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Guerre des eaux du Nil
Sur fond de fin de règne de Moubarak
Publié dans Liberté le 27 - 04 - 2010

L'Egypte devrait se résoudre à un partage équitable des eaux du Nil, malgré son rejet la semaine d'un nouveau plan de partage des eaux du Nil. Des négociations entre les dix pays de l'Initiative du bassin du Nil (NBI), tenues le 13 avril dernier à Charm el-Cheikh, avaient buté sur le refus du Caire de revoir sa part du fleuve à la baisse.
L'Egypte exploite, en vertu d'un accord conclu avec la Grande-Bretagne en 1929, la moitié du débit du Nil. Mais les autorités du Caire devront se résoudre dans un proche avenir à changer d'attitude. Realpolitik, sinon “Oum dounia” se mettra à dos neuf pays. Si le ministre égyptien de l'Eau a tempêté devant le Parlement que l'Egypte préservera “ses droits historiques” sur le Nil, il faut lire cette gesticulation sous le prisme de la conjoncture qui prévaut dans le pays. Les présidentielles, c'est l'année prochaine et il n'est pas évident que Moubarak se succède à lui-même. Le vieux raïs est malade et son rêve de transférer le bâton de maréchal à son fils Gamal n'est plus donné gagnant. En outre, un autre pays riverain du Nil, le Soudan n'a pas été d'accord pour le partage équitable proposé à la réunion de Charm El-Cheikh. Khartoum est dans la même situation que son homologue du Caire. Le président Omar El-Béchir vient de se faire réélire dans un scrutin controversé et ce n'est pas le moment pour lui de lâcher sur l'eau du Nil. La question est pour lui un fonds de commerce pour magnifier le nationalisme. L'Egypte s'accroche à son accord avec les Britanniques conclu par Londres au nom de ses colonies d'Afrique de l'Est, et à un autre passé avec le Soudan en 1959, pour faire valoir des “droits historiques” sur le fleuve. Des traités que des pays comme l'Ethiopie, la Tanzanie, l'Ouganda, le Kenya ou la République démocratique du Congo contestent au motif qu'ils n'en sont pas signataires. Les différends sur le partage du Nil persiste depuis des années, et l'Egypte va même jusqu'à brandir la menace de l'intervention militaire chaque fois qu'elle sent ses intérêts sur le fleuve menacés. C'est une question de sécurité nationale, martèlent aujourd'hui plus qu'auparavant les dirigeants du Caire, car il est pour Moubarak hors de question de céder la veille de l'élection présidentielle. Pourtant, les tensions autour des eaux du Nil risquent de dégénérer en guerre de l'eau. Certains analystes le redoutent. Egyptiens et Soudanais s'attribuent en effet des droits qui en viennent notamment à démunir l'Ethiopie, qui est pourtant à l'origine de 80% des eaux du Nil. Les pays de l'amont du Nil ont annoncé qu'ils allaient procéder à la signature de l'accord-cadre d'ici le mois de mai, même si l'Egypte et le Soudan refusent d'y adhérer. Il faudra donc s'attendre dans les prochains mois à des déclarations et allusions gouvernementales quelque peu envenimées. Une guerre entre l'Egypte et le Soudan, d'un côté, et leurs homologues du bassin du Nil, d'autre part, est moins évidente. Les Etats- Unis ne laisseront pas envahir les pays de l'Afrique de l'Est où ils sont présents. Et puis, Le Caire et Khartoum sont conscients que le recours à des options militaires afin de confirmer leurs avantages hydrauliques s'avérerait contreproductif. La situation est assez tendue avec notamment des accords passés entre les gouvernements éthiopien et israélien pour construire des installations hydroélectriques sur le Nil Bleu. De même que pour des projets d'ouvrages sur le Nil en Ouganda. Assurément, ces travaux auraient pour conséquence d'altérer la disponibilité en eau que retire l'Egypte des eaux du Nil. Le bassin du Nil est à l'image de l'écrasante majorité des bassins transfrontaliers présents à l'échelle de la planète, il met en perspective un déficit de coopération entre Etats concernés par les eaux d'un même fleuve. Incontestablement, la solution réside dans le partage équitable pour prendre en compte tous les besoins des pays concernés, notamment au vu de leurs populations respectives et des nécessités qui en découlent. Evidemment, avant cela, il faut que la volonté politique de l'ensemble des pays concernés précède la négociation pour un meilleur partage. Pour en revenir au Nil, les observateurs soulignent que l'Egypte n'est plus dans la position des années 1980, quand elle avait des moyens militaires qui l'érigeaient au-dessus de ses homologues régionaux africains. Aujourd'hui, elle doit se faire à un certain nombre de réalités, qui passent par l'exacerbation de la situation politique au Soudan, le renforcement politique et diplomatique de l'Ethiopie, et bien sûr l'absence de dispositions actuelles des puissances internationales à voir un conflit pour l'eau éclater dans la région. Ce pays aurait tout simplement tout à perdre en privilégiant la voie militaire. Son ouverture d'une guerre hydraulique en ferait un pays isolé.

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