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“Le bonheur à portée de main”
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 19 - 04 - 2010

RESUME : Lydia n'a pas eu ses règles. Elle s'en inquiète et va voir une gynécologue. Celle-ci l'interroge, et après en avoir appris un peu plus sur sa mésaventure lui remet l'adresse d'un confrère. Ce dernier pourrait l'aider…
41eme partie
Lydia s'est rendue à l'adresse écrite sur l'enveloppe. À l'intérieur, il y a une recommandation pour un gynécologue. Pour l'histoire, on le nommera Sid Ali. Le cabinet est situé au deuxième étage d'un beau bâtiment. Quand elle entre, elle est rassurée en trouvant plusieurs infirmières. L'une d'elles s'occupe de Lydia. Elle l'emmène dans un petit bureau. Elle a besoin de certains renseignements pour établir sa fiche.
- C'est votre médecin qui vous envoie ? lui demande-t-elle.
- Oui. J'ai une lettre pour le Dr Sid Ali, ajoute Lydia en la sortant de son sac à main. C'est urgent.
- Je vais la lui remettre tout de suite, lui promet l'infirmière. Pouvez-vous patienter dans la salle d'attente ?
- Oui...
La grande pièce qui sert de salle d'attente est pleine. Des femmes seules, des couples aussi. Lydia les reconnaît à leur façon de se murmurer des choses. Elle est contrainte à rester debout pendant un moment car il n'y a plus de siège libre. La prochaine consultation lui permet de se reposer un peu. Une infirmière est venue chercher une dame enceinte et proche de la délivrance. Sa patience sera mise à l'épreuve car la plupart des présents sont sur rendez-vous. Lydia en verra trois passer au cabinet du gynécologue. Chaque consultation prend plus d'une demi-heure. Elle commence à perdre patience. N'en pouvant plus de rester assise, elle se lève et se rend auprès de l'infirmière qui l'a reçue deux heures auparavant. Celle-ci a un sourire qui rassure Lydia.
- Je lui ai remis la lettre, lui dit-elle. Il va vous recevoir maintenant.
Elle soupirera de soulagement quand elle pourra enfin entrer dans le cabinet du spécialiste. Elle est rassurée en le voyant. Ce dernier, âgé de plus de soixante ans, a assez d'expérience à ses yeux pour résoudre son problème. Le docteur Sid Ali relit la lettre du Dr Fatima et fait une grimace. Son regard, sous ces lunettes, semble chercher la vérité.
- Vous n'êtes pas une journaliste qui enquête sous une fausse identité ? l'interroge-t-il.
- Non. Si vous voulez, je vous montre mes papiers. J'ai besoin de vous.
- Il faudra me faire un bilan et un test de grossesse, dit-il, tout en écrivant sur une ordonnance. Puis à votre prochaine visite, je vous ferai une échographie pour mieux connaître votre état.
- Je ferais tout ça, murmure Lydia. Est-ce que ce sera rapide et sans douleur ?
- Cela va vous coûter le blanc des yeux, l'avertit-il. Est-ce que vous en avez seulement les moyens ?
- Combien ? demande-t-elle.
- Cinquante mille dinars...
Lydia devient livide. Elle n'a pas un cinquième de la somme. Elle ne le lui cache pas.
- Je venais juste de débuter dans le travail quand cela m'est arrivé. Est-ce que je pourrais vous payer par tranche ?
- Hélas, je ne peux pas accepter. Je prends un risque énorme en acceptant de vous aider. Si cela ne tenait qu'à moi, je le ferais gratuitement mais je ne peux pas l'imposer au reste de l'équipe. Vous comprenez ?
- Oui. Est-ce que je peux avoir un peu de temps pour réunir la somme ? lui demande-t-elle.
- En premier, les examens, après on fixera une date si vous êtes vraiment décidée à vous faire avorter ? dit-il en se levant.
- Je suis décidée, répond-elle, en prenant l'ordonnance qu'il lui tend. Je règle ici ou auprès de l'infirmière ?
- Nous avons seulement parlé. Prenez rendez-vous dès aujourd'hui. Bon courage !
Après avoir pris congé de lui, Lydia retourne auprès de l'infirmière pour prendre rendez-vous. En passant près de la salle d'attente, elle remarque que d'autres patients sont arrivés. Cela lui confirme qu'il doit être un spécialiste hors-pair. Même si l'avortement allait lui coûter le blanc des yeux, cela en vaut la peine. Car après ce sera toute sa vie qui serait gâchée. Mais pour que cela puisse se faire, il lui faut de l'argent. Elle se demande qui pourrait l'aider sans poser trop de questions.
A. K.
(À suivre)


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