Les habitants de la cité zhun Aïssat-Idir de Réghaïa montent au créneau pour rompre le silence sur l'abandon de leur cité par les autorités locales. Des représentants de cette cité composée de coopératives immobilières de certaines unités de la zone d'activité de Réghaïa se sont présentés à notre bureau pour dénoncer le silence des responsables locaux face au danger qu'encoure la population à cause de l'état dans lequel se trouve l'oued qui traverse leur cité. “Si des travaux d'aménagement de ce oued ne sont pas pris en charge, les conséquences seront très graves cet hiver”, avertit un membre de la délégation qui précise que l'oued risque à tout moment de déborder, avec tous les effets néfastes que cela puisse entraîner. Un autre ajoute que plusieurs lettres ont été adressées au sujet de la situation lamentable dans laquelle se trouve leur cité qui a été déjà inondée à plusieurs reprises, mais aucune réaction, ni de l'APC ni de la wilaya, encore moins une réponse écrite, précise-t-il. “À chaque première pluie, le débordement de l'oued nous cause des dégâts considérables et l'eau peut atteindre jusqu'à 1,5 m de hauteur. Le phénomène se répète au moins trois fois par an”, dit-il encore. Les habitants demandent notamment le nettoyage du lit de l'oued jonché de débris et d'ordures, le renforcement des digues déjà existantes et l'aménagement d'une pente adéquate pour faciliter l'écoulement des eaux pluviales et les eaux usées. Les protestataires ajoutent que les travaux confiés dernièrement à une entreprise privée pour la rénovation de la conduite d'assainissement se sont avérés inutiles. “Cet entrepreneur, n'ayant pas respecté les règles les plus élémentaires, a effectué un travail bâclé dont les conséquences sont actuellement visibles sur le terrain”, ajoutent nos interlocuteurs qui nous exhibent un procès-verbal d'un huissier de justice et un autre de la Protection civile relatant l'état de l'oued et dont des copies ont été adressées à toutes les administrations concernées. Par ailleurs et dans une lettre adressée au wali délégué de Rouiba, les habitants de la zone Aïssat-Mustapha demandent la réalisation d'un réseau d'assainissement approprié et réglementaire permettant de contenir et de canaliser les quantités d'eaux existantes. Comme ils déplorent que leur cité n'ait pas été concernée par l'opération de bitumage lancée par l'APC qui a touché plusieurs axes routiers, sauf la partie sud-ouest de la cité. Les habitants demandent également que les ordures ménagères soient enlevées tous les jours. La situation de l'éclairage public est elle aussi dénoncée par les habitants qui ne comprennent pas pourquoi les autorités ne remplacent pas régulièrement les lampes défectueuses malgré les réclamations des habitants. Ces derniers précisent que le nouveau dispositif d'éclairage mis en place récemment du côté de l'oued à coups de millions de dinars n'a fonctionné que quelques mois. Ce qui renseigne un peu mieux sur le peu de souci accordé par les élus locaux à cette partie de la commune. Nos tentatives de joindre les élus locaux de Réghaïa sont demeurées vaines