La Cnep-banque, par le biais de sa société Gepim, créée en 2003, procédera prochainement, probablement au courant de cette semaine, à l'ouverture des plis des offres techniques pour la réalisation de sa “Nouvelle cité financière” dont la construction est prévue à Belouizdad au niveau de l'îlot Belhaffaf. Pour ce projet constitué de tours et de bâtiments, destinés exclusivement aux activités financières et autres assurances, plus d'une vingtaine d'entreprises dont la quasi-majorité étrangère sont en lice. Une seule entreprise algérienne vient les bousculer sur ce marché, qui est un des segments de son activité. Il s'agit de Gesi-Tp, une entreprise issue de la filialisation de Geni-Sider spécialisée dans les travaux publics et bâtiment. Selon son profil, l'entreprise nationale répond aux critères de sélection avec son gabarit de dimension internationale. D'ailleurs, elle a inscrit, dans ses perspectives de développement, un retour progressif à son créneau d'intervention d'origine avec un investissement échelonné de 1 200 000 000 DA, 2009-2011, rien que dans l'aspect matériel pour le renforcement de son potentiel de production. Opérant dans le domaine des travaux publics, l'hydraulique et le bâtiment à usage industriel et d'habitation, Geni-TP est classée dans la catégorie 9 et est certifiée ISO 9001/ 2000 par Moody International. Dotée d'une enveloppe financière de 10 milliards de dinars, la nouvelle cité financière, propriété à 100% de la Cnep-banque, après le rachat des parts du CPA, associé dans le projet initial dont l'état de début de chantier est resté comme un vestige à Belcourt, un immense bloc de béton appelé par les riverains, Titanic. C'est sur cet ancien projet, qui sera partiellement, à 40%, démolis, que sera érigée la cité financière dont les délais de livraison sont fixés à 2012. Elle est composée de deux tours de 17 étages et de six bâtiments liés par des joints, une cours, un parking, le tout réservé aux activités financières et bancaires, aux assurances et, bien entendu, des activités commerciales pour les besoins des utilisateurs et des clients de cet espace. L'étude et l'expertise ont été confiées au bureau d'études allemand, M+W Zander, retenu après un avis d'appel d'offres international. Ce même bureau qui aura son mot à dire lors du choix de l'entreprise de réalisation. Cependant, le climat économique et politique algérien a bien changé et évolué dans le sens du patriotisme économique. Un environnement politique largement en faveur de l'entreprise publique Gesi-TP qui aura certainement à bénéficier des avantages de la directive gouvernementale qui accorde la priorité et un abattement de 25% dans les offres. Un avantage jusqu'à moins de 25% par rapport aux entreprises étrangères dans les offres financières, dont les entreprises nationales qui postulent aux marchés publics bénéficient. En plus de cet “abattement”, elles peuvent constituer avec les étrangers des groupements selon la formule 51-49%. Deux options compatibles dans le cas de Geni-TP qui a deux atouts à faire valoir dans son offre. Un potentiel matériel qui se caractérise par la rénovation de son parc matériel, une moyenne d'âge de 3 ans pour la majorité de ses équipements de réalisation et un potentiel expérience dans le domaine des bâtiments industriels, à savoir les tours. S'ajoute à cela le risque zéro de l'appel à la sous-traitance. Ce qui n'est pas forcément le cas avec les entreprises étrangères. Une entreprise publique performante pour un marché public, deux axes autour desquels s'articule essentiellement la directive gouvernementale dite directive Ouyahia. Reste cependant l'œil de M+W Zander qui est déterminant dans le choix de l'entreprise de réalisation. Pourra-t-il contourner l'environnement politique et la réorientation des choix économiques nationaux ?