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Dissoudre ou ne pas dissoudre...
Les scénarios de la guerre entre le FLN et Bouteflika
Publié dans Liberté le 13 - 09 - 2003

Le Président ira-t-il jusqu'à dissoudre le Parlement pour casser le FLN ?
Lancé depuis la tenue du VIIIe congrès du parti qui a plébiscité, en mars dernier, Ali Benflis, accentué lorsque celui-ci, alors Chef de gouvernement, a refusé de mettre sa formation au service d'un second mandat pour le président de la République, jusqu'où ira le bras de fer entre le FLN et Bouteflika ? La guerre entre les deux parties a atteint déjà des proportions graves qui ont, au fil du temps, déteint sur le fonctionnement normal des institutions du pays. La guerre des dobermans ! On n'y est plus. Les attaques contre les mouhafadhas non plus. Les jeux sont désormais clairs : le président de la République, puisque c'est de ses ambitions politiques qu'il s'agit, s'est impliqué directement, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, son conseiller, Abdelkader Messahel, et son ambassadeur, Abdelkader Hadjar, qu'il a autorisés à aller comploter contre le FLN légal à Djelfa.
Vingt-quatre heures après cette réunion, qui a regroupé les ministres putschistes, Bouteflika passe à une autre étape, le limogeage de pas moins de cinq ministres fidèles à Benflis et aux décisions du VIIIe congrès.
L'action est interprétée comme étant une escalade dans la guerre contre le vieux parti et surtout son secrétaire général, décidé à croiser le fer avec l'ex-candidat du consensus qui, après avoir déclaré, au début de son mandat, qu'il ne pouvait s'accommoder d'être “un trois quarts de Président” et menaçait de “rentrer chez lui”, veut désormais s'accrocher par tous les moyens à sa réélection. Jusqu'où ira-t-il pour un second mandat ? Pourrait-il aller jusqu'à dissoudre le Parlement où le FLN détient la majorité des sièges ? La rumeur court depuis quelques jours déjà au sein de l'Assemblée populaire nationale. Elle est colportée par les députés exclus par la direction nationale de la formation de Ali Benflis. Pour ceux qui connaissent le tempérament de Bouteflika, cette éventualité n'est pas à écarter tant l'objectif d'une telle décision serait de dépouiller le FLN de sa majorité avant le rendez-vous de la présidentielle et ce, en organisant des législatives anticipées. On ne pourrait faire autrement aussi, si la stratégie du clan présidentiel consiste en la destitution du maillon fort de la direction du parti de Benflis, en l'occurrence le président de l'Assemblée, qui ne peut partir qu'avec la dissolution de l'institution législative. Karim Younès est accusé d'avoir pris, lors de son discours d'ouverture de la session d'autonome, parti en faveur de la presse et du pluralisme politique. Bouteflika est, en fait, devant un seul choix, techniquement possible seulement s'il prend la décision dans les tout prochains jours, pour pouvoir convoquer à temps le corps électoral. Mais, au-delà de ces problèmes techniques et de calendrier liés surtout à l'organisation de la prochaine présidentielle, la dissolution du Parlement est politiquement une lourde responsabilité. Est-il, en effet, possible d'organiser un scrutin dans le climat délétère que connaît depuis des mois la scène politique ? Ce serait, dit-on dans les milieux politiques, “une véritable aventure, une décision qui va basculer le pays dans le néant, et une instabilité constitutionnelle sans précédent”. Une fois l'Assemblée dissoute, il faudrait ramener le parti sorti majoritaire des dernières élections législatives et locales et les autres acteurs de la scène politique à y prendre part. Ce serait, en effet, une mission impossible.
Et les conséquences d'une telle anarchie sur la stabilité du pays seront, de toute évidence, très graves. Sauf si on fait fi de ces “dérives” qui guettent les institutions de la République, et sauf si l'objectif recherché est de créer les conditions idoines pour le report de la prochaine élection. C'est pour cela d'ailleurs que les analystes de la scène politique estiment que la bataille entre le FLN de Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika connaîtra son épilogue dans les arcanes de l'hémicycle de Zighoud-Youssef même s'ils craignent que la crise sorte des institutions pour gagner la rue. Mais là aussi tout dépendra des ripostes que la direction du parti du FLN donnera aux attaques dont elle est la cible. Le conseil national de coordination en a donné le ton dans un communiqué rendu public dimanche dernier.
En accusant le président Bouteflika “de graves dérives”, cette instance avait souligné que le parti “ne tombera pas dans le piège des provocations et ne se prêtera pas au jeu dangereux de ceux qui visent à porter atteinte à la stabilité du pays et de ses institutions”.
Le FLN, qui compte bien porter son secrétaire général à la présidence de la République, ne veut en aucun cas contribuer à l'enlisement de la situation qui travaillera certainement contre ses intérêts. Ce qu'il a démontré déjà en approuvant le programme de Ahmed Ouyahia et en annulant la marche prévue le 14 août dernier à Alger. Autant de concessions que la direction nationale menée par Ali Benflis a faites pour éviter les dérapages et faire rater l'occasion à ceux (entre autres le ministre de l'Intérieur) qui cherchent, par tous les moyens, à le dissoudre et à lui substituer un FLN bis par le biais du “mouvement de redressement” orchestré par les hommes de Bouteflika.
Le FLN, touché dans son amour-propre par le dernier limogeage de ses ministres, se réserve, en effet, d'entrer dans une confrontation violente avec ses adversaires. Une confrontation qui le mettra sans doute sur le banc des accusés. Il ne retirera d'ailleurs ni ses ministres restant dans l'Exécutif Ouyahia ni ses députés de l'APN et aurait même décidé de ne pas rejeter en bloc les ordonnances présidentielles.
Le scénario le plus plausible, donc, est de faire le dos rond et accompagner Bouteflika jusqu'à la fin de son mandat. Sauf si celui-ci procède au chamboulement de l'ordre institutionnel présent par le seul moyen de la dissolution du Parlement.
S. R.


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