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La datte algérienne “s'exporte” mal
Sur 600 000 tonnes produites en 2009, seulement 10 000 ont été vendues à l'étranger
Publié dans Liberté le 31 - 03 - 2010

Le manque de financement, l'informel, le conditionnement, la mise à niveau, l'encadrement technique… sont autant de contraintes à l'origine de cette contre-performance.
En dépit de sa qualité irréprochable, sa réputation et l'importante demande qu'elle enregistre sur le marché international, la datte algérienne s'exporte mal. Même si les pouvoirs publics lui confèrent toute l'intention voulue, si l'on en croit les dires des responsables, il n'en demeure pas moins que la commercialisation de ce fruit du terroir n'a jamais atteint les résultats escomptés. En termes plus clairs, l'Algérie ne profite guère de ce produit qui devrait être classé comme étant stratégique. Devant un tel constat, l'Etat devrait accorder plus d'intérêt à la filière phoenicicole à travers une meilleure organisation. Il serait judicieux, de prime abord, de s'en occuper localement avant de songer à l'exportation. Il est inadmissible que, dans notre pays, deuxième producteur au monde avec 600 000 tonnes en 2009, le prix du kilogramme de dattes soit aussi dispendieux. Le kilogramme est souvent affiché entre 300 et 500 DA, sans évoquer les périodes exceptionnelles telles que le Ramadhan où les prix dépassent de loin cette fourchette. Les bourses moyennes, faut-il le préciser, ne peuvent pas se permettent “Deglet Nour” de manière régulière. Outre les tarifs, les pouvoirs publics devraient régler le problème de l'emballage et du conditionnement. Il est inconcevable, en effet, que l'on continue à commercialiser la datte “nue”, exposée à toutes les impuretés. La volonté politique pour transcender toutes les difficultés auxquelles fait face cette filière a été exprimée dès l'arrivée de Rachid Benaïssa à la tête du ministère de l'Agriculture. Pour réorganiser la filière, il a suggéré à tous les acteurs de programmer une série de rencontres à l'issue desquelles 5 groupes de travail ont été créés. Ils étaient chargés de faire des propositions concernant des aspects liés au financement, la labellisation, la promotion des exportations, l'appui technique et la protection phytosanitaire. Ainsi, il a été décidé que les exportateurs puissent bénéficier du crédit agricole sans intérêts “Rfig” de campagne à partir de l'année en cours, mais sous une condition relative aux quantités exportées. L'octroi du crédit Rfig à un exportateur de dattes sera assujetti à la condition d'augmenter les quantités exportables, en 2010, de 20% par rapport aux exportations réalisées en 2009. C'est du moins ce qu'a indiqué le ministre lors d'une réunion interprofessionnelle sur la filière datte consacrée à la présentation des rapports de cinq groupes installés en février dernier.
Cette mesure a eu l'aval des professionnels présents à cette réunion. Ces derniers n'ont pas caché leur satisfaction de la décision selon laquelle le crédit Rfig s'applique aussi aux producteurs, collecteurs et conditionneurs de la filière de phœniciculture. Ils estiment que le délai de 18 mois, au lieu de 12, à l'issue duquel ils doivent rembourser leur crédit pour pouvoir en bénéficier l'année d'après, est plus que raisonnable. Le ministre a souligné que ces mesures ont pour objectif de promouvoir la production et surtout l'exportation de ce produit, qui reste en deçà des objectifs. En 2009, l'Algérie a produit 600 000 tonnes de dattes (+8% par rapport à 2008), mais elle n'en a exporté qu'entre 10 et 12 000 tonnes : “Il est anormal qu'un pays produise 600 000 tonnes et n'en exporte que 2%”, a-t-il regretté. Si l'Algérie est classée 2e producteur de dattes au monde, ses infimes opérations d'exportations, en revanche, l'ont classée à la 28e place. Les raisons à l'origine de cette contre-performance ont trait à la mauvaise organisation, aux contraintes économiques et à l'informel. Des quantités considérables de dattes sont acheminées de façon illégale vers les frontières pour être ensuite commercialisées à l'étranger, notamment en Tunisie. L'objectif recherché de ces rencontres entre divers intervenants est de créer une entente et une complémentarité entre producteur et conditionneur-exportateur.
Autrement dit, accorder des prêts bonifiés à la phœniciculture pour qu'ils assurent une production de qualité et accompagner (avec des crédits à taux bonifiés) les exportateurs dans leur activité et augmenter ainsi les exportations. Cela passe indubitablement par une mise à niveau des entreprises exportatrices. Le message qu'a voulu transmettre le ministre de l'Industrie lors des assises sur le secteur de l'agroalimentaire consiste d'ailleurs à inculquer aux chefs d'entreprise l'adoption d'un comportement qui utilise avec efficience l'aide et l'assistance de l'Etat, notamment pour ce qui concerne la mise à niveau des entreprises par le biais du programme spécifique, l'innovation technologique et la créativité. “Nous essayons de créer les conditions et de lever toutes les contraintes pour que les exportations apportent un bénéfice à l'économie nationale”, a déclaré le Dr Benaïssa. D'autres contraintes ont été soulevées par les acteurs, surtout le manque d'encadrement technique des producteurs, l'entretien des palmeraies, l'absence de marchés de gros, la modernisation de l'outil de stockage froid…


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