Lors d'une rencontre avec ses cadres et militants, venus des quatre coins de la wilaya, qui s'est déroulée vendredi au complexe thermal de Hammam Bou-Hadjar, Moussa Touati, président du FNA, s'en est pris à ceux qui sont à l'origine des scandales financiers en déclarant tout de go : “L'Etat vous paye toutes les charges domestiques, alors nous vous demandons tout simplement d'épargner l'argent du peuple. Mais ce qui est surprenant c'est le silence de nos gouvernants.” Pour lui, c'est le seul pays où le politique est rémunéré plus qu'un commerçant. Au sujet des mouvements de grève qui paralysent certains secteurs, comme celui de l'éducation ou encore celui de la santé, le premier responsable du Front national algérien, qu'il considère comme étant la première force politique du pays s'il n'y avait pas de fraude électorale, a dénoncé la prise en otage des élèves victimes de l'entêtement des pouvoirs publics. Selon lui, “le plus grave c'est la non-assistance à cette catégorie de citoyens qui continue à souffrir, notamment les élèves qui s'apprêtent à passer leurs examens et qui sont l'avenir du pays.” “Mais doit-on s'étonner lorsque la réussite du baccalauréat dans ce pays repose sur des considérations politiques et non celles du savoir ?” s'est interrogé l'orateur. Quant à la situation qui prévaut dans le secteur de la santé, M. Moussa Touati a dénoncé l'absence de dialogue. “Est-ce que c'est normal après trois mois de protestation des médecins que personne n'ait daigné les inviter à s'asseoir autour d'une table de négociation. Nos gouvernants acceptent cette situation et veulent qu'elle perdure pour leur permettre de vendre le citoyen comme du bétail. Mais il viendra le jour où le peuple aura son mot à dire”, s'offusquera-t-il devant les cadres de son parti. Aussi, Moussa Touati compte mettre de l'ordre dans les rangs de son parti après les nombreux transfuges qui ont renié le FNA une fois élu au profit d'autres formations. Selon le président, ils sont 400 militants à avoir quitté les rangs du FNA au niveau national, mais ils devront répondre devant la justice parce qu'ils ont signé des engagements qu'ils n'ont pas respectés.