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Le Nil : coopération improbable et guerre impossible
Le Caire et Khartoum en position d'isolement
Publié dans La Tribune le 01 - 06 - 2010

Situé dans l'une des plus fortes zones de tensions de la planète, le bassin du Nil est partagé par 10 pays (Burundi, République démocratique du Congo, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Rwanda, Soudan, Tanzanie et Ouganda). C'est l'une des régions au monde où les tensions sont les plus fortes, mais aussi l'une des plus porteuses d'espoir de coopération multilatérale.
Long de près de 6 700 km, le Nil est issu de la rencontre du Nil Blanc, qui prend sa source au lac Victoria, et du Nil Bleu, dont l'origine est le lac Tana, en Ethiopie. Les deux fleuves se rejoignent à Khartoum, puis le Nil traverse toute l'Egypte pour se jeter dans la Méditerranée.
Etant donné sa superficie de trois millions de kilomètres carrés, le bassin couvre environ 10% du continent africain. Près de 160 millions de personnes dépendent du Nil, qui représente leur moyen de subsistance, et environ 300 millions de personnes vivent dans les 10 pays qui partagent ce bassin. Au cours des 25 années à venir, la population doublera, ce qui augmentera la demande en eau, déjà exacerbée par la croissance de l'industrie et de l'agriculture. A l'exception du Kenya et de l'Égypte, tous les pays du bassin comptent parmi les 50 pays les plus pauvres du monde, ce qui rend leur population encore plus vulnérable face à la famine et la maladie.
La situation actuelle
L'Egypte et le Soudan ont mis la main sur cette immense ressource il y a longtemps. Ainsi le traité actuel de partage des eaux, élaboré en 1929 par le colonisateur britannique, puis amendé 30 ans plus tard, attribue-t-il des quotas très favorables à l'Egypte (55,5 milliards de m3) et au Soudan (18,5 mds), soit au total 87% du débit du fleuve. Il octroie en outre au Caire un droit de veto sur tous les travaux susceptibles d'affecter le volume du fleuve, qui fournit à l'Egypte 90% de ses besoins en eau. Les traités de 1929 et de 1959 sont remis en question par les pays comme l'Ethiopie, la Tanzanie, l'Ouganda ou le Kenya, au motif qu'ils n'en sont pas signataires. L'Éthiopie, 85 millions d'habitants, abrite la source du Nil Bleu (85% du débit) dans le lac Tana, et l'Ouganda, 31 millions d'âmes, celle du Nil Blanc dans le lac Victoria. Ces deux pays cherchent à se développer. L'Éthiopie a décidé de devenir le principal exportateur d'électricité en Afrique de l'Est. L'Initiative du bassin du Nil (IBN), jusqu'ici compétente, gère 22 projets de canaux ou de barrages.
Depuis 1999, les Etats riverains tentent d'améliorer la gestion et la répartition de ses eaux. A cette époque, ils lançaient l'Initiative du bassin du Nil (NIB) qui visait à améliorer l'utilisation et la gestion commune des eaux du Nil. Début, selon la Banque, d'une intégration régionale. Reste que cette initiative n'a pas empêché le maintien d'un rapport de force régional favorable à l'Egypte ni la poursuite de la guerre au Darfour, dans l'est du Soudan, avec les risques d'extension régionale.
En 2010, les tensions sont ravivées autour du fleuve de façon palpable.
En effet, l'Ouganda, l'Éthiopie, le Rwanda et la Tanzanie ont décidé de mettre sur pied une commission chargée de gérer les projets d'irrigation, les canaux ou barrages, sur la totalité des 6 700 km du Nil et, donc, de se partager les eaux de ce fleuve. L'Egypte et le Soudan, qui estiment avoir des «droits historiques» sur le Nil, sont les principaux bénéficiaires du dernier traité de partage des eaux datant de 1959, ils ont boycotté la cérémonie et en ont rejeté les conclusions.
L'Egypte : l'aval dominant
Le nouveau texte ne mentionne aucun chiffre, en volume ou mètres cubes, sur le futur partage des eaux, mais il «annule» les traités de 1929 et de 1959. Il autorise les pays du bassin à utiliser toute l'eau qu'ils jugent nécessaire, dans la mesure où ils ne portent pas préjudice aux autres pays de l'aval. Une Commission du bassin du Nil sera en charge de recevoir et d'approuver tous les projets (irrigation, barrages…) concernant le fleuve.
Elle sera basée à Addis-Abeba et comptera des représentants des neuf pays concernés.
Sans surprise, l'Egypte a rejeté l'accord signé en Ouganda entre les quatre pays riverains du Nil et a menacé de prendre les «mesures légales et diplomatiques nécessaires» pour défendre ses droits. Il faut dire que, pour l'Egypte, l'enjeu est vital. «Que le Nil baisse de quelques centimètres et c'est déjà le début de la fin pour le gouvernement égyptien», souligne Barah Mikaïl, de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Le delta du Nil en Egypte est l'une des régions les plus importantes du monde qui regorgent
d'énormes réserves de gaz naturel.
Un rapport publié le 18 mai par l'Association géologique américaine, indiquant que le delta du Nil égyptien (dans le nord du Caire) affirme que le Delta regorge des réserves non découvertes de gaz naturel estimées à environ 6,3 trillions de mètres cubes. De sources officielles, le gaz naturel peut être exploité en utilisant les technologies avancées, ce qui permettrait aussi d'exploiter les 7,6 milliards de barils de pétrole non exploités dans la même région. Face à cette nouvelle crise, Le Caire a lancé dans l'urgence une offensive diplomatique pour raffermir en premier lieu son alliance avec le Soudan, autre grand bénéficiaire du régime instauré en 1929/1959.
Ils ont tout deux rappelé leurs droits historiques et se sont déclarés prêts à prendre «toutes les mesures nécessaires» contre tout projet sur le fleuve, en particulier en matière d'irrigation.
Le rôle du Soudan est d'autant plus grand que la situation y est des plus complexes. Un référendum d'autodétermination du Sud est prévu pour janvier 2011. Or l'Éthiopie et l'Ouganda figurent parmi les alliés historiques de l'ancienne guérilla du Sud, futur gouvernement de l'éventuel nouvel État. Cela risque de remettre an cause le chantier du canal de Jonglei, situé au Sud-Soudan et toujours en panne malgré la fin de la guerre civile Nord-Sud en 2005. L'Égypte compte sur ce projet, qui devrait améliorer le débit du Nil Blanc.
L'Italie a été appelée à la rescousse d'autant que des entreprises italiennes prennent part à des travaux en amont, en particulier en Ethiopie. Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a promis d'«entreprendre une action diplomatique envers certains pays, en commençant par l'Ethiopie, avec laquelle il y a encore des problèmes ouverts».
L'action militaire : un bluff ?
Des chercheurs de l'université d'État de l'Oregon ont étudié les données sur les 50 dernières années et ont conclu que sur 1 831 événements et initiatives internationaux relatifs à l'eau, plus des deux tiers étaient de nature coopérative et que l'immense majorité des cas de conflits en sont restés au stade de l'affrontement verbal. Dans 37 cas seulement (principalement au Proche-Orient), les pays concernés ont engagé une forme quelconque d'action militaire (tirs, destruction d'infrastructures, etc.). L'Egypte fera-t-elle exception ?
Le Caire a déjà menacé l'Ethiopie d'une action militaire si Addis-Abeba prenait des actions unilatérales sur les eaux du Nil. En 1979, le président égyptien Anouar El Sadate déclarait : «Le seul mobile qui pourrait conduire l'Égypte à entrer de nouveau en guerre est l'eau.» En 1988, Boutros Boutros-Ghali, alors ministre égyptien des Affaires étrangères et devenu plus tard secrétaire général des Nations unies, prédisait que la prochaine guerre au Moyen-Orient serait à propos des eaux du Nil et non à propos de politiques. Ces déclarations alarmantes sont-elles pour autant réalistes ? Pour Patricia Kameri-Mbote, la réponse est non.
Aucun pays n'a déclaré de guerre pour des ressources en eau depuis des milliers d'années. Par ailleurs, les cas de coopération entre les pays riverains sont plus nombreux que les conflits : plus de deux contre un entre 1945 et 1999. Au lieu d'une guerre, l'eau développe une plus grande interdépendance. En s'alliant pour gérer conjointement leurs ressources partagées en eau, les pays construisent une relation de confiance et évitent les conflits que personne ne veut vraiment.
De plus, Le Caire s'inquiète d'une partition du Soudan qui pourrait intervenir lors du référendum de 2011 pour le Sud-Soudan. Ce qui pourrait conduire à la renégociation d'un traité de 1959 liant Le Caire et Khartoum sur l'utilisation des eaux du fleuve. Rappelons qu'en 1821, par souci de découvrir les sources du Nil, Mohamed Ali s'était emparé du Soudan, pour contrôler une portion notable des vallées du Nil Blanc et du Nil Bleu.
A l'époque, Mohamed Ali revendique le Soudan comme une partie naturelle de l'Egypte, la conséquence de ses droits historiques sur le Nil.
Les accumulations historiques jouent un rôle prépondérant dans cet épineux dossier. Frédéric Lasserre et Luc Descroix relèvent que l'expansion de l'islam en Afrique du Nord a progressivement créé un clivage religieux et politique entre les pays en amont et ceux situés en aval du fleuve. Ainsi les Ethiopiens se sont-ils isolés sur leurs hauts plateaux, incarnant, aux yeux des Egyptiens, la principale menace qui pesait sur les eaux du Nil, au point que chaque réduction du flux fut immédiatement attribuée à l'Ethiopie.
Ainsi, au XIe siècle, lorsque le sultan fatimide d'Egypte, El Mustansir (1036-1094) persécuta les Coptes en représailles à la destruction de mosquées en Ethiopie, la baisse brutale des eaux du Nil fut attribuée à une intervention directe des Ethiopiens en amont.
Un rapprochement entre les deux sultans débouche sur la destruction d'un barrage et la montée des eaux. En fait, les Ethiopiens n'avaient pas les moyens techniques de barrer le cours du Nil Bleu. Une réalité qui n'a toutefois pas résisté à la force de l'imagination et de la propagande. Mais pour la population égyptienne, les mauvaises crues et la famine ne pouvaient s'expliquer que par l'intervention des Ethiopiens. «A partir de cette époque, le mythe du détournement du Nil par l'empereur éthiopien est devenu une crainte récurrente au sein de la population comme des élites dirigeantes égyptiennes.»
Les craintes accumulées en Egypte à l'égard de l'Ethiopie se sont parfois transformées en opérations militaires d'occupation du Soudan jusqu'au piedmont éthiopien. En effet, des troupes égyptiennes ont pénétré brièvement en Ethiopie en 1838.
Le petit-fils de Mohamed Ali, le khédive Ismaïl, rêvait d'un empire africain du Nil. Il a donc réinvesti dans le développement des systèmes d'irrigation, en Egypte et au Soudan. Il renégociera auprès de l'Empire ottoman la gérance du port de Massawa (aujourd'hui en Erythrée); de 1870 à 1875, les troupes égyptiennes ont conquis la côte somalie de la mer Rouge jusqu'à Harar.
En 1871, le gouvernement égyptien commença à préciser le projet de construction d'une voie ferrée entre Khartoum et Massawa, via Kassala.
C'est au nom du lien historique entre l'Egypte et le Nil, et non en se réclamant d'une légitimité musulmane, qu'Ismaïl justifiait ses entreprises africaines, affirment Frédéric Lasserre et Luc Descroix. L'Egypte attaque l'Ethiopie en 1875, mais la guerre se solde par une
cuisante défaite des troupes égyptiennes à deux reprises (Gundet et Gura).
C'est la fin d'un rêve.
L'option réaliste de la coopération
Le Caire appelle à aux négociations, mais refuse de renoncer à son droit de veto ou de reconsidérer sa part du débit du fleuve, des positions qui ne favoriseront pas une reprise des négociations. Pour se justifier, l'Egypte rappelle que les pays équatoriaux ont de la pluie en abondance, alors que l'Egypte n'a que le Nil qui lui fournit plus de 90% de ses besoins en eau. Le gouvernement encourage donc depuis peu la coopération avec les pays riches en eaux de pluie pour rationaliser leur utilisation de l'eau (creusement de puits, nettoyage de lacs, construction de centrales électriques). Les autorités égyptiennes rappellent également que, selon les statistiques officielles, les besoins en eau de la population égyptienne en forte croissance (80 millions d'habitants) dépasseront en 2017 les ressources hydrauliques du pays.
Les Etats subsahariens pourraient accepter ce compromis car il leur est difficile de trouver des financements internationaux pour les grands travaux sur le fleuve. Néanmoins, la position actuelle de l'Egypte et du Soudan ne laisse pas présager un retour rapide à la table des négociations. Selon la Banque mondiale, la population du bassin pourrait passer de 150 millions actuellement à plus de 300 millions d'ici vingt-cinq ans, augmentant encore la pression sur la précieuse ressource du fleuve. Pour la Banque mondiale, «les eaux du Nil ont le double potentiel de conflit mais aussi de gain mutuel potentiel». Mais si coopération il devait y avoir, Le Caire devrait s'engager concrètement et financièrement. Le gouvernement a commencé à appeler les entreprises égyptiennes à investir davantage dans le bassin du Nil afin d'avoir plus d'influence sur l'exploitation de l'eau du fleuve, rappelle le directeur du Fonds d'aide gouvernemental à l'Afrique. Ce dernier accorde 25 millions d'euros d'aide aux pays africains chaque année, ce qui n'est pas du tout suffisant pour mettre fin au conflit. Certaines entreprises égyptiennes ont récemment accru leurs investissements dans d'autres pays. Sewedy Cables a ainsi construit une usine en Ethiopie pour 36 millions de dollars. Citadel Capital investit au Kenya, en Ouganda et au Soudan. Mais l'Egypte subit la concurrence d'Israël. Pendant que Le Caire finance le creusement de puits au Kenya ou le nettoyage des lacs ougandais envahis par les jacinthes d'eau, Tel-Aviv participe à la construction de barrages en Éthiopie et s'est engagé en septembre 2009 à financer trois autres ouvrages en Ouganda. Cette offensive diplomatique dans les pays africains inquiète l'Egypte. Pour Israël, l'enjeu est un accès aux eaux du Nil à travers le canal El Salam, creusé par l'Égypte pour irriguer le Nord-Sinaï. L'idée n'est pas nouvelle, puisqu'elle avait déjà été envisagée par le théoricien du sionisme Théodore Hertzel. En 1974, un projet envisageant la restitution d'El Qods-Est aux Palestiniens en échange du transfert annuel de 840 millions de m⊃3; -suffisants pour couvrir les besoins en eau d'Israël à l'époque- s'est encore heurté à l'hostilité de l'Éthiopie et du Soudan et au veto du Premier ministre israélien Menahem Begin. Cinq ans plus tard, Israël remettait l'idée sur le tapis après la signature du traité de paix de Camp David.
Mais l'Egypte s'y est opposée, arguant qu'une telle décision requiert l'accord de tous les pays riverains.
La rationalité voudrait que les Etats riverains acceptent de substituer à la souveraineté absolue une souveraineté territoriale limitée et intégrée, selon laquelle tout Etat a le droit d'utiliser les eaux de son territoire à condition de ne pas porter atteinte aux intérêts des autres Etats. Le but est de parvenir à une «gestion intégrée et durable fondée sur la coopération». Le principe même selon lequel les démocraties ne se font pas la guerre… Un principe très difficile à appliquer dans ce cas de figure.
L. A. H.


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