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Abou El-Hacène face à l'exode rural
Chlef
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2010

Aujourd'hui, tout comme leurs habitations d'origine, leurs lopins de terre sont devenus arides et improductifs puisque abandonnés depuis longtemps.
Située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de wilaya, la commune de Abou El-Hacène, qui s'étend sur plus de 80 km2, connaît un énorme retard notamment en matière de développement local. Même les quelques efforts qui sont engagés par les responsables administratifs et autres élus locaux, afin de faire face aux multiples problèmes que rencontre la population locale à plusieurs niveaux, demeurent très insuffisants. Et pour cause, cet impressionnant exode rural, entre autres, qui ne permet en aucun cas à la commune de se développer, ni d'offrir à ses citoyens les commodités indispensables à une vie meilleure. Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs citoyens et de quelques élus dans cette commune, l'exode, à partir des villages éloignés, vers le centre-ville d'Abou El-Hacène a commencé bien avant la décennie noire. “Au total, pas moins de sept douars répartis à travers le large territoire rural de la commune sont toujours inhabités depuis plus d'une dizaine d'années.” Cet exode rural, venu s'ajouter à la fuite massive des habitants de plusieurs autres localités isolées longtemps auparavant, pour des raisons de chômage et de mauvaises conditions de vie, est causé essentiellement, cette fois, par la dégradation de la situation sécuritaire où le terrorisme avait frappé fort, des années durant dans cette région de la wilaya. Il s'agit des villages de Bkhaïchia, Mehadjir, Ameri, Mechata, Bouyazit, Benanta et Douaouda qui sont situés à plusieurs kilomètres les uns des autres et du chef-lieu de la commune, et que les occupants ont définitivement abandonnés aujourd'hui bien que les conditions sécuritaires se soient nettement améliorées depuis de nombreuses années. Les habitants, qui refusent catégoriquement de retourner dans leurs douars respectifs d'origine, occupent anarchiquement et dans les conditions les plus défavorables plus de 500 habitations précaires aux alentours du centre-ville de Abou El-Hacène. Dans leurs douars respectifs, ils vivaient tous de l'agriculture qui était leur principale ressource. Aujourd'hui, tout comme leurs habitations d'origine, leurs lopins de terre sont devenus arides et improductifs puisque laissés à l'abandon depuis longtemps. Les mêmes sources ont également ajouté, toujours dans ce contexte, que l'Etat a octroyé à plusieurs reprises des enveloppes financières dans le cadre de l'habitat rural afin d'encourager ceux qui avaient fui leurs douars à y retourner.“À ce sujet, les pouvoirs publics ont déjà procédé à la distribution de 420 aides financières de 50 millions de centimes chacune, ce qui a permis à de nombreux villageois de réaliser des habitations qu'ils occupent actuellement dans leurs différentes localités d'origine”, ont tenu à préciser encore nos sources. Pour leur part, ceux qui refusent toujours de revenir aux douars et qui préfèrent continuer de vivre dans des conditions difficiles et exécrables aux alentours du centre-ville de Abou El-Hacène ont leurs propres versions et leurs différentes argumentations pour se justifier. “Ce n'est plus pour des raisons sécuritaires que nous ne voulons pas retourner là-bas. Cela fait plus d'une dizaine d'années que nous avons quitté nos douars et abandonné nos biens aussi. Après notre fuite, les terroristes ont tout détruit, saccagé et incendié. Ajoutez que les quelques parcelles de terre que nous travaillions avant l'arrivée des moments horribles et de la horde sauvage appartiennent à de riches propriétaires qui ont repris par la suite possession légalement de tout ce qui leur revient de droit afin de les louer à d'autres personnes, y compris les habitations que nous occupions puisque réalisées sur leurs terres. Nous faisons maintenant, qu'on le veuille ou pas, partie intégrante des habitants du chef-lieu de la commune. Nous n'avons d'autre choix que de vivre ici car nos enfants y sont nés, y ont grandi et y sont scolarisés. C'est pourquoi nous restons”, confirment de nombreux villageois à Abou El-Hacène.

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