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La Ligue arabe laissera-t-elle tomber Mahmoud Abbas ?
Amr Moussa chez Hamas à Gaza
Publié dans Liberté le 15 - 06 - 2010

Le chef de la Ligue arabe a fait une visite impromptue à Gaza où il a été reçu en grande pompe par le gouvernement de Hamas au complet. Amr Moussa, l'inamovible patron du syndicat des chefs d'Etat arabes, a voulu faire croire que sa virée dans l'enclave palestinienne n'est qu'un signe de solidarité avec les Gazaouis ! À d'autres, et il ne faut pas être fin politicien pour croire à ces fadaises. Gaza est victime d'un embargo de la part d'Israël depuis 2007, lorsque le gouvernement islamiste de Hamas s'était replié sur Gaza d'où furent chassés les militants et sympathisants du parti historique de la libération palestinienne, le Fatah de Arafat, et au prix d'une guerre fratricide qui a fait plus de victimes que l'occupant israélien durant les dix dernières années qui coïncident pourtant avec les Intifadas. Et depuis, la Ligue, dont le principe cardinal est de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de ses membres, s'est interdit de serrer la main aux dirigeants de Hamas même si, officieusement, le parti islamiste bénéficiait d'aides. La situation s'était encore plus tendue lorsque les efforts de pays arabes ont échoué les uns après les autres s'agissant de la réconciliation interpalestinienne. À Doha, la conclusion était à deux pas de se réaliser n'eusse été l'intransigeance des islamistes à ne pas céder sur ce qui, à leurs yeux, paraît vital : ne pas reconnaître Israël tant que ce dernier ne se replie pas derrière les lignes de démarcation de juin 1967. En fait, c'est en gros ce qu'ont proposé les chefs d'Etat arabes à Ryad sous le générique “Territoire contre la paix”. Seulement, la Ligue menée par un Egyptien n'a pas de suite dans les idées, elle a fini par rallier le processus de concession à l'œuvre au Caire : embrasser le plan américain, fut-il voué à l'échec. Et c'est ainsi que les Premiers ministres israéliens, de Sharon à Netanyahu, ont, non seulement fait échouer les négociations avec les Palestiniens et, plus encore, ils ont rogné sur les territoires déjà en confettis de la Cisjordanie, rendant obsolète l'idée même d'un Etat souverain.
Au final, Israël impuni revient à Gaza : 80% des 1,5 million de ses habitants se retrouvent dépendants de l'aide internationale. Le blocus israélien, que l'Egypte, le pays d'Amr Moussa, avait accentué en fermant à son tour ses frontières avec Gaza et, tenez-vous bien, juste après la campagne israélienne “Plomb endurci” de fin 2008/début 2009, a évidement accru le besoin d'assistance humanitaire tout en réduisant à zéro la capacité des agences humanitaires à la délivrer. La fermeture des frontières égypto-palestiniennes et le bouchage des tunnels qui avaient échappés à la furie destructrice des Israéliens, ont plongé les Gazaouis dans une situation de détresse extrême. Une situation que les responsables onusiens ont qualifiée de “punition collective”. Les Palestiniens sont affamés et ne peuvent pas reconstruire les 12 000 habitations rasées ni même réparer les stations d'épuration des eaux usées qui ont pollué la mer, donc les activités de la pêche, et les rares nappes phréatiques. Evidemment, Israël, pour qui veut l'entendre, a rejeté ces réalités, assurant qu'il n'y a aucune pénurie pour les biens de première nécessité ! L'Egypte n'a rouvert les frontières que ces dernières semaines après qu'Israël ait été condamné par la communauté internationale pour ses nouveaux crimes contre les bateaux de l'aide internationale et après que Washington et les capitales européennes aient, elles aussi, appelé à un allégement de l'embargo. En outre, avec les élections qui pointent le nez, Moubarak a préféré ne pas avoir à subir la rue qui prend souvent prétexte de la cause palestinienne pour manifester son mécontentement. Alors, de deux choses l'une, ou le diplomate égyptien a été mandaté par les membres de la Ligue arabe pour essayer de ramener à la raison les islamistes ou alors retournement de politique : le président de l'Autorité palestinienne serait abandonné à son sort de perdant sur toute la ligne, Obama n'ayant rien pu faire pour le repêcher et redorer son blason.
Alors, la Ligue aurait-elle penché du côté des islamistes de Hamas pourtant proche de l'Iran ? Le Hamas et le Fatah du président de l'Autorité palestinienne sont à couteaux tirés depuis que le mouvement islamiste a pris le pouvoir par la force à Gaza, en juin 2007, délogeant les forces loyales à Mahmoud Abbas. Ce n'est pas encore clair, mais il reste que c'est la première fois que la Ligue dépêche son secrétaire général à Gaza d'où, celui-ci, après avoir été chaleureusement congratulé par le gouvernement non reconnu de Haniyeh, a déclaré pour la galerie que “le blocus doit être brisé”. Deux pays arabes, l'Egypte et la Jordanie, sont frontaliers des Palestiniens : ils auraient pu au moins alléger les souffrances de ce peuple “frère”, au lieu d'obtempérer au doigt et à l'œil aux injonctions d'Israël. Une autre piste, également à prendre au sérieux : l'intrusion de la Turquie d'Erdogan, un islamiste soft certes, mais un islamiste quand même, dans le jeu proche-oriental avec le bras de fer Ankara-Jérusalem depuis le 31 mai, date de l'assassinat de neuf ressortissants turcs lors de l'assaut contre la flottille d'humanitaires essayant de joindre Gaza. La Ligue arabe est, en effet, déconcertée même si elle ne se l'avoue pas, par la montée de la Turquie qui est devenue, au fil des mois, incontournable dans la région et en Asie musulmane.
C'est une force qui s'est autonomisée par rapport à ses traditionnels alliés que sont Israël et les Etats-Unis. Les pays du Golfe en sont inquiets d'autant qu'Erdogan chasse sur leurs terres et profondeurs stratégiques. Son rapprochement avec Téhéran et ses coups de gueule avec Israël ne laissent pas indifférents les peuples arabes jusqu'ici tétanisés par l'immobilisme de leurs régimes.


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