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Silences et questionnements
Publié dans Liberté le 18 - 10 - 2009

Le Conseil des ministres de la semaine dernière n'a pas eu lieu. Et le président Bouteflika n'est pas allé inaugurer l'année universitaire à Sétif.
Comme tacitement convenu, ce genre de reports ne se commente plus. Un retard d'avion, d'accord, ça se signale avec les observations sur les effets négatifs de tels décalages ; mais un Etat qui sursoit à ses activités constitutionnelles, non, ça n'a pas de conséquences sur la marche du pays.
Le Premier ministre se fait discret, depuis le début de l'été. À peine une intervention remarquée par laquelle il se jurait de ne pas revenir sur les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire. Puis presque plus rien.
Des ministres font ce qu'ils peuvent pour assurer la continuité de l'Etat. Mais avec quoi ? Benbouzid est déjà intervenu sur la couleur des tabliers. Mais que peut-il dire à des élèves surchargés et à des enseignants qu'il ne peut augmenter ? Et que peut-il faire avec cet étrange week-end à rebours qui commence le vendredi, s'interrompt le samedi matin pour reprendre le samedi après-midi ?
Que peut faire Louh s'il n'a rien à dire aux travailleurs que de s'en remettre encore une fois à la tripartite, cette innovation institutionnelle si lourde à se réunir, comme si elle avait été conçue pour justifier les ajournements des promesses d'augmentation du Smig ?
L'omniprésence de Ghoul, sur tous les fronts d'un chantier qui n'en paraît que plus laborieux, n'arrive pas à compenser cette impression de trêve gouvernementale.
Des questions primordiales, parfois, comme celles du Smig ou du coût de la vie, tragiques, d'autres fois, comme celles des harragas, des accidents de la routes ou du vaccin contre la grippe A, semblent indéfiniment en suspens. Souvent traitées sur le mode de l'annonce sans lendemain, le pays ne finit pas de s'installer dans la routine de la catastrophe.
Ainsi s'est-il habitué à un haut niveau de chômage, à une crise du logement structurelle, à une pénurie de transport public permanente, à une bureaucratie séculaire, à une insalubrité urbaine généralisée…
Tout se passe comme si la société avait pris la mesure du décalage entre la vie de l'Etat et la sienne. Contre le chômage, elle se réfugie dans la débrouille, l'économie informelle ; elle s'adapte à la pollution et l'incivisme conquérant. Elle a même commencé à faire sa police et sa justice, pas seulement dans des affaires de tribus. À Bab El-Oued comme à Tidjelabine, des expéditions punitives s'organisent pour châtier les agresseurs de “ressortissants” du quartier !
Cette discrétion de l'Exécutif, dans un contexte de marasme économique, social et sécuritaire, aggravé par le silence imposé aux relais d'opinion, ou ce qu'il en reste, donne une impression de dérive globale. “Ouin rana raïhine ?” (où allons-nous ?), se demande, entre deux matches de l'équipe nationale, le quidam.
Pour tenter de rattraper le silence officiel, tout le monde s'y met pour compenser. Le président de la FAF, le gouverneur de la Banque centrale…
Ce n'est justement pas les mots qui pourront combler l'écart qui semble se creuser entre le pouvoir et la société.
M. H.
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