Résumé : Merouane est heureux. Son père est venu le récupérer à sa sortie de classe. Le jeune garçon, fier comme un pacha, veut présenter son père à ses amis. Samy est ému devant l'innocence de son fils… 48eme partie Tirant son père par la manche, il l'entraîne non loin de là. Deux jeunes garçonnets en tabliers d'écoliers se disputaient un livret de contes pour enfants. - Hé ! s'écrie Merouane. Fouad, Nassim… Les enfants relèvent la tête et sourient à la vue de leur petit ami. - Approchez ! s'écrie Merouane. Voilà (il désigne son père), je vous présente mon papa. Les deux enfants oublient leur querelle pour s'approcher de Merouane. Samy leur tend la main à tous les deux, avant de s'agenouiller pour se mettre à leur hauteur : - Alors, comment cela va-t-il petits chenapans, on se dispute à la sortie de l'école ! Les enfants rougissent et Merouane rit. - C'est toujours comme ça pour eux. Ils se disputent tout le temps. Samy prend le petit livre de contes et le feuillette. - C'est intéressant comme lecture à votre âge, mais il ne faut pas se disputer. Fouad s'insurge : - Ce livre est à moi. Et Nassim rétorque : - Il m'avait promis de me le prêter pour aujourd'hui ! Samy rit. - Très bien, nous allons arranger ça. Toi, Fouad, tu dois l'avoir déjà lu, n'est-ce pas ? L'enfant hoche la tête d'un air approbateur. - Très bien. Alors, pourquoi ne veux-tu pas le passer à Nassim ? - Parce que je veux revoir encore les images, je n'ai pas terminé de recopier les dessins. - Tu en auras largement le temps quand Nassim te le rendra. Il lui caresse les cheveux et se relève : - Dans la vie, il faut toujours savoir partager. Il se retourne vers Merouane qui, rougissant de plaisir, s'écrie : - N'est-ce pas qu'il est fort mon papa ? Après avoir pris congé de ses petits camarades de classe, Merouane rejoint son père qui s'était déjà installé devant le volant. - Tes copains sont sympas Merouane. - Demain, il vont en faire des gorges chaudes devant les autres. - Hein ? - Oui. Demain, ils vont raconter à toute la classe qu'ils t'avaient rencontré. Ils sauront alors que c'est vrai, j'ai un papa. Samy sentit sa gorge se nouer. - Pourquoi dis-tu ça Merouane ? Bien sûr que tu as un papa. - Moi je le sais. Mais comme personne ne t'a jamais vu, on me traitait de celui qui n'avait pas de père. À suivre Y. H.