Le ministère gabonais de l'Intérieur a confirmé qu'une interdiction de sortie du territoire s'appliquait aux chefs de l'opposition. Cette mesure restera en vigueur jusqu'à la fin de l'enquête ouverte le 7 septembre sur les violences qui ont éclaté à Port-Gentil, la capitale économique, après la victoire contestée d'Ali Bongo à la présidentielle du 30 août. Entre 3 et 15 personnes auraient été tuées, selon les sources. Le nouveau maître du Gabon veut prouver qu'il tient les rênes de l'Etat, estime l'opposition. L'interdiction vise tous les leaders de l'opposition au Gabon, et principalement les candidats à la présidentielle, a indiqué le ministère de l'Intérieur. La mesure concerne également toutes les personnalités qui avaient rejoint les rivaux d'Ali Bongo ! L'ex-Premier ministre Jean Eyéghé Ndong, qui avait rallié la candidature de M. Mba Obame, ancien ministre de l'Intérieur et second selon les résultats officiels, a été refoulé à l'aéroport de Libreville. Ali Bongo, qui a remplacé son père à la tête du Gabon, est accusé par l'opposition de redonner une seconde vie à la Françafrique. Il aura commencé son règne par des atteintes à la liberté de circulation.