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Côte-d'Ivoire : l'exception qui confirme la règle
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2010

“Ce serait bien la première fois que des pays africains iraient en guerre contre un autre pays parce que les élections s'y sont mal passées.” Ainsi a réagi Laurent Gbagbo à la menace d'intervention de la CEDEAO pour le déloger de force de la présidence de Côte-d'Ivoire.
N'ayant jamais eu vocation à défendre la démocratie, l'Union africaine n'a pas prévu d'autres interventions militaires que celles de “maintien de la paix”. La seule prérogative, en termes de droit international, qu'elle s'est donnée est d'exclure le pouvoir putschiste, enfin le pouvoir auteur du dernier putsch. Finalement, la CEDEAO, qui dispose déjà d'une force de maintien de la paix et plus peut-être, évitera à l'UA de faire plus que suspendre… la Côte-d'Ivoire, “jusqu'à ce que Ouattara entre en fonction”. Elle fera ce que l'UA ne peut pas faire, parce qu'elle n'a jamais envisagé de le faire : imposer aux dirigeants de ses Etats membres le choix démocratique de leur peuple.
D'où les Etats de la CEDEAO tirent-ils alors la légalité et la légitimité d'intervenir en Côte-d'Ivoire et d'en chasser Gbagbo ? D'abord de la propre position des quatorze autres Etats membres de la Communauté et ensuite de la position de l'ONU et de l'Union européenne, mais surtout de celle, visiblement résolue, de Barak Obama, suivi par celle de Sarkozy.
Si le scénario se réalise, ce sera bien le premier cas d'“ingérence démocratique” de pays africains dans un autre pays africain. Mais, même dans cette hypothèse, il faut bien se garder d'y voir un précédent qui procède d'une évolution qui hisserait les principes de respect de la Constitution et des urnes au rang de valeurs transcontinentales.
On est encore loin de la situation où les Etats africains seraient soumis à quelques règles de droit politique et où l'Union africaine serait tenue de les faire respecter. D'abord parce que l'éventuel précédent ne sera pas le fait de l'organisation continentale, mais celui des seuls membres de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest ; ensuite, il y a de fortes résistances des derniers chefs d'Etat indéboulonnables d'Afrique du Nord qui résistent, de toute leur énergie, à la menace de l'idée d'alternance au pouvoir. Constituant une intersection de deux ensembles, leurs régimes sont soutenus par une Ligue arabe qui a fait de la défense de ses dirigeants sa seule mission.
Depuis le temps que la Ligue arabe et l'Union africaine, avec moins de solidarité, se battent pour préserver le dictateur de Khartoum, c'est le Soudan qui a fini par éclater. Et on aura, non pas deux présidents, mais deux Etats.
Al-Béchir est en train de faire mieux que Gbagbo, dans une impunité qu'il ne doit qu'à la solidarité des dictatures arabes et africaines.
Il n'y a donc pas de quoi pavoiser de ce seul fait que Gbagbo eut fini par faire consensus sur la nécessité de son évacuation. L'Afrique, et son versant nord surtout, a encore beaucoup à faire avant que la démocratie ne devienne monnaie commune.
M. H.
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