui porterait un coup aux espoirs des Qataris de voir se réaliser chez eux et sous leur coupe la réconciliation arabe après les profondes divergences sur l'Iran et la Palestine. Et les divisions de Damas reviennent au Qatar dans leur intégralité: Le Caire et Riyad s'étaient retirés de Damas au prétexte que des pays arabes seraient d'accord avec les agissements de l'Iran via le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais. Le Qatar a d'ailleurs subi l'embargo des deux pays lorsqu'il a accueilli en janvier des chefs du Hamas et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, pour examiner l'offensive israélienne à Gaza. L'histoire chez les Arabes se répètera-t-elle inlassablement ?


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