Les cours du pétrole repassaient hier matin la barre des 70 dollars à Londres comme à New York stimulés par la reprise de l'activité manufacturière en Chine et le recul du dollar, au lendemain d'une forte chute provoquée par un recul de la Bourse de Shanghai. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 70,20 dollars en milieu de matinée, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de lundi. À New York, le brut léger texan (WTI) pour livraison à la même échéance prenait 30 cents à 70,26 dollars le baril. La veille, les cours de l'or noir avaient terminé sous la barre des 70 dollars à New York comme à Londres, à la suite de la dégringolade de la Bourse de Shanghai alors que mardi dernier, ils avaient touché 75 dollars à New York pour la première fois depuis dix mois. “Lundi dernier, les prix ont subi une vraie dégringolade à cause de la Bourse de Shanghai. On aurait pu penser que le mouvement de baisse allait se poursuivre, mais un bon indicateur chinois a stimulé les cours”, a commenté un analyste. La progression de la production manufacturière en Chine en août pour le sixième mois consécutif “a dissipé en partie la crainte qu'un ralentissement du crédit bancaire en Chine ne freine la reprise de l'économie”, a précisé un autre analyste. Les investisseurs ont, par ailleurs, été rassurés par le redressement à son plus haut niveau depuis quatorze mois de l'indice des directeurs d'achats (PMI) du secteur manufacturier dans la zone euro. En outre, le pétrole profitait de la faiblesse du billet vert, qui s'échangeait à 1,43 dollar contre un euro mardi matin. L'affaiblissement du dollar incite les investisseurs à acheter du pétrole pour se prémunir contre les risques d'inflation.